26 juillet 2007

Aaron

Mes rêves s’accrochent à tes phalanges
Je t’aime trop fort, ça te dérange
Mes rêves se brisent sur tes phalanges
Et sur ton doux visage, mon ange…

De mille saveurs, une seule me touche
Lorsque tes lèvres effleurent ma bouche
De tous ces vents, un seul me porte
Lorsque ton ombre passe ma porte.

Prends mes soupirs, donne moi tes larmes
A trop mourir on pose les armes.
Respire encore mon doux mensonge
Que sur ton souffle, le temps s’allonge.

Regarde, il gèle là sous mes yeux
Des stalactites de rêves trop vieux
Toutes ces promesses qui s’évaporent
Vers d’autres ciels, vers d’autres ports.

Seul sur nos cendres en équilibre
Mes poumons pleurent, mon cœur est libre
Ta voix s’efface de mes pensées
Sans toi, j’apprivoiserai ma liberté.



Je suspends temporairement ce blog.
Les vacances sont en approches.
De gros changements s'annoncent à l'horizon de la rentrée.
Je ne sais pas encore si je pourrai nourrir cet espace avant longtemps.
Mais je vous le dis : "I'll be back" !!

11 juillet 2007

Sur le Trajet (Epilogue)

11 juillet 2007.
Vingt années se sont écoulées depuis ce voyage en train.
20 ans, jour pour jour.

Gilles à appris la mort de David en septembre. Manu lui avait caché pour ne pas gâcher ses vacances.
Gilles et Manu se sont épaulés pendant de longs mois suite à ce décès
Gilles à effectivement vécu avec Fabrizzio mais l’a quitté en 1988.
Trop de colère, trop de violences, trop de peurs.
Gilles à dansé avec Isabelle pendant un an et le spectacle en juin 1988 fut un vrai bonheur à vivre.
Gilles à réussi ses études et à travaillé plusieurs années dans le cinéma.
Gilles à continué de voir toute l’Equipe de la rue du Dauph pendant de longues années.
Gilles à aidé Manu dans ses douleurs jusqu’à la fin.
Manu est mort au mois de mai 1995.
Gilles à versé les cendres de Manu dans la petite rivière d’Ain ou, avec David, ils s’étaient baignés le 4 juillet 1987.
Gilles, par la suite n’a plus revu le club de la rue du Dauph, c’était trop dur.
Gilles à recroisé un jour Jean-Yves. Toujours en couple avec Biquet ils continuaient leur petite vie. Ils voyaient toujours Isa la prof de danse. Elle s’était séparée d’Amar. Ensuite, ce dernier avait disparu sans plus jamais donner de nouvelles.
Gilles à recroisé le chemin de Sylvie en 1997. Ils étaient dans la même entreprise. Ils se sont revus souvent et ont évoqués Manu bien entendu à chaque fois.
Sylvie était de nouveau célibataire. Rachel n’ayant pas supporté ces absences répétées pour son travail.
Gilles à dit adieu à Sylvie en 1999. Elle partait vivre définitivement au Canada.
Gilles à revu Hélène, la prof d’Anglais aux cheveux roux. C’était en 2000. Elle était partie aussi à l’étranger en 1994 et n’avais plus revu les autres. Elle ne savait même pas que Manu était décédé cinq ans plus tôt.
Gilles a revu Erik parfois dans une boite de nuit à Paris. Après la mort de Manu il a vendu l'appart de la rue du Dauphiné et n'est jamais revenu à Lyon.
Gilles n’a jamais oublié Manu et son souvenir perdurera jusqu’à la fin.
Gilles n’a jamais retrouvé de véritable amour, et même si parfois son cœur s’est emballé, cela n’a jamais duré.
Mais Gilles ne perd pas l’espoir de croiser quelqu’un sur le trajet… sur son trajet.

Gilles n’a jamais oublié cette année 1987.
A tout jamais sa plus belle année.

Ma plus belle année…

Sur le Trajet (chapître final)

Deux jours plus tard, Gilles est dans le train qui l’emmène dans les montagnes.
Le dimanche qui a suivit la soirée s’est passé avec Fabrizzio entre sexe et sommeil tout au long d’une journée caniculaire.
Fabrizzio a bien tenté de retenir Gilles en lui demandant de ne pas partir, mais ce dernier s’est montré intransigeant et n’a pas voulu remettre à plus tard ce départ qu’il attendait tant.

