30 janvier 2006

Manu

Il y’a longtemps mon Manu.
Vingt ans exactement que l’on s’est rencontré. C’était dans un bar (et oui… déjà !), j’avais 18 ans, tu en avais 25. Tout de suite tes yeux m’ont enlevés. Ton sourire tout autant. Il faut dire que tu n’avais pas ton pareil pour séduire les mecs, toi, mon Manu.
Puis il y’avait cette cicatrice au dessus de tes lèvres.
Tu avais passé la tête à travers une vitre… Un peu fou mon Manu !
Alors oui, j’ai été séduit, d’emblée. Alors oui je t’ai suivi, immédiatement. C’était purement sexuel à la première heure. C’est devenu très vite autre chose au jour suivant.

Tu m’as tout dit très vite : la séropositivité, tes parents que tu ne voyais presque plus, la prison… Les conneries de jeunesse d’un tendre voyou. J’ai toujours aimé ça chez toi. Tu disais les choses sans chercher à les enrober. La vérité nue, la vérité crue.
Comme une évidence j’étais accro à toi. Tu étais le premier garçon dont je tombais amoureux. Ca fait drôle à 18 ans d’aimer pour la première fois… Même ta séropositivité ne me faisait pas peur. On prenait bien sûr nos précautions, mais en 1986 on était encore dans le flou et j’aurais pu flipper !
J’habitais encore chez mes parents et je n’avais encore parlé à personne de mon attirance pour les mecs. Mais avec toi j’étais prêt à tout.

Tu m’as donné ce courage, tu m’as fait rencontré les bonnes personnes. Tu m’as fait grandir.
Mes parents ont appris le lien qu’il y’avait entre toi et moi. Ils n’ont rien dit. Ils étaient finalement plutôt rassurés. Ils t’aimaient beaucoup. Tu vois, quand je te dis que tu n’avais pas ton pareil pour séduire autrui…
Je n’ai jamais aimé aussi fort. Même quand notre histoire s’est fanée, et que mes larmes étaient mes seules compagnes.

Mais tu ne m’as jamais rejeté. Au fil des jours nous sommes devenus essentiels l’un à l’autre. Nous n’étions plus ensemble, mais nous partagions davantage je crois. Des secrets, des doutes, des peurs, des joies aussi bien sur, et des rires !! Tant de rires lors des repas que tu organisais chez toi. Chaque fois que je repasse dans cette rue du Dauphiné, je m’arrête un instant, je regarde la porte de ton allée que je franchissais au moins 3 à 4 fois par semaine. Je l’ai franchi pendant neuf ans.

Il y’a onze ans maintenant, j’étais avec tout tes amis (Isa, Eric, Biquet, Jean-Yves et bien d’autres), on était au bord de la rivière d’Ain. On a vidé, sur l’eau, l’urne qui contenait tes cendres.
Le vent s’est coloré de gris. Ma vie aussi.

Putain mon Manu, comme tu manques !

26 janvier 2006

Regrets

Nos paroles furent si douces, et nos regards si tendres,
Nos ébats furent si longs, que l’on savait s’en surprendre,
Nos nuits furent si blanches, tout comme l’amour à s’en méprendre,
Et nos sommeils si profonds, comme nos deux corps à trop s’attendrent…

Mais que fait le temps à passer si vite,
Et que fait le vent à souffler si fort…

Aujourd’hui c’est toujours quand tu dors, que j’ai envie de te parler,
Et c’est seulement quand tu as froid, que tu as envie de moi,
Nos regards l’un sur l’autre, sont ternis et lassés,
Et désormais nos douces nuits n’ont plus d’émois…

Et passe encore le temps,
Et souffle encore le vent…

C’est la fin mon amour, nos paroles sont trop vides,
On ne triche plus mon amour, nos ébats sont souvenirs,
Alors on se quitte mon amour, car l’on est quitte et,
C’est l’adieu mon amour, quand nos deux corps se séparent…

Et toujours le temps,
Et toujours le vent…

Il y’a tellement d’années qu’on s’est perdus maintenant,
Tellement de jours à s’oublier, et de nuits à s’imaginer,
Et combien de matins blêmes, au silence si terne…
Que je n’ai rien vu venir…

Ni le temps,
Ni le vent…

Je suis debout devant ton cercueil, mon amour,
Et ta mort déjà vient présager la mienne, mon amour,
Au final, nos deux corps s’en terre, mon amour,
Et pour toujours seront froids, mon amour…

Comme cette fameuse éternité, mon amour
Que l’on s’était juré au premier jour…

25 janvier 2006

Sombre Lune

A la lumière obscure, je te croise enfin.
Comme tu es beau, toi le seul, toi l'ultime, entre les hommes.
S'il te plait, prends ma main, ne te fais plus attendre.
Il est temps de s'étreindre,
Il est temps de s'éteindre une dernière cigarette.

