27 juillet 2006

Horizon

Je suis sur la ligne de départ.
Je m’éloigne pendant un mois.
Un éloignement nécessaire chaque année. Nécessaire pour moi évidemment.
Un ressourcement. Un lavage de l’esprit en quelques sortes.
Puis un besoin d’être un peu seul.
Même si ce besoin va forcément générer un manque. Mais c’est important.
Un besoin de manquer. Mais sans manquer de besoins.
J’emporte une petite part de chacun pour que le manque ne soit pas trop violent.
Mais je m’emporte aussi complètement.
Ca va être bon de vivre sans contraintes, sans obligations, sans rendez-vous.
Un mois plein.
Plein de soleil, d’embruns et de vent du large.
Plein de silences nocturnes et de fraîcheur marine.
Plein de légèreté et de bien-être.

Je reviens le 28 aout.
Et sous mon nouvel horizon, je penserai à vous…

22 juillet 2006

Respire !

3 jours à la campagne pour échapper à la fournaise Lyonnaise.
Ici le soir il fait frais.
Ici On ne passe pas son temps à suer corps et eau.
Ici, le rosé est glacé également, mais il monte moins vite à la tête.
Ici l'herbe est verte et le vent léger.
Ici on dine tard sous la lune en pouvant apprécier le plaisir de prendre le temps.
Ici l'oxygène ne manque plus.
Enfin, ici... on respire !!

Putain qu'cest bon !!!!!

18 juillet 2006

Histoire Simple

C’est une histoire simple. L’histoire d’un garçon né un samedi sous un soleil d’été.

D’aussi loin qu’il s’en souvienne, le garçon, il semble toujours avoir été bercé par le bonheur et la joie de vivre durant toute son enfance. Les souvenirs sont flous mais des sensations de bien-être et de douceur sont présentes.
Elles ne le sont pas par hasard. Il n’y a pas de hasard dans les souvenirs, la mémoire. Oui, le garçon était bien…

Au début de l’adolescence les choses se sont un peu compliqués.
Vers les 11 ans, il était au collège le garçon. Et même si depuis très longtemps il savait qu’il regardait davantage les garçons que les filles, il n’avait jamais su nommer ça. D’ailleurs cela ne lui posait pas de vrais problèmes, même s’il savait que c’était un peu bizarre.
Pourtant à 11 ans, d’autres garçons, un peu plus âgés, on su nommer ça : « sale pédé »
Le garçon a du jouer à masquer tout ça pendant 2 ans. Il n’aimait pas les problèmes, il avait peur des grands, il jouait avec les filles plutôt, et par-dessus tout il était d’une timidité maladive. A peine on lui parlait qu’il devenait écarlate.

A 13 ans pourtant, le garçon avait grandi. En l’espace de deux ans il avait pris plus de 20 cm de hauteur et de fait se sentait plus à l’aise dans son corps. Un peu joufflu avant, il s’était allongé, et faisait, de fait, beaucoup plus âgé que son âge. Il avait 13 ans, on lui en donnait volontiers 17.

Le 2 mai 1982, le garçon fit l’amour avec son premier mec. Il avait menti en disant qu’il avait 17 ans. L’autre mec en avait 23, mais peu importe. Le garçon voulait baiser à tout prix. C’était un besoin violent, irrépressible. Le garçon voulait gouter au corps masculin. Ce corps qui le faisait fantasmer depuis tant d’années.
Ce n’était pas génial, voir pas terrible du tout. Pourtant, au vu de l’excitation première, le garçon savait que les corps masculins feraient dorénavant partis de sa vie.
Dès lors le garçon se sentit plus fort en classe, plus fort face aux autres et plus fort dans sa tête. Il roulait même un peu des mécaniques.

Pendant 5 ans, le garçon enchaîna les histoires de cul, les corps inconnus dans les endroits les plus glauques. Le garçon avait tellement longtemps retenus ses pulsions, qu’une fois la première fois passée, les autres se révélaient beaucoup plus simples. Ascenseurs, caves humides, salles de cinéma X. Rien n’arrêtait le garçon.
C’était bien avant l’arrivée du Sida…
Heureusement, car le garçon faisait tout et n’importe quoi.