Ainsi, en ce lundi 11 juillet 1987, Gilles se laisse bercer par les légères secousses du train corail qui file à travers les portes de la Provence en direction de l’Ardèche.
Pendant ce court voyage il pense à l’évolution de sa vie depuis ces huit derniers mois.
Il se dit que c’est forcément une période charnière qui arrive dans toutes vies et qui présage les futures routes qu’il empruntera.
Tout à commencé à changer il y’a huit mois lorsqu’il à rencontré Manu par une froide journée d’hiver et depuis lors il a l’impression de s’être élevé en tant qu’être humain, en tant qu’homme.
Il à connu l’amour, le vrai, celui qui donne le tournis, celui qui fait tourner la tête dans les étoiles, celui aussi qui fait mal et qui grignote l’âme et le cœur.
Pourtant, jamais personne ne devrait avoir à passer à côté de ça au moins une fois dans sa vie.
Même si ça fait mal à la fin, l’envol initial et cette sensation unique n’a pas d’égal.
Il à connu aussi le sexe pour le sexe.
Il sait d’ors-et-déjà que les accélérations cardiaques liées à la montée d’un violent désir sont des plus attirantes.
Il n’a aucun doute, ce jour là, sur le fait que ce sexe là, celui qui est vécu dans l’urgence, dans la pénombre, à l’aune du danger, ce sexe là, oui, il va le consommer encore, le consumer jusqu’à l’étouffement, jusqu’à l’over dose.
Il a connu aussi la libération.
Il a pu dire autour de lui ce secret qu’il conservait par crainte.
Dire à ses proches et à tous ceux qui l’entourent ce qu’il est vraiment.
Son attirance pour les garçons n’est plus un sujet tabou et la fin des mensonges est une vraie délivrance.
Il a connu aussi les peurs et les colères qu’il pouvait engendrer chez un autre.
Aujourd’hui il part en ayant pris la décision de continuer cette histoire avec Fabrizzio, quoi qu’il lui en coûte. L’acharnement de ce dernier à lui donner du plaisir, à lui faire plaisir, fait dire à Gilles que c’est certainement quelqu’un de bien et qu’il ne doit pas prendre le risque de passer à côté.
Puis les jours passant il à remarqué que oui, il ressentait quelque chose pour lui.
Et il s’est dit, hier soir, avant de le quitter pour rentrer, que c’était certainement de l’amour.
Alors il à dit « je t’aime » à Fabrizzio.
Il a vu une réaction qui lui a fait monter les larmes aux yeux.
Car de voir celui qui entend cette phrase pleurer de bonheur, ça transporte aussi.
Se dire que le garçon en face n’attendait que ça et que ce garçon est prêt à tout pour vous, c’est quelque chose que l’on ressent rarement.
Alors Gilles et Fabrizzio démarre cette histoire.
Advienne que pourra, mais advienne tout de même.
Fabrizzio va profiter des vacances de Gilles pour mettre un terme à sa relation avec François et va prendre un appartement proche de chez Gilles.
Ainsi, lorsque les cours en fac débuteront, Gilles pourra plus facilement passer ses nuits avec Fabrizzio tout en étant proche de chez lui pour travailler le soir.
Gilles est heureux de cette prise de décision, il décide de construire quelque chose, ou tout du moins d’essayer.

Le train file toujours sur ses rails bruyants, les fenêtres sont baissées et l’air s’engouffre dans le wagon donnant un semblant de fraîcheur à cette journée caniculaire.
Le reflet de son visage dans la vitre, Gilles se dit qu’il à de la chance et qu’il se sent vraiment bien à l’aube de ses vacances.
Et que tout concours à une vie qui s’annonce merveilleuse.

C’est normal, à 19 ans, on a encore des espoirs plein la tête et de l’air plein les poumons.
A 19 ans on n’est pas usé par l’oubli et le monde, les hurlements et les silences, par l’avenir et l’ironie.
A 19 ans on n’imagine pas que le meilleur ressemble toujours au pire et que les promesses sont toujours des promesses.
A 19 ans on ne connaît pas la folie des autres, et l’on ne prête pas attention au temps qui passe et à la jeunesse qui se meurt.
A 19 ans on n’imagine pas que l’on peut, plus tard, regretter d’avoir fuit une aventure.
Que l’on peut aussi ne plus comprendre la vie qui tourne toujours plus à tous les vents.
A 19 ans on ne pense pas que nos âmes peuvent se perdre et que nos cœurs peuvent hurlés au secours.

A 19 ans on connaît encore des vendeurs de merveilles et des joueurs de tambours.
A 19 ans on se dit que le monde est beau et que c’est beau d’aimer.
A 19 ans on se sent capable de construire un empire juste pour un sourire.
A 19 ans on veut battre le ciel pour un futur plus beau.

A 19 ans on ne sait pas que les anges et les colombes, immanquablement, vont s’enfuir avec le vent.
A 19 ans on ne se doute pas que la mort de quelqu’un peut laisser un cœur à tout jamais ouvert.
A 19 ans on ne peut pas croire qu’éternellement ce cœur saigne à n’en plus comprendre ou est l’Eden et ou est l’Enfer.

Le train file à toute allure et Gilles ferme les yeux.
C’est bientôt la fin du voyage et le début d’un autre.
C’est la vraie vie qui se profile à l’horizon.
Et Gilles est sur son trajet…


FIN.

