31 mars 2006

Sommeil Profond

Lorsque son sexe turgescent s’approcha de ma bouche, je l’engloutis immédiatement, me repaissant de sa chaleur et de sa dureté violacée désireuse de laisser échapper la sève qui le faisait gonfler.
L’homme remuait d’avant en arrière pour que son sexe pénètre ma bouche plus profondément ; et je l’aidais en ce sens puisque mes mains agrippaient ses fesses musclées. Elles cherchaient également son anus pour le titiller et pénétrer à l’intérieur de son corps à la recherche de l’ultime outrage.
Lorsque mon doigt y pénétra soudain, l’homme se mit à gémir. Je rajoutais un second doigt et faisais aller ma main d’avant en arrière. L’homme se tordait de plaisir, son sexe su durcissait encore comme pour exploser, puis à la dernière jouissance il cria et déversa dans ma bouche exhaltée son sperme chaud et velouté. Je l’aspirais à fond, il rejetait sa tête en arrière, jouissait encore et encore tandis que ma main, dans un dernier geste brusque se retira soudainement pour le laisser pantelant, à cœur cognant, reprendre ses esprits, son souffle…
Son pénis déjà se faisait moins dur, un filet de sperme coulait encore de son urètre ; je le léchais avidement. Un tressautement d’après éjaculation et enfin il s’allongea, jambes écartées sur un sexe fatigué.

Je regardais le galbe de ses cuisses puissantes : des poils couraient de ses chevilles jusqu’à l’aine et s’arrêtaient majestueusement à la hauteur du sexe. Il se rasait sans doute puisque du fondement de son être, là ou mes doigts s’étaient perdus, en passant par la peau soyeuse de ses bourses jusqu’à son pubis laiteux, aucun poils ne venaient souiller la douceur que ressentait ma langue lorsqu’elle suivait ce parcours, sauvagement comme cherchant à se noyer dans le sublime de sa peau légèrement salée.

Il s’endormit.

Avant de partir, j’éjaculais sur les draps en me masturbant violemment. Une goutte de mon sperme vint même à s’échouer sur son gros orteil ; je me penchais pour le lécher doucement et ne pas le réveiller.
Je réajustais soigneusement mes vêtements, rangeant mon sexe dans sa prison de coton, jusqu’à sa prochaine évasion déjà programmée.

Enfin prêt, avant de partir, je lui tranchai la gorge dans son sommeil le plus profond.

Aujourd’hui encore je me souviens de la couleur écarlate que prirent les draps, bien après l’amour, lorsque les âmes rassasiées s’endorment au détriment de celles qui restent éveillées et qui guettent, dans l’ombre, le moment de frapper.

Brouillard

Dans les rues désertes se faufilent des silhouettes vagues. Elles surgissent de la nuit blafarde, des lambeaux de brouillard accrochés dans les cheveux, et disparaissent dix pas plus loin, englouties par des fumées mouvantes, épaisses comme un vin liquoreux. De loin en loin on distingue la lueur vacillante d’un lampadaire. Des ombres fugitives grimpent le long des arbres et des façades. Tapies derrière des volutes denses, elles guettent, de leurs yeux pleins de meurtre et d’abomination, le passant égaré.

Les gens d’ici le savent : le brouillard est assassin. Frappez à chaque porte, toquez à chaque volet. Partout si l’on consent à vous ouvrir, on vous racontera des histoires de passants poussés dans les docks, d’enfants égarés sur les quais, de femmes parties et jamais revenues. Ce ne sont pas des légendes. Le brouillard mange les hommes ou les rends fous.

Un couple surgi de nulle part avance enlacé. Derrière le rideau de ses cheveux, la femme jette des regards furtifs aux ombres pelotonnées au ras du sol. Elle porte un manteau de fourrure grise, boutonné haut, dans lequel elle enfonce son menton.
L’homme la sert un peu trop. Il faut qu’elle avance de guingois, en équilibre précaire sur ses talons qui glissent sur les pavés mouillés. Lorsque les pans de son manteau s’écartent, on devine l’ourlet d’une jupe de satin élimé, derrière le genou. Les mailles relâchées laissent apparaître une bande de peau claire.