Puis le garçon a eu 18 ans et il a rencontré son premier amour. Ca à changé sa vie, ça l’a ouvert aux autres d’une autre façon. Et il a enfin pu avouer à ceux qu’il aimait et qui l’aimaient, qu’il était homo. Une vraie révolution intérieure, une vraie délivrance.
Le garçon a eu la chance d’avoir des parents et des amis compréhensifs, à l’esprit ouvert et positif.
Le garçon s’est vu pousser des ailes. Il voulait conquérir le monde.

Pendant 8 ans le garçon à réussi ses études, le garçon a fait de la radio, de la photo. Le garçon était fan de cinéma et il s’est dirigé vers une voie toute tracée. Le journalisme, la critique de films. Il a même réussi à intégrer l’Institut Lumière, il avait l’impression d’être au centre du monde. Puis certains amis sont partis dans les étoiles, son premier amour aussi. Et sans en prendre vraiment conscience, le garçon ne vivait plus aussi pleinement. Il avait souvent la tête dans les étoiles aussi. Sans doute pour être plus près d’eux .

Le garçon s’est lancé dans la vie associative. Il a appris beaucoup, découvert de nouveaux combats. Pendant 3 ans il a combattu, s’est fait de nouveaux amis et en a perdus d’autres.
Fatigué de tout ça le garçon à baissé les bras durant 1an ½.

Il n’a plus travaillé, il a quitté l’associatif et s’est mis à sortir plus que de raison. Aucun regret, car durant ce temps, même s’il s’est un peu perdu, il a fait de belles rencontres. Des rencontres qui sont encore là, aujourd’hui.

Puis le garçon a retravaillé. Il était à l’aube de ses trente ans. Il a pris un travail alimentaire car, pensait-il, ce n’était pas pour longtemps.
9 ans plus tard, le garçon travaille toujours au même endroit. Et même s’il a évolué dans son travail (et encore pas autant qu’il aurait pu, s’il s’en était donné la peine), le garçon travaille pour sortir et faire la fête.
C’est son seul but aujourd’hui.
Mais il est content de ça bien sur, car là aussi, depuis plusieurs mois il a rencontré des personnes géniales qui lui démontrent chaque jour des marques d’affections qu’il n’aurait jamais imaginé.
Le garçon donc est heureux.

Il a simplement, certains soirs bien sombres, le regret d’avoir abandonné ses rêves. De les avoir laissés derrière lui pour vivre dans un petit confort quotidien qu’il n’a plus, aujourd’hui, la force de quitter.
Quand il était plus jeune, le garçon se disait qu’à la croisée des chemins, il prendrait celui qui serait recouvert de fleurs sauvages.
Le garçon n’a jamais été assez loin pour trouver ce croisement.

Mais il a trouvé des amis.
Et quand il ferme les yeux il voit leurs traces, il sait qu’ils sont présents.
Partout ou la sève monte de la terre, ou embaume une fleur et où s’incline le blé dorée.
Il les sent dans l’air léger qu’il respire avec délice.
Enfin, il entend leurs voix qui se mèlent aux chants de l’été…

Ce garçon vous remercie de l’avoir lu jusque là.

17 juillet 2006

Narcissique

J’ai bien parlé, j’ai bien jugé mon sort
J’ai bien compris que ceux qui m’aiment me suivent
J’ai bien valsé, même si je danse encore
J’ai bien réalisé que ceux qui m’aiment me suivent

J’ai bien valsé et puis j’ai bien compris
J’ai bien lu dans tes pensées que t’en avais envie
Alors regarde… Regarde-moi de mon profil trois quart
Regarde et chope l’instant, moi j’ai capté le miroir.