10 juillet 2007

Coup de coeur (11)

Roman de Gare by Claude Lelouch est véritablement un petit chef d'oeuvre en puissance.
Le réalisateur s'amuse avec le spectateur et l'invite à un jeu du chat et de la souris sur plusieurs pistes scénaristiques et met en place, au final, un formidable polar dans la grande veine des années 70.

Tout n'est pas blanc, tout n'est pas noir et chaque personnage possède une part d'ombre qui le fait évoluer d'une façon énigmatique des plus réjouissantes.

Rien n'est laissé au hasard, et ce jeu de miroirs est des plus réussi.

Fanny Ardant en femme fatale est absolument renversante, Dominique Pinon inquiétant à souhait et Audrey Dana une révélation.

Ouvrez vite ce "roman" et laissez-vous conduire les yeux fermés !

09 juillet 2007

Sur le Trajet (chapître cinquante troisième)

Gilles se réveille vers 13 heures en sentant les lèvres de Fabrizzio courir le long de son dos tout en descendant doucement vers le creux des reins. Une légère sensation de chatouille est vite remplacée par d’autres frissons beaucoup plus explicites. Gilles se laisse faire, et les lèvres, bientôt aidées de la langue, poursuivent leur chemin entre ses fesses. Gilles se cambre tout en laissant son amant achevé le périple gourmand de la découverte de sa peau et de ses zones les plus érogènes.
Doucement, Fabrizzio retourne le corps de Gilles et termine son voyage aux portes du sexe tendu de ce dernier. Les lèvres chaudes provoquent instantanément une montée violente du plaisir. Fabrizzio emprisonne les mains de Gilles et continue son travail buccal jusqu’à ce que Gilles ne puisse plus se retenir et se laisse aller totalement.

« Alors ? Tu as aimé ? Ne t’avais-je pas dit que c’était bon de le faire jusqu’au bout ?
- …
- Tu es toujours vivant bébé ?
- Mmhh… Oui c’est le pied, tu avais raison ! N’empêche que j’aurais aimé être prévenu l’autre jour. Là tu savais ce que tu faisais…
- Oui je sais. Je recommencerai plus sauf si tu en as envie, promis !
- Et bien pour ta punition, un peu en retard, je te laisse avec ton érection ! Je vais prendre ma douche !
- Ah non !! Me laisse pas comme ça… Regarde je suis au bord du gouffre !
- Oui je vois… Il te reste ta main droite mon biquet ! »


Gilles sourit et se lève, royal, et se dirige vers la salle de bain sans se retourner.
Fabrizzio reste cloué sur le lit, avec néanmoins un petit sourire en coin.
Il rejoint Gilles sous la douche quelques minutes plus tard et Gilles note que l’excitation est retombée. Il se demande si le jeune homme s’est masturbé seul, mais ne dit pas un mot. Il se contente d’embrasser Fabrizzio avant de sortir de la douche.
Ils se retrouvent tous les deux devant un copieux petit déjeuner et organisent la journée.
Fabrizzio souhaite faire des photos, aussi ils décident d’aller se balader dans la vieille ville et se laisseront guider au gré des rues par leurs envies de découvrir telle ou telle vieille impasse ou tel ou tel monument.
Il est 14 heures passées lorsqu’ils s’engagent sur le pont qui traverse la Saône et qui les emmènent aux pieds du Vieux Lyon.
Ils passent l’après-midi entre la colline de Fourvière, le site gallo-romain, le quartier de St-Georges et ses nombreuses traboules, les grandes montées d’escaliers de St-Jean ou les cours intérieures fabuleuses du quartier de St-Paul.
Fabrizzio enchaine les pellicules et n’a de cesse de prendre une multitude de photos, laissant parler sa veine créative dans les cadrages des prises de vue qui lui conviennent. Il aime à jouer sur la lumière et sur la perspective de certaines ruelles d’où les clartés s’étalent de façon parfois très particulières.
Il est presque 19 heures lorsqu’ils rentrent à l’appartement.
Ils sont attendus chez Manu à 21h et prennent deux bouteilles de champagne pour le diner avant de monter se changer.
La longue marche sous le soleil les a bien épuisés et Fabrizzio décide de faire couler un bain. L’immense baignoire va pouvoir accueillir les deux corps en une seule fois.
Une fois dans l’eau, les deux garçons sont face à face et leurs jambes se mélangent tendrement sous la mousse et ses odeurs marines.
La relaxation est imminente et les yeux se ferment doucement.

Il est presque 21h30 lorsqu’ils débarquent en taxi chez Manu. Ils se sont endormis et du coup étaient trop en retard pour attendre le bus.
Manu ouvre la porte avec un sourire radieux. De la pièce voisine survient des rires et de la musique.