L’homme est grand et lourd. De son feutre mou émergent des mèches grasses, réunies sur la nuque par un ruban de velours. Le drap noir de sa longue redingote est, à hauteur des épaules, constellé de pellicules que, de temps en temps, il époussette du plat de la main. A l’annulaire gauche, il porte une large chevalière, et, au poignet, une gourmette clinquante. Il ne pense pas. Il sent, à travers le méchant tissu du manteau de la femme, les replis de chair qui ondulent sous sa main.

Ils avancent et tanguent, en grimpant le pont au-dessus de la voie ferrée, là où le brouillard rampe au ras du sol.
Un talon de la femme se dérobe. Dans la chute, la main de l’homme effleure un bourrelet à la taille. La femme pousse un juron étouffé et reprend sa route en boitillant.

L’enseigne de l’hôtel illumine de bleu le quai, de l’autre côté du pont. Les marches sont glissantes et la descente périlleuse. L’homme porte la femme plus qu’il ne la soutient. Elle peine à avancer, demande à s’arrêter un instant, au bas du pont. Loin des regards.
Il glisse sa main sous son manteau, prend dans sa paume, un sein lourd. Le brouillard les a rejoints, les enveloppe, les caresse.

La femme attire à elle le visage de l’homme. Leurs bouches exhalent des nuages sales qui se mêlent et les aveuglent. Leur baiser est un long frisson.

Avec lenteur, avec application, la femme avale les lèvres de l’homme, son visage, son cœur, et l’homme tout entier. Quand les pieds agités de soubresauts disparaissent enfin, aspirés par la bouche glaciale, l’écran blanc de la brume se referme, livide comme le ventre d’une vieille chienne.

Ici, le brouillard mange les hommes ou les rends fous…


From Anna Maria B.

30 mars 2006

Ténèbres

En franchissant l’aube du jour, au sortir d’une nuit de lune, tu regagnais ton appartement.
La nuit t’avais semblé si courte avec tout ces gestes échangés de corps à corps d’amour, de violence et de frénésie.
Puis s’en était venue la haine proche des regards empreints d’une envie de faire naître le désir par le plaisir du mal afin que les corps se tordent, se violent, se meuvent comme des serpents outragés pris au piège dans une cage de verre et se tendent comme les arcs de la forêt de Sherwood tout en bloquant leur jouissance pour plus de plaisir encore.
Le plaisir n’avais alors plus de limite et tu avais conscience d’en avoir franchi les portes, même les zones interdites, les plus meurtrières : celles de la passion.
Et tant pis si le corps en a souffert, car il en a jouit aussi.
Ainsi tu as pu déverser ta sève au creux des reins du garçon dont le corps est sans doute encore allongé en travers du lit.
Inerte d’avoir trop demandé, trop espéré.

Lorsque la lune pleine de ses mystères trouait l’ombre de la chambre et que tu apercevais, par delà l’obscurité, son visage déformé par la douleur du plaisir ; une envie de faire plus mal encore te prenait le ventre, bien décidé que tu étais, à malmener celui qui te donnait tant de bonheur.
Car l’on n’accepte jamais véritablement d’être l’objet d’une envie et de ne pas savoir la dominer.
Alors, plutôt que de te laisser aller, tu tuais à petits crocs ; tes dents se plantant dans sa chair avant d’atteindre l’artère qui jugulait le rouge de sa vie.
Lorsqu’elle céda sous ta pression, dans une jouissance ultime, tu l’arracha à pleines dents et le sang noir et chaud de mît à couler à flots, devenant rouge en s’étalant sur les draps trempés de votre sueur.
Dans une dernière convulsion, le corps de l’autre homme t’arracha un ultime cri de plaisir faisant écho à son sursaut de mourir.
Alors tu compris ta sauvagerie et des deux êtres cohabitant en toi, la bête, toujours prête à bondir, avait fait face sans que tu t’en rendes compte.