J'aurais aimé t'aimer comme on aime le soleil,
Te dire que le monde est beau et que c'est beau d'aimer...
J'aurais aimé t'écrire le plus beau des poèmes,
Et construire un empire
Juste pour ton sourire.
Devenir le soleil pour sécher tes sanglots
Et faire battre le ciel pour un futur plus beau.

Mais c'est plus fort que moi, ce monde n'est pas pour moi,
Ce monde n'est pas le mien.

Au revoir pauvre monde,
Au revoir mes printemps,
A nous deux, Satan...


Inspired by D.Saez

20 janvier 2006

La honte et le dégoût

Un homo brésilien et pacsé à un Français a été expulsé par la préfecture du Rhône

Robson, un DJ brésilien qui vit à Lyon avec Philippe, a été renvoyé dans son pays le 10 janvier dernier.

Suite à un contrôle d'identité en mai 2005 à la sortie d'une discothèque de Lyon, Robson, qui est en situation irrégulière, est conduit au centre de rétention de l'aéroport de Saint-Exupéry.
Mais son interpellation n'ayant pas été faite «de manière stricte et restrictive», il obtient sa remise en liberté. En ce qui concerne sa situation administrative, le tribunal administratif de Lyon annule la décision de reconduite à la frontière prise à son encontre par le Préfet du Rhône, cette décision violant l'article 8 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales. Cet article protège le respect de la vie privée et familiale du requérant.
La vie commune de Philippe et Robson permet ainsi à ce dernier de bénéficier d'un sursis. Mais la préfecture ayant fait appel de cette décision, le couple se pacse le 29 septembre dans le but d'obtenir une régularisation pour Robson.

Le 23 novembre, la cour administrative d'appel annule le jugement de première instance, suivant les arguments de la préfecture pour qui «aucune communauté de vie avec l'ami avec lequel il se prévaut d'un projet de Pacs n'est avérée ni même allégué».
Philippe et Robson envisagent alors la possibilité d'un recours devant le Conseil d'État et sont rassurés par les propos de leur avocate qui leur assure que «personne ne viendra les arrêter».

La volonté des préfectures de faire du chiffre en matière de reconduite à la frontière semblent pourtant l'avoir emporté: le 9 janvier dernier au matin, la police des frontières se rend à leur domicile, emmène Robson en centre de rétention après lui avoir dit qu'il s'agissait d'une «audition». «Tout est arrivée très vite», explique Philippe. Le lendemain après-midi, Robson était expulsé. «Je n'ai même pas pu lui donner ses papiers, ni ses effets personnels. Il a débarqué à Rio avec pour tout trousseau: sa brosse à dents, son téléphone portable et 20 euros en poche, sans documents brésiliens ni le moindre vêtement de rechange!»

Et son calvaire a continué: à son arrivée, la police brésilienne a confisqué son passeport [ce qui est illégal] avant de lui rendre, après avoir pris connaissance de sa situation conjugale en France.
Depuis, Robson vit chez sa mère dans une favela de Rio et tente de survivre. Il doit cacher son homosexualité et ne peut pas évoquer les véritables liens qui l'unissent à Philippe.
Quant à ce dernier, il tente de trouver de l'aide auprès d'associations, notamment l'Ardhis et d'avocats. «Nous avons été mal conseillés et nous manquions d'informations», explique-t-il, ne sachant plus vraiment vers qui se tourner. Si le Pacs avec un ressortissant français n'empêche pas d'être renvoyé du territoire français, une circulaire du ministère de l'Intérieur appelle les préfectures à délivrer des titres de séjour aux homos étrangers sans-papiers qui peuvent prouver d'un an de vie commune avec leur compagnon, qu'ils se soient ou non pacsés.
Il semblerait que dans ce cas, la préfecture ait fait fi de tout cela, s'appuyant sur le manque d'information et soutien dans lesquels se trouvaient Philippe et Robson.
En attendant qu'une pétition soit mise en ligne, Philippe a ouvert un blog http://robinho.over-blog.com/où il évoque en détail sa situation.