« Ah ben quand même !!! Je me demandais si tu avais pas oublié ! dit Manu.
- Non non, mais on s’est un peu endormis dans le bain !
- Faut dire qu’on était bien naze, termine Fabrizzio dans un sourire.
- Entrez ! Gilles tu connais la maison, et tu feras les présentations ? J’ai un truc sur le feu.
- Ok ! Tiens Manu mets ça au frais !
- Ah… Champagne !! Bonne idée, merci à vous deux !
- Ben de rien, dit Fabrizzio. Merci surtout à toi pour cette invitation.
- Ben c’est tout naturel, les gens que Gilles aime sont toujours les bienvenus ici. »


Sur ce, Manu repart à ses fourneaux et Gilles entraine Fab dans le salon.

« Alors ? Tu m’aimes ? plaisante Fab.
- Oui c’est bon, fais pas ta diva !! réplique Gilles avec un clin d’œil.»


Isa et Amar sont assis sur le canapé et sont en grande conversation avec Rachel et Sylvie.
Biquet et Jean-Yves remplissent les verres d’une boisson que Gilles devine être du Gin Tonic et Hélène, la prof d’anglais aux cheveux roux, s’échine à trouver des vieux 33 tours dans la masse de vinyles que possède Manu.

Gilles enchaine les présentations et tout le monde s’attable enfin autour de l’apéritif.
Les conversations se suivent et Gilles remarque que Fabrizzio n’est pas en reste concernant tel ou tel avis sur tel ou tel sujet et que, chaque convive semble avoir plaisir à échanger diverses idées avec lui.
Gilles aime bien cette ambiance et est rassuré par l’attitude de Fab qui s’intègre très bien dans le groupe. Ca permet à Gilles d’être moins stressé sur le fait que son amant passe un bon moment. Puisque cela semble être le cas, Gilles prend davantage ses aises.
Il se laisse aller à une grande mise au point avec Isa sur la marche à suivre à la rentrée lorsqu’il intègrera sa compagnie de danse.
Quels seront les horaires, quels cours seront dispensés et à quel rythme.
Isa lui fait comprendre qu’au début cela serait bien qu’il prenne des cours de classique en même temps que le contemporain car c’est la base de tout. 2h de classique en plus des 2h de contemporain par semaine serait bien selon Isa. Auxquelles il faudra rajouter plus tard les heures de répétitions pour le montage du spectacle final. Donc, eu total, Gilles peut imaginer faire entre 6 et 8 heures de danse par semaine.
En plus de ses cours de DEUG et de l’émission de ciné sur une radio locale qu’il animera en direct pendant une heure hebdomadaire, Gilles se dit que le planning de la rentrée va être chargé. Puisqu’il passera immanquablement du temps pour préparer ce direct et qu’il devra assister à des projections de presse pour parler de l’actualité cinématographique en avance. Heureusement, il y’a d’autres intervenants dans l’émission qu’il va animer, et ils pourront se partager les films à voir.
L’expectative de toutes ces activités futures font que Gilles est déjà bien excité à l’idée d’enchainer tout ça au jour le jour.

La soirée passe dans une vraie douceur de vivre et, chacun étant à l’aube de ses congés, tout le monde semble vraiment détendu.
Le repas confectionné par Manu, aidé de Biquet, est comme d’habitude excellent et l’arrivée du champagne met tout le monde en joie.
Gilles et Fabrizzio ouvrent les deux bouteilles qu’ils ont amenées et servent à boire tous.
La sonnerie du téléphone retentit à ce moment. Il est minuit passé, mais personne ne s’inquiète d’un appel si tardif, dans la mesure où, le plus souvent, les appels sont toujours très nocturnes rue du Dauphiné.
Tandis que Manu décroche, tout le monde fait tinter entre elles les coupes de champagne.
A son retour, Manu annonce qu’Erik de Paris est en route et qu’il sera parmi eux d’ici une heure.
L’occasion pour tous de se resservir un verre pour fêter la bonne nouvelle.
Gilles en profite pour glisser un baiser sur les lèvres de Fabrizzio tandis que Manu, à l’autre bout de la pièce, lui lance un petit clin d’œil doublé d’un sourire.

Gilles est vraiment heureux de la connivence qui le lie dorénavant à Manu.
Manu est heureux pour Gilles qui, finalement, semble très bien avec Fabrizzio.
Fabrizzio commence à véritablement comprendre que la relation entre Gilles et Manu est réellement forte.
Isa et Amar sont dans les bras l’un de l’autre ainsi que Rachel et Sylvie.
Biquet et Jean-Yves débarrassent la table aidés par Hélène.
Toute la belle équipe de la rue du Dauph est joyeuse ce soir.
Et les rires se répercutent tard dans la nuit.

Chacun profite de ces instants.
Des instants précieux.
Des instants qui seront de plus en plus rare dans l’histoire de chacun…


A suivre...

05 juillet 2007

Coup de coeur (10)

Un film magistral.
Un opéra tragique.
Une mise en scène glaciale.
Une interprêtation impressionnante.