Tu pris une douche pour te débarrasser du sang, de la sueur et du sperme de celui qui fut l’amant de ta nuit. Le dernier d’une liste qui s’allonge de plus en plus…. Toujours des corps nus, souillés, vidés, exsangues, morts d’avoir voulus se livrer à ton plaisir sadique.
Enfin tu te rhabille, t’enivre de gin avant de repartir dans ta nuit pour te réveiller au matin en ayant tout oublié de cette nuit où tu dévoras une âme.
Toutes ces nuits sont les mêmes quand tu hurles de douleur et qu’au fond de toi tu sais le mal qui te ronge ; il se love en toi pour mieux t’envahir, t’étourdir lorsque l’ombre se fait meurtrière afin que le gibier s’approche de toi, te sourit et te prenne la main, croyant vivre avec toi de nouveaux lendemains.
Ne sachant pas que les ténèbres aux vents n’ont pas l’odeur des printemps ardents et qu’un sens trop faible est fatal quand la bête aux aguets est prête à déchirer la nuit pour assouvir sa faim aux petites heures du matin.

Le corps de l’homme est froid maintenant.
Se souvient-il encore de ses plaisirs maudits ? Sans doute, puisqu’à son sourire figé le désir s’est éteint comme une lumière d’été avant l’orage.
De ces lumières si fortes qu’elles en aveuglaient le regard des amants qui avaient cessés de s’attendrent, convaincus qu’aucun plaisir ne les feraient jamais plus se retrouver et s’aimer à nouveau comme aux premiers jours de leurs baisers les plus intimes…
Avant l’abîme qui les emporteraient pour toujours vers des rives arides ; mortelles randonnées de jadis où déjà les corps luttaient avant d’agoniser sous le ciel de feu pour se fondrent au vent, telle la poussière, dans une poignée de temps.

24 mars 2006

Intimité

Personne ne cherche, et d’une certaine façon, tout le monde s’en fout.
Quand l’amour que tu as gâché tombe en pluie de nuage,
Devrais-je m’arrêter et te regarder disparaître dans ce doux regard ?
Puis observer la vie se dissiper dans des couleurs arc en ciel ?

Ne vois-tu pas ce que tu as fait à mon coeur, à mon âme ?
Ce ne sont plus que des terres dévastées aujourd’hui…

D’une main lente, je serai espion, et déposerai
Tout autour de toi, de lourd poids, qui pèseront sur toi.

Puis je regarderai la danse des étoiles polaires,
En me réjouissant d’une blessure sans douleur…

Pourtant, marié à ta grâce et à ton charme,
Je deviens fou, comme au temps d’avant.

Et me viens l’envie de prendre une guitare
Pour chanter les myriades façons que j’ai eu de t’aimer.

Enfin je me retirerai comme personne.
Intime tueur lent aux mains presque nues.

23 mars 2006

Basic Instinct 2

Question d’un journaliste à Sharon Stone : « Comment devient-on Catherine Tramell, et comment a-t-elle évoulé ? »

Réponse de Sharon Stone : « Il y’a d’abord l’approche physique. J’ai beaucoup maigri pour ce film. Je voulais que l’on voie mes vertèbres quand je bougeais. Je voulais que Tramell donne l’impression d’être un animal prêt à vous dévorer. Il fallais, dès qu’on la croise, que l’on se dise : ‘Oh mon Dieu, c’est une bête furieuse !’. Et puis avec le temps, Tramell a aiguisé ses armes de séduction : sa voix, son look, sa démarche, sa sensualité, ses cigarettes, ses tenues, son double langage.
Psychologiquement elle a évolué. Son esprit est encore plus mordant, son langage plus provoquant, les mots deviennent eux aussi des armes. Mais rappelez-vous, bien que n’ayant pas la malice et le vice d’une sociopathe, c’est une personne malade et dangereuse. Je ne pense pas qu’elle soit foncièrement mauvaise ; son problème, c’est, encore une fois, sa faculté à percer la personnalité enfouie des gens et sa volonté de la révéler à tous prix. En fait, Catherine Tramell, c’est le genre de personnage que, habituellement, on réserve plutôt aux hommes au cinéma. »

22 mars 2006

21 raisons qui font qu'un film américain... est un film américain.