(In "Têtu" - 20/01/2006)


Je trouve ça abjecte et intolérable. Etant Lyonnais en plus, je vais faire le maximum pour rentrer en contact avec Philippe et diffuser une pétition à grande échelle. Toutes les aides sont les bienvenues si Philippe accepte notre soutien... A bon entendeur !

SérieManiac

Oui je l'avoue, je suis devenu SérieManiac... Je sais, ça semble grave comme ça, mais je n'y peux rien !! Ca m'est tombé dessus comme ça, sans crier gare. C'est comme si aujourd'hui je ne pouvais plus m'en passer.

Tout a commencé en septembre lorsque sous la pression médiatique j'ai regardé le pilote de Desperate Housewives ! Comme prévu, je suis devenu accro... et le mot est faible ! J'ai suivi comme un taré les péripéties de ces femmes au foyer durant presque 3 mois sans pouvoir m'en détacher et espérant chaque jour voir le jeune jardinier venir rempoter mes plantes sur mon balcon. A l'issue du dernier épisode et du cliffhanger absolument angoissant, j'étais au bout du rouleau !

Puis s'en vint Jack Bauer, illustre super-flic de 24 Heures Chrono. Je n'avais jamais vu aucune des saisons précédentes et tout le monde m'en disait le plus grand bien. Alors hop, je me suis embarqué aussi dans cette saison 4. Au bout des 2 premiers épisodes j'étais complètemnt azimuté. J'avais envie d'aller cambrioler Canal+ pour leur voler les épisodes à venir et j'étais prêt à me faire 24 heures de projection non stop... Enfin avec quelques apéro au milieu quand même :)

Fort de ces expériences je suis donc parti à la découverte de la première saison de Lost... Outre le fait d'avoir ruiné ma culotte en voyant l'acteur principal j'étais tétanisé par cette île mystérieuses et tout ces personnages dont la part d'ombre est bien plus épaisse que l'on croit.

Sur ces entrefaits, un ami a acheté les 2 premières saisons de Alias. J'ai engloutti la première saison comme si c'était une question de vie ou de mort. La deuxième ne vas pas faire long feu. Il faut bien avouer que la vie de Sidney Bristow n'est pas facile tous les jours. Même moi qui suis agent secrète, j'avoue qu'elle y va fort la chiennasse !!

Ensuite je ne peux pas ne pas parler de la toute première série, celle qui me fait bander le cerveau et le reste et que je suis depuis 4 saisons : Queer As Folk (U.S.). Cette série traite d'absolument tous les problèmes, tous les tabous et sans tabous ; homophobie, hétérophobie, maladie, alccolisme, prostitution, drogue, adoption, sexe, bareback ect... Les acteurs sont tous d'une crédibilité incroyable et je desespère que cette série soit un jour éditée en DvD en France !!

Pour terminer je suis coupable d'avoir de nouveau craqué pour 2 autres séries (c'est les dernières c'est promis :)... La aussi devant l'incroyable couverture médiatique des 4400 sur M6 je me suis également retrouvé la lèvre tremblante devant l'étangeté de cette série et l'ambiance lourde qui s'en dégage. C'est également le cas de Epitafios, une série Sud-Américaine qui relate la lutte acharnée d'un ex-flic et d'un Sérial Killer des plus ténébreux. Le scénario est tiré au couteau, l'image est granuleuse à souhait, et la mort rode à chaque épisode. C'est sur Jimmy, et dorénavant les dimanches soirs j'arrête de me perdre dans les back-rooms lyonnaises et je me pétrifie devant mon petit écran.

Ma prière en cloture : Pitié !!! Reprogrammez Dynastie... Alexis Carrington Colby Dexter me manque tant !!! LOL :)

18 janvier 2006

Nous n'irons plus au bois

C'est entre deux vagues d'écume
Que nos deux corps, saisis de froid
Ont cherchés à se couvrir de plumes
Bien après, loin de l'orée du bois.

C'est au creux d'un nid, un nid joli
Que toi et moi nous nous sommes aimés.
Nus et fous, nous n'avons pas pâli
Quand dans l'ombre il a armé.

C'est juste après l'amour qu'il a tiré.
Je n'ai rien vu venir, à peine remarqué
Ton corps sursauter, tes bras s'étirer
Et ton sourire se voiler ; la mort t'embarquer.

J'ai hurlé au ciel en ce matin brumeux
En regardant le rouge couler à mes mains.
J'ai juste levé les yeux, croisé les siens, si bleus,
Et su que je n'aurai jamais plus de lendemain.