Quand le culte du secret prend le pas sur une vie, et quand cette vie passe à côté d'une véritable existence.
Quand le regard des siens est cerné par les doutes et les peurs.
Quand on comprend qu'on s'est fourvoyé pendant vingt ans mais que l'on ose pas y mettre un terme car de toute façon il est trop tard.

Car quand on est un homme de l'ombre, c'est pour toujours.

Raisons d'Etat by Robert de Niro est le film à voir absolument.

A la fin vous n'aurez qu'une envie : celle de rester dans la lumière...

03 juillet 2007

Sur le Trajet (chapître cinquante deuxième)

Après l’amour, et après le champagne, les deux garçons passent sous la douche et se rhabillent.
Il est temps de partir diner et après avoir dépensés des calories, Gilles et Fabrizzio sont affamés.
Ainsi ils partent en direction du « Quai des Brumes ».
Gilles avait tellement aimé la première fois qu’il a souhaité y retourner.
Le patron les accueille toujours aussi chaleureusement et les place à une table en retrait de la salle, plus isolée avec vue sur la Saône.
Comme la dernière fois, le service est parfait et le repas se déroule tout au champagne.
Fabrizzio semble réellement ravi d’être en tête à tête avec Gilles et ce dernier se dit que cette relation a vraiment évolué bizarrement depuis qu’ils se sont rencontrés dans ce bar, quelques semaines auparavant.
Entre désir sexuel, colère, emportement, tendresse et gentillesse mais aussi sensualité, inquiétude…
Gilles pense que cela fait certainement partie d’un tout et que la personnalité de Fabrizzio est plus complexe qu’il n’y parait et qu’il faudra certainement du temps pour la comprendre réellement.
Après le repas, Fabrizzio soumet l’idée d’aller reboire un verre à l’endroit ou ils se sont rencontrés : «Le JM Pub ».
Pourquoi pas se dit Gilles, il est tout juste minuit.

Sur place, Laurent, le barman les reconnaît d’emblée et semble très content de les revoir.
Avec son ami, Yves, ils ont décidés d’ouvrir ce bar il y’a quelques mois et semblent ravis du résultat.
En effet, Gilles et Fabrizzio peuvent constater qu’il y’a pas mal de monde dans le bar.
Il faut dire que les bars sont rarement désert un vendredi soir.
C’est l’ouverture du week-end, donc le début des festivités diverses et variées.
Gilles commande deux coupes de champagne. Ils continuent sur leur lancée de bulles et c’est très bien comme ça.
Fabrizzio raconte à Laurent qu’ils fêtent le bac de Gilles.
Il n’en faut pas plus au barman pour remettre une tournée dès que le premier verre est terminé.
Yves, le second patron arrive sur ces entrefaites. Il se présente tout de suite à Gilles et Fabrizzio qui ne l’avaient encore jamais vu.
Gilles remarque immédiatement que le regard d’Yves sur lui n’est pas innocent.
Il y’a dans sa façon de le regarder, dans sa façon de sourire et dans la façon qu’il à eu de lui serrer la main quelque chose de volontairement séducteur.
Dès que Yves à posé son regard sur Gilles, son attitude s’est légèrement modifiée.
Gilles se demande s’il se fait des idées et, si ce n’est pas le cas, si les autres ont remarqués ce changement.
Yves remet aussi une autre tournée.
Il semble décidé à retenir Gilles et Fabrizzio au bar pour le moment.
Gilles se dit que c’est plutôt agréable de se faire offrir des verres et de se faire draguer subtilement en même temps.

Fabrizzio est en grande conversation avec Martine, une jeune femme hétéro qui sort très souvent dans les bars homos et qui aime par-dessus tout danser sur scène et chanter lors de spectacles transformistes.
Elle est plus connue sous le nom de « La Marquise » et enchante régulièrement les soirées spectacles du bar.
Il se trouve, justement, que ce soir le spectacle est prévu sur la petite scène du bar vers 1h30.
Fabrizzio demande à Gilles si ça lui dit de rester pour le spectacle, mais ce dernier n’a pas le temps de répondre puisque Yves leur fait comprendre qu’il est hors de question qu’ils partent avant et sort carrément une bouteille de champagne.
Gilles se dit qu’il en fait trop.
Mais personne ne semble s’en offusquer et du coup, Gilles, Fabrizzio, Yves et Laurent trinquent tous les quatre.
La Marquise se joint à eux juste avant de se rendre dans les loges pour se changer.
Fabrizzio se penche vers Gilles pour l’embrasser.
Gilles se rapproche de lui.
Yves et Laurent servent des verres à d’autres clients.