1- Dans une maison hantée les femmes recherchent l'origine des bruits étranges en portant leurs plus beaux sous-vêtements.

2- Pourchassé dans une ville vous aurez toujours la chance de pouvoir vous dissimuler au milieu d'un défilé de la Saint Patrick n'importe quel jour de l'année.

3- Tous les lits ont des draps spéciaux qui s'arrêtent au niveau des aisselles de la femme mais seulement au niveau de la taille de l'homme allongé à ses côtés.

4- N'importe qui peut facilement faire décoller un avion pourvu qu'il y ait quelqu'un dans la tour de contrôle pour lui donner l'autorisation de partir.

5- Le système de ventilation de n'importe quel bâtiment est le parfait endroit pour se cacher. Là personne ne pensera à vous trouver et en plus vous pourrez accéder à toutes les pièces de l'édifice sans aucun problème.

6- Tu survivras très probablement à toutes les guerres à moins que tu ne commettes la fatale erreur de montrer à quelqu'un la photo de ta bien-aimée qui t'attend sagement à la maison.

7- Un homme se prendra les plus terribles coups sans broncher mais sursautera quand une femme tentera de nettoyer ses blessures.

8- Le chef de la police est toujours Noir. Le premier mort est toujours un noir dans les films datant d'avant 1990. Depuis il ne meurt plus grâce à son copain blanc le héros du film auquel il aura également sauvé la vie mais c'est toujours pas lui qui emballe ni la meuf ni le cachet.

9- Au moment de payer le taxi, ne regarde jamais dans ton portefeuille pour sortir un billet prends un billet au hasard et tends-le. C'est toujours le prix exact.

10- Les cuisines ne sont pas équipées de lumières. Quand vous pénétrez dans une cuisine en pleine nuit ouvrez le frigo et utilisez sa lumière à la place.

11- Pendant une enquête de police il faut forcément passer au moins une fois dans un club de strip-tease.

12- Une simple allumette suffit pour éclairer une pièce de la taille d'un terrain de foot.

13- Même si vous conduisez sur une avenue parfaitement droite il est nécessaire de tourner vigoureusement le volant de droite à gauche de temps en temps.

14- Un homme visé par 20 hommes a plus de chance de s'en sortir que 20 hommes visés par un seul.

15- La majorité des gens gardent un album rempli de coupures de journaux particulièrement si un membre de leur famille est mort dans un étrange accident de bateau.

16- Ne vous tracassez pas si vous êtes en nette infériorité numérique dans un combat d'arts martiaux vos ennemis attendent patiemment de vous attaquer un à un en dansant d'une manière menaçante autour de vous jusqu'a ce que leur prédécesseur soit au sol.

17- Lors d'une conversation très émouvante au lieu de parler en regardant votre interlocuteur placez-vous derrière lui et parlez à son dos.

18- S'il y a un malade mental psychopathe en fuite cela coïncide en général avec un orage qui coupe le courant et les communications téléphoniques dans les parages.

19- On peut jouer de la plupart des instruments de musique, surtout les instruments à vent et les accordéons sans avoir à bouger les doigts.

20- Toutes les bombes sont connectées à un chronomètre à gros affichage rouge afin que tu puisses savoir exactement quand il est temps de te tirer.

21- On peut toujours se garer en bas de l'immeuble où l'on veut aller.

17 mars 2006

Extrêmisme

Le grand ayatollah Ali Al-Sistani lance une fatwa contre les homosexuels

Le grand ayatollah Ali Al-Sistani, le chef spirituel des chiites en Irak a lancé une fatwa envers les gays et les lesbiennes. Sur son site internet, il appelle en effet à tuer les homosexuels, «de la pire manière qu'il soit». Selon Ali Hili, un exilé iraquien qui est membre d'Outrage!, le mouvement activiste britannique, explique ainsi que dans son site internet, à la lettre L, sous l'item Lewat, qui signifie sodomie, Ali Al-Sistani livre son jugement sur la sodomie et le lesbianisme: «Interdit. Doit être puni, en fait, tué. Les personnes engagées [dans de telles pratiques] doivent être tuées, de la pire, la pure sévère manière qu'il soit». «Nous tenons Sistani personnellement responsable des meurtres de gays, lesbiennes, bi et transgenre iraniens. Nous avons reçu depuis l'Iraq des informations de contacts du milieu gay qui suggère que les attaques, les menaces, les intimidations et les violences homophobes de la part des fondamentalistes proches de Sistani se sont intensifiées», explique Ali Hili. L'ayatollah Ali Al-Sistani est le leader spirituel des musulmans chiites en Iraq. Il est également le leader du principal mouvement fondamentaliste en Irak, le conseil suprême pour la révolution islamique en Iraq (SCIRI).