C'est entre deux arbres esseulés
Que nos deux corps, saisis d'effroi
Sont ensevelis sous une terre mêlée
Bien avant la sortie du bois.

17 janvier 2006

Un proviseur homo révoqué de ses fonctions à cause de son blog

Proviseur du lycée Peytavin à Mende, il animait un blog sous le pseudonyme de Garfieldd, où il évoquait sa vie –notamment son homosexualité- et ses relations de travail avec les professeurs et les élèves, mais aussi avec certains membres du ministère. Après que des enseignants de son lycée sont tombés sur son blog et en ont informé leur hiérarchie, il a été suspendu de ses fonctions, à l'issue des vacances de la Toussaint. Raison invoquée: le blog contenait des «écrits et des photos à caractère pornographique», «incompatible avec la profession de chef d'établissement», selon Paul Desneuf, directeur de l'encadrement au ministère de l'Éducation nationale. D'où une supension puis une révocation de ses fonctions, qui lui a été signifiée le 10 janvier dernier.

Le proviseur a fermé son blog en octobre 2005 et nous n'avons pas réussi à le joindre pour connaître le contenu exact des pages incriminées. Selon le quotidien Midi Libre, qui a pu lire certaines archives datant de février et mars 2005 et recueillir les commentaires d'internautes ayant réagi à la fermeture du blog, «les photos mises en ligne par ce proviseur ne présentaient aucun caractère pornographique ou illégal».

De leur côté, plusieurs syndicats ont fait part de leur surprise quant à la sévérité de la sanction. Georges De Haro, secrétaire académique du Syndicat national des personnels de direction de l'Education nationale (SNPDEN), principal syndicat de chefs d'établissement, a notamment expliqué que ce chef d'établissement, «très apprécié par ses chefs comme par ses subordonnés», avait nié l'existence de photos pornographiques et a estimé que «dans ce dossier, il n'y a pas de preuve formelle, circonstanciée d'un caractère répréhensible de quelque nature que ce soit». Hussein Bourgi, du Collectif contre l'homophobie de Montpellier, a précisé qu'il était très étonné que le ministère ait choisi de «communiquer 6 jours après la décision de révocation» en précisant l'identité du proviseur, alors même qu'il a la possibilité d'intenter un recours gracieux puis contentieux contre cette décision.
(In "Têtu" - 17/01/2006)



Alors messieurs les enseignants, directeurs d'établissements... Si vous tenez un blog ici, faîtes gaffe à ne pas mettre vos photos ou apparaissent vos attibuts sous leur meilleurs jours... LOL :)

Interdits

Suite à un week-end calme (veuillez comprendre : couché avant 3h, moins de 20g d'alcool dans le sang par soir, pas de pénis dans la bouche ou pas de langue dans le cul)j'ai pu profiter de ce repos bien mérité pour aller en prendre plein la gueule (veuillez comprendre : coller mon nez devant un écran blanc dans une salle obscure et voir danser les images)au cinéma.
Le résultat est bien au delà de mes espérances. 3 films vus et 3 films qui ont pour point commun 'l'interdit'. Interessant de voir combien ces films si différents les uns des autres sont au final, et d'un point de vue fondamental, complètement dans le rapprochement.

Tout d'abord et pour le premier, c'est 'l'amour interdit' avec Brokeback Mountain d'Ang Lee. Dans une Amérique puritaine, au milieu des années 60, comment peuvent s'aimer deux hommes, à forciori deux cow-boys ? En se cachant. En se cachant des autres, en se cachant d'eux-mêmes. Ce film est tout simplement bouleversant. Certains diront trop 'politiquement correct'... Je ne le pense pas. La force des sentiments montrés à l'écran, et sans tomber dans la caricature gay, est enfin dépeinte d'une façon simple, qui confine au banal. C'est de là que nait la force de ce film. Précipitez-vous le voir dès ce mercredi.

Ensuite, pour le second, c'est 'les idées interdites' avec Good Night and Good Luck de Georges Clooney. Dans une Amérique puritaine, au début des années 50, il n'était pas bon d'avoir des accointances avec le milieu communiste. Et pire encore, il n'était pas bon d'avoir des idées différentes de celles de Mc Carthy. Si c'était le cas, vous étiez automatiquement traité de communiste, même si cela n'était pas le cas, evidemment. Comment faire naître la peur dans le coeur des gens et se servir de cette peur pour faire passer tout ce que l'on veut. L'époque dite de 'la terreur' est dépeinte ici d'une manière très réaliste et l'on sort de là en se disant que les temps avancent, mais finalement ne changent guère.