« Ca vas bébé ? Tu passes une bonne soirée ? demande Fabrizzio.
- Oui bien cool. Je vais être un peu saoul je pense, mais tant pis. Puis j’ai bien envie de voir ce spectacle.
- Si tu es ivre, je vais pouvoir abuser de toi en rentrant alors ?
- Tu pourras me faire tout ce que tu voudras.
- Me dis pas ça maintenant, sinon je vais pas pouvoir me tenir…
- Tu pourras user de mon corps comme tu le voudras, tout t’appartiendras ! insiste Gilles.
- Arrête bébé, tu me fais monter la pression !
- Je vois ça ! dit Gilles en passant sa main sur l’entre-jambe de son amant. »


Dans le même instant, la lumière du bar se fait plus faible tandis que la scène s’illumine annonçant le début du spectacle.
Les clients, rompus à cet exercice, prennent place sur les canapés restant disponibles tandis que les autres s’assoient par terre.
Gilles et Fabrizzio décident de rester au bar. Ils voient tout aussi bien et sont un peu en retrait des autres.
Pendant le spectacle, Laurent ne sert pas au bar et Yves est en loges pour aider à changer les décors et les costumes durant la prestation.
La bouteille de champagne est toujours sur le bar, ainsi les deux garçons se resservent un verre tandis que le premier numéro débute.

C’est La Marquise qui ouvre le bal, déguisée en danseuse orientale sur le hit de l’époque « Im Nin hallu », chanson arabisante qui connaît un vrai succès cette année là.
Par la suite les numéros défilent les uns derrière les autres et les protagonistes s’amusent à être quelqu’un d’autre le temps d’une scène.
Ils aiment à changer d’apparence, d’identité et à se lâcher dans une interprétation où souvent le trait est forcé mais qui à le mérite d’être, à chaque fois, des plus drôles.
Sans fioritures ni ambages, ils ne se prennent pas au sérieux et le seul mot d’ordre est l’humour.
L’assistance est des plus enjouées et les bravos fusent sous les boules à facettes.
Lorsque le final arrive, les clients sont survoltés et l’ambiance des plus bruyantes ; la musique bat son plein et tous les intervenants se retrouvent ensemble sur la petite scène qui, du coup, se trouve complètement bondée. Chacun y va de son petit speech tandis que les maquillages coulent sous l’effet de la chaleur et que tout le monde attend impatiemment la réouverture du bar.
En ce qui les concerne, Gilles et Fabrizzio ont mis la bouteille de champagne KO.
Ils n’ont de choix que d’en recommander une autre évidemment.
L’horloge indique 02h55 du matin. Le bar étant censé fermer à 3h, les garçons hésitent à recommander une bouteille.
Yves ne manque pas l’occasion de faire savoir qu’une fois l’établissement fermé, les clients peuvent encore rester à l’intérieur sans toutefois faire trop de bruit.
Une bonne partie de la clientèle s’en va mais tous les participants au spectacle restent encore, aussi Gilles et Fabrizzio décident d’en faire autant.
Yves continue de fixer Gilles d’un regard insistant. Mais Gilles fait celui qui ne remarque rien.

Peu avant 4 heures, les deux garçons décident tout de même de rentrer et prennent congés de La Marquise, d’Yves et de Laurent.
En embrassant Gilles pour lui dire au revoir, Yves frôle de très près les lèvres du jeune garçon qui continue à feindre l’innocence.
Les deux patrons leur disent qu’ils espèrent les revoir très vite et qu’un autre spectacle est prévu dimanche soir.
Gilles et Fabrizzio ne promettent pas d’être là, mais feront leur possible pour venir boire un verre avant la fin du week-end.
Une fois dans la rue, Fabrizzio prend une grande inspiration puis se retourne brusquement et plaque Gilles contre une porte cochère en laissant glisser ses doigts dans le caleçon de ce dernier.
L’effet est immédiat et les deux garçons, au mépris du danger, commencent à faire l’amour debout dans l’ombre d’une allée inconnue.
Gilles se remémore sa petite expérience des deux jours auparavant.
La situation est excitante aussi malgré le fait qu’il ne soit pas avec un inconnu.
En fait l’excitation semble venir essentiellement du fait de la possibilité de se faire découvrir par quelqu’un… Les pantalons sont aux chevilles, les tee-shirts sont relevés et les peaux moites.
Les murs de l’allée sont froids et l’odeur est un curieux mélange de nourriture mêlée à celle de l’urine que les noctambules éparpillent allègrement dans les immeubles au gré de leurs pérégrinations nocturnes alcoolisées.
Les deux garçons sont au comble de l’excitation quand la porte de l’allée s’ouvre soudainement tandis que la lumière s’allume.

Un jeune homme rentre chez lui par cette fin de nuit d’été.
Il sursaute dans un premier temps.
Il est ensuite surpris.
Puis finalement il sourit devant le spectacle qui s’offre à lui.
Gilles et Fabrizzio remontent instantanément leurs vêtements tout en étant pour le moins gênés.