(In "Têtu" - 17/03/2006)

15 mars 2006

Renaissance

Ne te fais pas d’illusions sur moi,
Pas de pitié, non merci, ça va bien… et toi ?
J’ai simplement vécu un amour trop lourd pour moi,
Et bien trop court je crois.

Aujourd’hui je n’ai plus la moindre envie,
Le manque me suffit,
Comme si j’avais eu une autre vie,
Mieux que celle-ci.

Alors certains soirs,
J’ai le goût du désespoir,
Comme celui que donnent les chansons d’autrefois
Je pleure, je ris, je me dis que j’ai du rater ma vie.
Et je traîne au bord des fleuves, abandonné au fil de l’eau.

C’est comme un parcours de peine
Qui continue parfois,
Pour s’enfoncer jusqu’en ma chair même
Quelquefois.

Pourtant je n’abandonne pas, parmi ces flots,
L’espoir de trouver un sentiment nouveau,
Cet ultime souffle sur ma peau,
Pour ne pas rester sur le carreau.

Ce jour là enfin, ma tristesse sera un monde ancien
Comme un monastère tibétain,
Une jonque pleine d’œillets carmin
Prête à chavirer aux petites heures du matin…


Inspired by J.L. Murat

14 mars 2006

Sandy

Ma p’tite sœur du sud.
Je t’ai rencontré en classe de 6ème , il y’a plus de 25 ans maintenant ! J’étais assis au fond de la salle, comme tous les très bons éléments (LOL).
Toi tu es arrivée en milieu d’année, tu étais la petite nouvelle !!
Tout de suite on s’est regardé et on s’est fait un petit sourire !!
Ce petit sourire allait nous emmener très loin…

Très vite tu t’es détaché de la classe tant tu étais douée en beaucoup de matières et surtout les maths.
Moi j’étais un vrai nul en math.
Tu m’impressionnais en fait.
Par les petits travers de la fin de l’enfance et du début de l’adolescence on s’est rapprochés et l’on est « sortis ensemble » comme on disait à cette époque là.
Je me rappelle que j’étais réellement amoureux de toi, même si je ne savais pas vraiment ce que ça voulait dire à proprement parler.
Toujours est-il que lorsque la fin de l’année est arrivée, j’attendais avec impatience de te retrouver à la rentrée.
En 5ème nous n’étions plus dans la même classe.
Mais on se voyait à la récré, on s’écrivait des poèmes, des petits mots.

Je ne sais plus ce qu’il s’est passé mais un jour nous avons cessé de nous parler.
Qu’est-ce que nous avions fait ?? Je ne sais plus.
Nous ne nous sommes plus adressé la parole durant 2ans1/2.
Pourquoi Sandy ?? T’en souviens-tu ?

Arrivés à la fin de notre 3ème et sachant qu’on allait tous les deux dans des lycées différents, on s’est rapprochés finalement. Se disant que ce serait trop bête de se perdre de vue pour toujours. Alors on s’est reparlé.
On a retenté une petite histoire d’amour. Mais ça n’a pas duré.

On est partis sur d’autres bases. On a construit une amitié.
Forte.
Puissante.
Eternelle je pense.

On allait au ciné, on allait se faire des petites bouffes à droite à gauche.
Toi tu étais à Lumière, moi à Colbert. On se voyait régulièrement les week-ends et la semaine on s’écrivait.
On habitait la même ville, mais on s’écrivait.
Nous avons toujours privilégié une relation épistolaire. C’était un besoin de s’écrire… de se lire.
Ce fut encore plus évident lorsqu’un été tu m’as appris que tes parents déménageaient sur Marseille.
J’étais triste ce jour là que tu partes loin de moi. Je perdais une partie de mon passé, de mon histoire.
Mais l’on a juré de ne pas s’oublier.