Enfin, pour le dernier, c'est 'la chair interdite' avec Mrs Henderson présente... de Stephen Frears. Dans une Angleterre puritaine, au début des années 40, il n'était pas recommandé de dénuder la moindre partie de son corps sur une scène de revue musicale. Les cathos bien-pensants ne voyaient pas cela du meilleur oeil ; comme on l'imagine bien. Et il fallu toute la gouaille d'une seule femme pour faire changer les mentalités. L'histoire est vraie, la femme a éxisté. Au sortir du film on se dit qu'on aurait bien aimé boire un sherry avec elle au coin du feu et l'écouter vous dire combien il est triste de ne vivre que dans, où par, le regard des autres.


Je ne me suis jamais caché, j'ai toujours assumé ce que j'étais, et si quelqu'un n'est pas content : qu'il passe me voir SOUS mon bureau ou qu'il s'asseye SUR mon visage...

Nous discuterons !! LOL :)

13 janvier 2006

Là-haut

Le ciel ne sera jamais
Aussi noir qu'il n'est aujourd'hui
Comme un soleil ensorcelé
Tes yeux se perdent dans mes nuits.
On était pas du même monde
Mais qu'est-ce que ça fait maintenant
Puisque les anges et les colombes
Se sont enfuis avec le vent...

Il parait que tu étais une princesse
Moi je n'en ai jamais connu
Juste des larmes et des détresses
Et ma chanson un peu perdue.

Depuis que tu es montée là-haut
Les anges n'ont jamais été plus beaux
Mais ils me laissent seul et sans écho
Ici moi je me sens toujours de trop...

Depuis que tu es montée la-haut
Mon sang cherche en vain son flot
Et malgré l’air, et malgré l’eau
J’étouffe et m’assèche de sanglots

Si un jour tu veux redescendre
Sache que mon coeur est ouvert
Et qu'il saigne à n'en plus comprendre
Où est l'Eden, où est l'Enfer...

Depuis que tu es montée là-haut...


Inspired by D.Saez

12 janvier 2006

«Entente parlementaire» contre l'adoption par des couples homos

Cent soixante-quatorze parlementaires- députés et sénateurs UMP et UDF- ont signé une «entente parlementaire» contre l'adoption par des couples homosexuels, ont annoncé à l'AFP les initiateurs de l'entente hier, mercredi 11 janvier 2006. Cette entente défend «le droit fondamental de l'enfant d'être accueilli et de pouvoir s'épanouir dans une famille composée d'un père et d'une mère». Parmi les signataires, trois députés membres de la mission d'information parlementaire sur la famille sont présents: Christine Boutin (UMP), Jean-Marc Nesme (UMP) et Pierre-Christophe Baguet (UDF). Divulguée tout juste quinze jours avant la date de remise du rapport de la mission, prévue pour le 26 janvier, cette entente apparaît sinon comme un moyen de pression sur le contenu du rapport, actuellement en cours de rédaction, en tout cas comme une prise de position claire de certains membres. La mission, présidée par le député socialiste Patrick Bloche, travaille depuis le début de l'année sur des questions touchant à la filiation et à l'organisation du couple, dont l'ouverture du mariage aux couples du même sexe et l'homoparentalité.
(In "Têtu" - 12/01/2006)


Perso, j'aime pas les mioches !!! Ca fait trop de bruit !! LOL :)
Mais par dessus tout je déteste les bien-pensants qui sous prétexte de sauvegarder la morale se permettent de diffuser autour d'eux des messages d'intolérance, de haine et d'homophobie. Les associations catho, les députés planqués... Voilà la vraie gangrène ! Putain, j'ai vraiment envie de rentrer dans le tas !