« Désolé de vous déranger les gars, mais faut vraiment que je rentre chez moi !
- Pas de problèmes dit Gilles. On va rentrer aussi je crois…
- Si vous voulez finir ça maintenant, vous pouvez profiter de mon appart, vous serez plus au calme ! Moi ça ne me dérange pas, puis je suis un peu voyeur sur les bords. Et j’ai jamais vu deux mecs baisés ensemble. Je voudrais pas mourir trop con !
- Euh… merci mais je pense qu’on préfère rentrer tranquillement hein Fab ? demande Gilles.
- Oui… c’est mieux, mais merci pour la proposition tout de même.
- Comme vous voulez, termine l’inconnu. Une prochaine fois si ça vous dit, je suis au premier étage, porte de droite.
- Ok… Bonne fin de nuit à toi mec… »


Les deux garçons ressortent en courant et se dirigent vers l’appartement de Fabrizzio tout en riant à gorge déployée. Ils n’en reviennent pas d’être tombés sur un tel énergumène et d’avoir eu à entendre une telle proposition.
Ils se disent que décidément, les tabous sont de moins en moins présents dans la tête de certaines personnes et que parfois leur ouverture d’esprit confine à l’incroyable.
Evidemment, cela reste tout de même une petite minorité, mais les deux garçons pensent vraiment, en cette année 1987, que les mentalités évoluent.

Gilles et Fabrizzio montent se coucher tandis que les premières lueurs de l’aube surviennent
Ils ont l’ivresse de leur jeunesse.
Ils ne voient pas le mal autour d’eux.
Ils ont le cœur léger et le foie imbibé.
Ils s’endorment nus sur les draps éparpillés.
Ils sont main dans la main et tête contre épaule.
Ils ont le sourire aux lèvres.

Il est 5h30 du matin.
A quelques centaines de kilomètres de là, à Nantes très exactement, un garçon met fin à sa vie.
Il s'appelle David.


A suivre...

02 juillet 2007

Sur le Trajet (chapître cinquante et unième)

Gilles et Nath sont restés devant le lycée plusieurs heures pour parler avec leurs copains de classes puisqu’ils n’allaient plus se revoir durant deux mois, voire plus du tout pour la plupart, puisque les choix de suite d’études étaient différents pour chacun.

Lorsque Gilles revient chez lui il est presque midi et Mme Mère devine immédiatement la bonne nouvelle à la mine ravie qu’elle peut lire sur le visage du jeune homme.
Mr Père arrive quelques minutes après et se précipite directement dans le frigidaire pour en sortir une bouteille de champagne.
Les coups de téléphone de la famille s’enchaînent et à chaque fois ce sont les félicitations, les conseils sur l’année à venir, la route à suivre, les erreurs à éviter.
Gilles à déjà choisit sa route.
En 1987, elle semble toute tracée et il souhaite s’y lancer avec toute l’énergie de ses 19 ans.
Juste après la dernière gorgée de champagne, c’est enfin Manu qui appelle :

« Hey mon poulet !!! Alors ?
- Alors c’est tout bon darling !
- Ha, j’en étais sûr ! Bon alors quand est-ce qu’on se bubulle de nouveau ?
- Ben normalement ce soir je vois Fabrizzio et je lui ai promis de passer le week-end avec lui, donc je me débrouille pour me libérer quand même dimanche soir, si tu peux, car lundi je pars dans l’Ardèche.
- Et si tu venais diner ici samedi soir avec Fabrizzio ?
- Euh… tu crois que c’est une bonne idée ?
- Ben pourquoi pas ? continue Manu. Comme ça on fera connaissance plus tranquillement ici et on fêtera ta réussite par la même occasion !
- Ok ! Bon, je lui en parle dès qu’il m’appelle et je te tiens au courant.
- Ca marche poulet, et encore bravo ! T’es le meilleur !
- Merci, je t’adore… A plus tard. »


Mme Mère dit à la maisonnée qu’il est temps de passer à table.
Le repas s’avère délicieux, et Gilles se dit que Mme Mère avait tout de même pariée sur la réussite de Gilles puisque le repas semble prêt depuis le matin.
A l’issue du déjeuner, c’est au tour de Fabrizzio d’appeler enfin :

« Gilles ?
- Salut Fab…
- Alors c’est bon non ?
- Oui c’est bon !
- Génial bébé ! En plus François est parti il y’a une heure pour 5 jours, donc comme convenu, ce soir je t’invite hein ?
- Ok, mais on boit le champagne d’abord chez toi… J’amène une bouteille.
- Si tu veux bébé. Je réserve le resto pour 21h30 ?
- Oui, je serai chez toi vers 19h00… Au fait, demain on est invité à dîner chez Manu.
- …
- Allo ?
- Oui… Ah bon ? Tu as répondu quoi ?
- Rien, j’ai dit que je t’en parlerai et je dois le rappeler pour confirmer… T’as pas envie d’y aller ?
- Et toi ? demande Fabrizzio.
- Ben ça me ferais plaisir de fêter aussi ça avec lui et toi en même temps puis comme ça tu pourrais faire connaissance avec lui et j’imagine d’autres personnes, car Manu va certainement inviter toute la clique de la rue du Dauph.
- Bon, comme tu voudras, pourquoi pas… Ok, tu peux dire que c’est bon pour moi.
- Super… A ce soir alors ?
- Je t’attends déjà… »


Gilles raccroche et rappelle Manu immédiatement pour lui confirmer que c’est bon pour le lendemain.
Comme prévu, Manu à déjà lancé les invitations et le lendemain tous ses amis seront présent à l’appart.
Encore l’occasion de faire une grande fête comme à l’accoutumée.