Durant plus de 20 ans on s’est écris, on s’est livrés toutes nos peurs, nos doutes d’adolescents, nos doutes de nos débuts dans l’âge adulte, nos angoisses perpétuelles.
Nos lettres s’étalaient toujours sur plusieurs pages. Une débauche de mots, une débauche de vies.
Tu as été la première à qui j’ai dit que j’étais gay.
Tu le savais depuis un certain temps, mais tu attendais que je t’en parle.
J’ai été le premier à écouter tes envies de suicides adolescentes, ton mal-être et tes attentes de femmes.
Tu es venu à Lyon pour mes 18 ans.
On se voit régulièrement tous les mois d’août sur la côte chez mes parents.
J’ai assisté à ton début d’histoire avec celui qui allait devenir ton futur mari.
Je t’ai vu enceinte de ton premier enfant, puis enceinte du second.

.Aujourd’hui tu es toujours là et moi aussi.
On est toujours ensemble.
Tu as 2 enfants que tu adores, et un mari que tu n’aimes plus.
Il y’en encore plein de choses que l’on peut s’apporter.
Je vais t’aider de mon mieux pour traverser cette épreuve puisque le divorce est inévitable.
En août on se reverra comme chaque année, et l’on pourra parler de tout cela de vive voix.
D’ici là, notre relation épistolaire continue.
Même si elle n’est plus faite d’encre et de papier, elle est toujours aussi riche, aussi pleine de tout ce qui fait ce que nous sommes l’un pour l’autre depuis cette lointaine journée, dans une petite classe de 6ème au collège Victor Grignard en 1979.

Car l’on s’est suivi sans se perdre l’un l’autre, mais également sans oser imaginer ce qu’aurait pu être nos vies l’un sans l’autre
Je t’aime petite sœur de cœur.
Je t’aime petite Sandy.

13 mars 2006

Malade

Nez bouché.
Nez qui coule.
Yeux gonflés.
Gorge nouée.
Tête alourdie.
Bouche sèche.
Poumons qui crachent.

Etat second.
Impression de coton.
Petits frissons.
Fesses brulantes…

Oui, je suis enrhumé,
Je bois des tisanes, des liqueurs, et divers alcools…
Je mange des soupes de légumes et divers veloutés…

C’est un état ouaté que j’aime bien en fait.
L’impression d’être dans un cocon, avec les sons légèrement assourdis.
On se sent un peu en dehors de ce qui nous entoure.
Paradoxalement, les sens sont altérées, tel le goût par exemple, ou l’odorat.
Finalement j’aime bien ça moi, être enrhumé.
Même si c’est pas très glamour de parler du nez…
Mais après tout, le corps est chaud, tout est brulant…
Alors… pourquoi continuer de parler ??

Qui vient me faire un grög ? LOL…

10 mars 2006

Futur Simple

Tu couvriras ma litière de feuilles de menthe,
Et je répandrai sur ta couche des feuilles de lierre.
Tu appuieras ton genou tout contre mon ventre,
Et je reposerai ma bouche au creux de ton cou.
Et nous passerons comme ça, la moitié des saisons,
Et l'on affrontera comme ça, ce novembre si dur...

Tu m'entendras venir au loin, comme un troupeau de rennes,
Et je te verrai venir nu, comme une clameur perdue.
Tu souhaiteras mon retour, aux valises bien pleines,
Et j'attendrai ta venue aux sacs bien lourds.
Et nous passerons comme ça, la plupart des saisons,
Et l'on passera comme ça, ce novembre si doux...

Tu m’effleureras d’ouate et de fougères,
Et je poserai, délicates, mes joues sur ta chair.
Tu murmureras encore des nuées haletantes,
Et je m’oublierai dans notre passion lente…
Et nous passerons comme ça toutes nos saisons,
Et l’on transcendera comme ça, ce novembre si pur…

Et nous avancerons toujours plus,
Vers nos printemps perdus...