Pour me comprendre


Prénom : Gilles.
Anniversaire : 13/07/1968.
Signe zodiacal: Cancer, ascendant Scorpion.
Taille: 1m82.
Couleur de cheveux: Bruns (rasés).
Couleur des yeux: Marrons.
Que fais tu comme travail ? Star Internationale.
Aimes-tu ce que tu fais ? J'aimerais devenir star interplanétaire.
Ville de résidence: Lyon.
Animaux: Non.
Tatouages: Non.
As-tu déja été amoureux (se) ? Oui.
As-tu déja aimé jusqu'au point de pleurer pour quelqu'un ? Oui.
As tu déja eu un accident de voiture ? Oui.
As tu déja eu une fracture ? Oui, du crâne (lié à la question précédente) et du bras droit (quand j'avais une douzaine d'années).
Pepsi ou Coca ? Coke :)
Bière ou vin ? Vin.
Le verre à moitié plein ou à moitié vide ? A moitié vide, j'en veux toujours plus :)
Couleur de sous-vetements préférés : Noirs ou blancs.
Pointure: 42.
Numero préféré : 6.
Type de musique preférée : Nouvelle scène rock française (Maüss, Mélatonine, VégaStar, Matthieu Mendès, La Grande Sophie...).
Fleurs : Edelweisss.
Sujet de conversation détesté : La politique.
Disney ou Warner ? Disney... Nostalgie de l'enfance perdue.
Fast food préféré: J'aime po ça !!!
Un problème ? Oui, j'ai soif (mdrrrrrr).
Comment te vois-tu dans l'avenir ? Je préfère ne pas y penser...
Lequel de tes amis vit le plus loin ? Hugues, il est dans une étoile.
Ami(s) spécial(aux): Ils le sont tous... spéciaux !
Tu as un ordi à la maison ? Et non, au grand désespoir de tous mes fans...
CD préféré ? Mélatonine "PsychoGlam"
La première chose que tu penses quand tu te réveilles? A boiiiiiiire !!! LOL
Comment vois-tu l'Amour ? Avec les genoux derrière les oreilles... Mdrrrrrr
Quelque chose que tu as toujours avec toi et que tu n'as jamais quitté: Mes couilles...
Qui y'a t-il sur ton mur ? Une lithographie de Caro.
Qui y'a t-il sous ton lit ? Du parquet.
Que dirais-tu a quelqu'un en particulier mais que tu n'oses pas dire ? Je peux te bouffer le cul ? mdrrrrr.
Timide ou extraverti : Extraverti le plus souvent. Réservé aussi parfois... J'étais timide en étant jeune, et j'ai bien combattu ça !
Ton surnom: Sha, Sharon, Fauve.
Un mot que tu aimes dire : J'halluciiiiiiiiiiine
Livre favori: "Les Mauvais anges" de Eric Jourdan.
Tu aimerais qu'on t'offre des fleurs à ton anniversaire ? Je préfèrerais 20 millions de dollars SVP !
Sucré ou salé ? Salé.
Lieu favori: Un bar, à Brooklynn...
Si tu pouvais faire trois voeux (pour toi) que seraient-ils ? Famous, thin and gorgeous !!! LOL...

10 janvier 2006

Tendre guerre


C’est au petit matin blême, effroi…
Que j’ai glissé sans bruit
Tout en dehors du lit, trop gris.

Et dans un silence assourdissant
Je me suis rhabillé doucement
Gardant toujours un œil sur tes paupières closes, ecchymoses…

J’ai glissé lentement sur le parquet, regrets…
Faisant bien attention de ne pas t’éveiller
Tel le gardien de ton sommeil, je veille.

J’ai ouvert la porte qui n’a pas grincé
Et j’ai franchi le pas qui m’a emporté
Bien au-delà de toi, émoi…

Avant que la serrure ne se referme, épiderme…
Je n’ai pas tourné la tête une dernière fois
Sur nos amours passés pour toi et moi.

En descendant les escaliers serrés, acérés…
J’ai repensé à nos années blessées
Entre amour et guerre, je perds.

Alors je pars, mon beau guerrier, complainte…
Je t’abandonne à tes assauts, à tes attaques
Car pour ma part, c’est bien trop dur, je vaque.

Peut-être as-tu pleuré en t’éveillant, chagrin…
Mais tu auras sans doute compris, aigri…
Combien nos vies seront plus belles, sans nous…

Alors adieu à toi,
Plus d’yeux pour toi,
Pries Dieu pour moi.

09 janvier 2006

Nuits trop courtes.

Mon week-end ayant commencé jeudi soir, je peux d'ors-et-déjà dire qu'il fut des plus jouissifs. Tout d'abord parque que j'ai eu l'opportunité de partager 2 soirées avec Dragibus. Cela faisait longtemps que l'on avait pas fait ça. Puis aussi parceque j'ai pu connaître davantage d'autres personnes que je croisais souvent sans forcément m'attarder avec eux.