Gilles est ravi de l’expectative du week-end qui s’offre à lui et décide d’appeler son cousin pour l’informer qu’il arrivera lundi en fin de matinée en gare de Valence.
Son cousin, Daniel, lui confirme qu’il pourra venir le chercher.
Le train au départ de Lyon à 10h23 est parfait. Il sera à Valence une heure plus tard et il faut également une heure pour remonter dans le village perdu dans les montagnes.
Ainsi ils seront donc là-bas à temps pour déjeuner tous ensemble avec son oncle et sa tante.
Daniel lui dit que tous les potes sont déjà là et qu’ils vont passer une semaine de folie car le temps est absolument merveilleux et que le barrage est en place.
Le barrage, tranforme en piscine une partie de la rivière d’Ardèche et toute la journée ils se retrouvent dans ce pré de verdure pour se prélasser au soleil et se baigner dans l’eau fraîche de la rivière.
Gilles à déjà hâte d’y être.

La journée s’est passée entre sieste et préparatifs divers et nombreux coups de fils.
Il est déjà presque 18h30 lorsque Gilles part de chez lui pour se rendre vers la Place des Jacobins.
Arrivé à destination, il achète une bouteille de champagne dans une cave spécialisée.
Un champagne rosé, et déjà glacé comme il se doit.
Gilles sonne donc à l’interphone.
La porte s’ouvre, il monte les étages.
Fabrizzio est sur le pas de la porte, le sourire aux lèvres.
Gilles s’approche et tend la bouteille de champagne.
Fabbrizzio sourit un peu plus quand il voit que c’est un rosé.
Il laisse entrer Gilles dans l’appartement, puis se dirige vers la cuisine, sans un mot, ou un sceau à glace est déjà prêt.
Il y plonge la bouteille, puis ouvre un tiroir duquel il sort un paquet.
Il le tend à Gilles :

« Tiens bébé, c’est pour toi. Félicitations pour ton bac.
- Ben merci, mais fallait pas… Déjà que tu m’invites au resto !
- Oui, mais j’avais envie de t’offrir un truc en plus. Un truc qui reste !
- C’est gentil… Je me sens tout intimidé maintenant !
- Faut pas ! T’as juste à ouvrir c’est tout ! »


Gilles détache le papier cadeau et ouvre la fine boite.
Il découvre une magnifique montre Cartier.
Gilles ne sait pas quoi dire… Du coup, il trouve le cadeau trop énorme pour l’occasion.
Il se sent mal à l’aise et reste silencieux.
Il sait qu’il faut qu’il dise quelque chose mais ne parvient pas à relever la tête ni à ouvrir la bouche.
Enfin au bout de quelques minutes, il choisit finalement de ne rien dire et de prendre Fabrizzio dans ses bras pour l’embrasser.
Le baiser est long et langoureux.
Puis Fabrizzio sort la montre de son étui et la passe au bras de Gilles.

« C’est un peu de moi que j’attache à ton bras !
C’est pour rester attaché à toi le plus longtemps possible !
C’est pour être avec toi à chaque instant !
Du matin au soir et du soir au matin !
C’est parce que je suis fou amoureux de toi !
C’est parce que je ne veux rien de plus que de poursuivre avec toi ! »


Gilles a le cœur qui bat.
Gilles décide de se lancer. On verra bien…
Gilles prend Fabrizzio par la main et l’entraîne sur le canapé.
Gilles se déshabille entièrement.
Il commence à déshabiller le jeune italien, puis à lui faire l’amour.

Fabrizzio sourit tandis que la langue de Gilles glisse entre ses jambes.
Fabbrizzio se dit qu’il est sur la bonne voie.
Il commence à investir en Gilles.
Il va falloir qu’il prenne la décision de quitter Francois.
Et pourquoi pas… d’aller s’installer à côté de chez Gilles.
Ce sera plus simple pour se voir tous les jours davantage…

Ouis c’est ça !
Prendre un appart voisin de celui des parents de Gilles.
Ses parents qu’il a bien envie de connaître aussi…
Ses amis, sa famille…
Fabrizzio commence à penser à une nouvelle famille.
Une nouvelle vie qu’il va se construire une nouvelle fois.

Il espère que cette fois-ci ce sera la bonne…


A suivre...