Inspired by N. Fernandez

09 mars 2006

29 mars 2006

Oyé, oyé, braves gens.
Dragibus et moi-même serons le 29 mars prochain à La Traboule (tout le monde connait maintenant !! LOL) vers 13h-13h30 pour déjeuner.

Nous implorons tous les bloggeurs disponibles ce jour là de se joindre à nous.
Nous comptons évidemment sur Yoyo et Oniris.
Mais les nouveaux sont bien entendu les bienvenus !!

Nous vous demandons donc de jeuner la veille et de boire beaucoup d'eau afin de préparer votre foie et votre estomac à la débauche de boisson de nourriture que nous ingurgiterons ce jour-là.
Tous les hommes de bonne volonté sont attendus.
A bon entendeur....

Putain

Putain mais tu fais quoi là ?
Pourquoi tu m'colles ?
On a bu des verres ensemble hier.
On a baisé ensemble cette nuit.
Puis on s'est endormi, corps contre corps !
Et alors ? Et après ?
C'était pas la première fois, ce s'ra pas la dernière !
Putain, mais tu m'veux quoi ?
Allez, va prendre ta douche, pendant ce temps j'te fais un café !
Putain, mets pas trois plombes à le boire ce putain d'café !!
Putain, mais pourquoi tu m'regardes comme ça ?
Allez viens ! J'te raccompagne à la porte...
Quoi ? Tu veux m'rouler une pelle avant de partir ?
Ok, donnes ta langue ! Si y'a qu'ça pour t'faire plaisir !
Allez, bye !! A bientôt ? On verra...

Putain j'suis naze, j'vais me recoucher !
Je tourne, j'me retourne... Putain il est grand ce lit non ?
Putain qu'est-ce que j'ai à tous vous jeter au lever du jour ?
Putain pourquoi t'es parti ?
Pourquoi t'as pas dit : "j'peux rester avec toi encore un peu ?"...
Putain j'suis trop con.
Putain t'es déjà loin.
Putain j'ai envie de vomir.
Putain j'veux pas vieillir.

Putain c'est trop tard...

02 mars 2006

BlogoSphère

Voici plus de 4 mois que j'ai commencé ce blog. C'était au début juste pour le fun. C'est vite devenu autre chose. Comme une catharsis.
Je me livre, je m'étale.
Certains peuvent trouver cela obscène. Personellement ça me fait du bien, c'est un exhutoire.
Puis il est souvent plus facile de se livrer à des inconnus.
Or, aujourd'hui les inconnus le sont de moins en moins et les rencontres qui ont eu lieu depuis le début de cette aventure ont toutes été importantes.

Dragibus : Yannick.
C'est le fer de lance de l'aventure. Lui et moi nous connaissons depuis plus de 3 ans, et je crois pouvoir dire que nous n'avons plus guère de secrets l'un pour l'autre. Dès le début une confiance mutuelle s'est instaurée et nous nous sommes souvent livrés l'un à l'autre au cours de divers repas ou soirées toujours bien arrosées evidemment ! C'est une ancienne copine de lycée que je n'avais pas revue depuis un quinzaine d'années qui à refait surface un jour dans ma vie pour me présenter ce petit Yannick. Parcequ'il arrivait sur Lyon, ne connaissait personne et comme il était homo, cette bonne Sarah à tout de suite pensé à moi. Grâce lui soit rendu de s'être souvenu de moi et m'avoir fait faire une si belle rencontre.
C'est donc par lui que j'ai connu ce blog.
Mon petit Yannick, je t'aime :)

Yoyo : Lionel.
Un des premiers à m'avoir commenté et un des premiers que j'ai lu aussi. Je me suis vite senti proche de lui car il traîne souvent ses guêtres dans un quartier lyonnais que j'aime bien et notemment dans un bar que j'ai toujours voulu connaître sans en avoir l'opportunité.
De fait on s'est donné rendez-vous pour déjeûner et l'on peut dire que le courant est bien passé. Il est certes atteint d'une logghorée verbale chronique, surtout lorsque l'on aborde des sujets qui le passionne. Le cinéma en premier lieu. Et comme je suis cinéphile cela n'est pas fait pour me gêner, au contraire...
Donc, mon petit Lionel je suis bien content d'avoir fait ta connaissance, et même si hépathiquement tu n'es pas encore à notre niveau, on perd pas espoir. LOL.