Le jeudi soir avec une tournée apéro-resto-disco... Se séparant vers les 4h du mat sous une tempête de neige. Pas facile de rentrer à pieds avec des chaussures glissantes, 20g d'alcool dans le sang (ou pas loin)et un froid mordant. J'ai donc laissé mon petit Dragibus rentré seul et je suis rentré dormir chez un ami dont le logis était plus proche. Je l'ai donc réveillé vers 8h (il ouvre son bar à 9h) et je suis rentré chez moi pour me jeter sous la douche et me préparer pour un déjeuner chez mes parents. Ces repas ont la particularité d'être toujours bien arrosés aussi, et si par malheur je fais l'impasse sur le gin-to pour l'apéro, ma mère s'inquiète. Alors je n'ai pas le choix. Vous comprenez bien...

Le soir de retour dans le monde nocturne avec d'autres personnes, dont Marc. Retour du tiercé gagnant 'apéro-resto-disco". Déchiré. Retour chez moi vers 6h après avoir passé la main dans le slip d'un joli garçon, goûter sa langue, vidé moults verres. Marc m'a déposé en voiture. On s'est séparé en versant quelques larmes. Il quittait Lyon le lendemain pour aller travailler à Mulhouse. Quelle idée !!! Il manque déjà...

Samedi, deuxième soirée avec Dragibus. On s'est mangé nos fameuses huîtres à "La Traboule" tout en buvant quelques litres de Chardonnay en discutant à bâtons rompus avec un couple hétéro des plus open que j'ai vu. 2h du mat... "On va danser ?" Moi j'aime pas les samedis soirs, les boîtes bondés, les dessous de bras qui se négligent. Mais j'ai pas eu la force de dire non et avec Dragi et Jérôme on a écumé la nuit et les bars pour finir en 'apothéose' à 7h du mat. En rentrant chez moi, j'ai croisé un pote avec un p'tit minou qu'il ramenait. Ils ont dormi chez moi, on a mangé un peu et pas mal parlé. Couché 9h.

J'étais attendu à 13h pour une fondue savoyarde chez des potes. Réveillé par une copine à 13h30 en me disant "kestu fou ??" et moi, la tête dans le cul, lui répondant "i'm on the rush darliiiiing" !! J'ai sauté sous la douche, un mal de tête m'a sauté dessus, j'ai sauté sur un advil, j'ai sauté dans le bureau de tabac le plus proche, j'ai sauté dans le bus et à 14h je sonnais chez ma copine, l'oeil torve et la tête en compote. "Tu prends un apéro ?" "Of course daling..." ! J'ai toisé Jérôme du regard après l'avoir quitté à 7h le matin. Il n'était pas dans un meilleur état que moi. Mais il avait réussi à être à l'heure. Moi qui suis pourtant toujours ponctuel, là je dois dire que j'étais bien au bout de la roulette !

Hier soir j'ai dit stop !! J'ai passé la soirée avec un yaourt, de l'eau de perrier le tout devant "Epitafios" sur Canal Jimmy. La nouvelle série qu'il ne faut pas rater. A 23h j'ai rampé dans mon lit pour en ressortir ce matin. En pleine forme, avec une petite branlette pour débuter cette nouvelle semaine...

05 janvier 2006

Dénonciations

Un début d'année pour le moins interessant concernant les messages véhiculés par deux bons films actuellement. Des dénonciations destabilisantes. Même si nous avions déjà conscience de ce que ces deux films montrent du doigt ; le fait de le voir en images nous fait vraiment l'effet d'un uppercut, pas loin du K.O.

Le premier de ces deux films dénonce l'argent que se font les laboratoires pharmaceutiques sur le dos des populations africaines. Sous couvert de prétendre vouloir sauver le monde, ils testent des nouveaux médicaments sur les malades du sida en Afrique, au mépris de toutes déonthologies evidemment. Pour mieux sauver ceux qui peuvent se payer ces thérapies par la suite et engranger des sommes faramineuses en diffusant à l'échelle mondiale ce médicament sans que les tests n'aient rien coutés au préalable, of course !! Allez voir de toute urgence "The Constant Gardener" pour vous en rendre compte !!

Le second film dénonce l'argent que se font les nations les plus riches dans la vente d'armes vers les pays les plus faibles. Les 5 nations sont evidemment toutes membres du comité pour la paix à l'O.N.U. Mensonges, pots-de-vin, non respect des vies humaines... Tout cela est le centre névralgique de tout bon commerçant d'armes. Il faut le voir pour le croire. Le réalisateur de ce film n'a pas trouvé de producteurs aux Etats-Unis.. Tu m'étonnes Déborah !!! Allez, courez voir aussi "The Lord of War" ! En prime vous aurez le regard sublime de Jared Leto.