Oniris : Marc.
Par le biais de commentaires divers on à commencé à bien délirer. Puis par msn on arrêtait pas de se balancer des vannes. C'est étrange, mais on est devenu très vite assez proche. Et un matin il est venu m'apporter des croissants chez moi. On à pris le petit dej et on est allé faire du book-shopping. Et l'impression était la même. Mais elle se confirmait. Dès que j'ai ouvert la porte et qu'on a échangé nos premiers mots non virtuels, j'étais sûr que j'allais accrocher avec lui. Je ne me suis pas trompé. On s'est vu souvent, fait deux déjeuner "traboulesque" épiques dont toute la ville se souvient.
Puis il à quitté Lyon pour fuir le Mossad et est reparti à Lille. Son départ m'a bien emmerdé, car je commençais à m'habituer à lui et à ses rires. Ca lui va si bien les éclats de rire.
Aux dernières nouvelles, il semblerait qu'il revienne sur Lyon. J'attends que la nouvelle soit confirmée par l'AFP et dès lors on ré-organise un déjeuner mortel ! Reviens ma poule, tu nous manques !................ L'AFP vient de confirmer. Marc est de retour ce soir !!! Donc sortez vos agendas, va y'avoir du sport !! LOL:)

Pagan Poêtry : Stepan.
Il nous a rejoint lors du dernier mortel déjeuner. C'était entre le digeo du midi et l'apéro du soir. Ca vous situe un peu notre niveau d'alcool dans le sang ! Il n'a pas eu peur des 4 hystériques qui étaient là (les 3 sus-nommés et moi-même) et il s'est assis avec nous.
A grand renfort de Martini blanc, il a commencé aussi à s'alcooliser et à rentrer dans notre monde.
Un garçon charmant, réservé et qui semble doté d'une extrême douceur. Hélas je n'ai guère eu l'occasion de parler avec lui ce soir là. J'ai pourtant fait un bout de chemin avec lui en rentrant du resto vers 1h du matin. Mais à cette heure avancée, sachant que l'apéro avait commencé à 13h, je n'étais plus en phase d'accès. Mais je le regrette et j'espère qu'il se joindra à nous de noveau très vite. Petit Sté, cela me ferait plaisir.

ADNangel : Paul.
A l'occasion de sa venue à Lyon pour l'anniversaire de ses soeurs, il m'a contacté pour que l'on fasse connaissance lors d'un apéro.
L'apéro s'est bien entendu poursuivi en un dîner dans un de mes resto de nuit favori "Les Demoiselles de Rochefort".
J'ai découvert un jeune homme de 21 ans avec un regard très aiguisé sur le monde et sur ceux qui l'entoure. Une maturité étonnante et une curiosité de la vie des plus mordantes. Bref, un garçon qui à tout pour plaire. Si vous rajoutez le charme immense qui se dégage de lui, quelquechose entre séduction et légère insouciance, vous obtenez un condensé proche de l'homme idéal (???...non non, je n'éxagère pas !! LOL).
Si en plus vous apprenez qu'il fait des études de criminologie et qu'il sera peut-être profiler chez Interpol (c'est tout le mal que je te souhaite coco !), cela vous donnera obligatoirement l'envie de devenir sérial killer ; pour qu'il se lance sur vos traces et qu'il ne vous laisse aucun répit tant qu'il ne vous aura pas piégé. (Oui, j'adore me faire des films.. et alors ?? Mdrrrrrr)

Illusion Factory : ?.
Je ne connais pas son prénom. Je l'ai juste aperçu au coin d'un bar. Il était là pour faire connaissance avec les lieux de nos délits alcooliques.
Il reviendra je pense. J'aimerais qu'il se joigne à nous.
Mystérieux griffoneur, j'attends cette heure.