Je suis ressorti de ces deux films bien chamboulé. Tout part vraiment en couilles de toutes part !! Dieu sait pourtant que j'aime les couilles, mais là, franchement !! Je suis bien dèg !!!!!!!


Prochains films à voir en urgence :
"Le secret de Brokeback Mountain"
"Jarhead"
"Good Night and Good Luck"
"Mme Henderson présente..."

04 janvier 2006

Les Larmes

Il pleurait des larmes brillantes, le jeune homme en bas des marches. On aurait dit que rien n'existait alentour. Il avait du cesser de sourire depuis bien des étés.

Il montait les marches lentement, le jeune homme aux yeux brillants. Le soleil par trop ardent semblait le faire souffrir toujours plus.

Il laissait sa tête dériver dans le vent, le jeune homme aux yeux d'argent. Atteindre le sommet de la tour l'avait épuisé davantage.

Il regardait tout en bas, le jeune homme aux yeux d'un morne éclat. La fin du jour semblait l'éteindre lentement.

Il se jeta de là-haut, le jeune homme aux yeux mi-clos. Son envol paru lui donner froid.

Il mourut à la fin du jour, le jeune homme aux yeux velours. Sa vie trop courte, s'en est enfuie... faute d'amour, faute d'envie.

Il est enterré dans l'ombre, le jeune homme aux yeux trop sombres. Son corps comme apaisé, a laissé son âme s'envoler...

03 janvier 2006

Nouvelle Année

Je me souviendrais de plusieurs choses... Anodines parfois, tristes aussi quelquefois, joyeuses la plupart du temps... Heureusement !

D'abord, il y'a eu la tristesse que j'ai causé sans le vouloir dans le coeur de Männe.
Il y'a eu aussi le décès de la mère de Tik, et les larmes de Guillaume pendant l'enterrement. C'était la fin de l'hiver et il y'avait le froid, et une neige trop grise...

Par la suite, il y'a eu la maladie d'Olivier et notre séparation qui m'a entrainée dans des nuits bien trop noires.
Il y'a eu la tendresse de Marie et de Sophie, durant une de ces nuits si noires.
Il y'a eu également Jérôme et Marc qui m'ont aidé sans le savoir et que j'aime si fort aujourd'hui.
Il y'a eu également des nuits plus blanches et tant d'alcool consommé.
Puis il y'a eu enfin le rire de Jérôme après une nuit trop courte et un réveil trop brutal...
C'était le début du printemps, il y'avait les matins de soleil et des chevilles dénudées...


Je me souviens un peu plus tard du regard de David, rencontré par hasard le temps d'une journée d'été, son visage danse encore devant mes yeux...
Il y'a eu l'odeur de l'air marin aux petites heures des matins du mois d'aout, et ce petit Lionel qui semblait tellement heureux de partager nos jeux aquatiques...
Il y'a eu les rires d'Hélène qui résonnent encore, les cris de Carla qui me stressent toujours et le noir des yeux de Joachim qui me marquent chaque fois.
Il y'a eu aussi la bise de Cornell qui m'a tant surpris, l'attitude de Camille tellement détachée et si drôle à la fois.
Il y'a eu, comme chaque année, la visite de Sandy, my sister of heart, que j'aime fort depuis presque 25 années...
C'était au plus fort de l'été, il y'avait le chant des cigalles, et le phare au lointain...

Puis enfin, plus près de nous, il y'a la joie de Tik pour ses 40 ans, le bruit des bouteilles de champagne tombant dans le container le lendemain, le sol collant au réveil encombrant.
Il y'a le regard de Loulou au reveil sexuel.
Il y'a les siestes mémorables d'Ivana, les folies d'Anthony et les doutes d'une coccinelle.
Il y'a la beauté de Véro et de sa jolie Manu, la peau de Christophe et les yeux d'Olivier, si bleus.
Et enfin les pectoraux d'Alex, les abdos de Ganesh et la bite de Maxou (Oops !)
C'était pendant l'automne, il y'avait de la pluie sur les vitres, et les arbres rougissaient...

Je me souhaite toujours plein de souvenirs.
Je vous souhaite également le meilleur sans le pire.
A ceux qui se reconnaitront dans ce fatras de noms, tout comme à ceux qui me liront sans tout comprendre parfois.
Mais ne faut-il pas toujours garder une part d'ombre en soi ?

Belle année à tous...