Je l’ai bien connu, j’ai bien hoché la tête
Rester le premier et puis ceux qui m’aiment me suivent
C’est bien tout ça tu sais, quand le vent me traîne
Secret comme l’éternel, mais ceux qui m’aiment comprennent

J’ai ça en moi, le vice de la victoire
Tu te demandes peut-être de quoi je parle, mais t’aimerais bien le croire
Alors résiste encore un peu, un mois, une semaine
Que la foule m’emporte et prie pour le rappel
Je valse encore mais comprends-moi bien
Que ma face sur les murs, c’est ton mal pour mon bien
Jure par moi sans même que tu l’expliques
Et pour un peu tu m’appelerais… Narcissique

Je sais qu’un jour je pisserai le sang
Je sais que ce jour vous serez moins de cent
Qui m’aime me suive…


Inspired by F. Mauss

15 juillet 2006

My Party

Jérôme avait redécoré La Traboule qui brillait de mille paillettes. Juste pour moi. Il est comme ça Jérôme, un coeur sur pattes. Je t'aime fort.
Zed avait passé la journée aux fourneaux pour faire de divines choses à diner. Tout ça pour que ma soirée d'anniversaire soit des plus réussie. Il est comme ça Zed, le bonheur de faire plaisir. Plein d'amour pour toi.
Séverine m'a fait la surprise d'arriver avec Alex qui n'a pas hésité à faire l'aller-retour Paris-Lyon juste pour ma soirée. Elle est comme ça Séverine, une éponge à émotion qui donne plein de choses à ceux qu'elle aime. Je t'adore ma belle.

Une trentaine de personnes sont passées dans cette soirée pour boire avec moi, rire avec moi, ou juste pour me dire de belles choses.
Alors une pensée pour tout ceux qui m'ont démontré leur affection à cette occasion. C'était vraiment bien.
J'ai été plus que touché par les messages, les regards, les étreintes.
Plus que les cadeaux (et j'ai été gâté !!) ce sont ces instants partagés qui m'ont donné le plus de bonheur.

Ivre bien sur à la fin de la soirée, ou plutôt au petit matin.
J'ai terminé avec Alex, Séverine et Ju chez moi après avoir dévoré un sandwich sur les bords du rhône pour pomper un peu tout cet alcool tandis que déjà le soleil se levait.
Vers 6h nous avons fermé les yeux. Pour les rouvrir (pour ma part) 5 heures plus tard. J'étais attendu pour déjeuner par mes parents et ma grand-mère. Ben oui, c'était mon anniversaire quoi !! LOL.
Mal de tête, petits renvois discrets et magnifiques, mais après quelques verres de rosé glacé, tout allait mieux bien sur :)
Retour chez moi vers 17h. Séverine et Alex affalés sur les canapés. Moi épuisé par la chaleur. Que faire par un temps pareil un jour férié ?? Direction le cinéma dont la climatisation fut des plus appréciables.
Le film "Nos Voisins les Hommes" était tout à fait ce qu'il fallait. Léger, drôle, petite merveille d'animation.

Deux heures plus tard, le soir tombait et la température était plus supportable. Direction le Cap Opéra pour un apéro. Et bientôt rejoint par Anthony, direction Les Demoiselles de Rochefort pour un divin diner.
Là encore quelques suprises m'attendaient puisque Séverine avait encore organisé quelque chose pour moi.
Belle Séverine, merci encore, tu es géniale.

End-Game pour moi ce matin à 2h. Je travaille en effet depuis 7h.
Donc la nuit fut des plus courtes encore une fois. Et la vie pas des plus facile :)

J'ai juste eu le temps de serrer Alex dans mes bras ce matin à 6h30 avant de partir travailler.
Lui il prend son train dans quelques heures pour bosser à Paris.
Alex, ta venue fut ma plus belle surprise. Il est comme ça Alex, du concentré de bonheur.
Je t'aime tant.

Puis merci à vous tous d'être passés: Franck, Marie, Damien, Anthony, Pascale, Dragibus, Ju, Virginie, Lâïla, David, Maya, Grignette, Mimi,Yoyo, Farida, Jérôme, Nathalie, Isa, Mariah, Galil, Clément, Lulu, Steeve, Cyril, Béa, Hervé, Philippe, Sabre.

Et merci à Jérémy, Sandy, Ma fée et son chéri, Véro, Manu, Steph, La cousine, Daniel, Ivana, Nico, Nours, Jordan, Vince, Damien, Eloi, Aurel, Patricia, Marjorie, Gaël. Vous n'étiez pas là, mais vos messages étaient très émouvants.

C'était 24 heures chrono de bonheur !!!

13 juillet 2006

Mon Anniversaire

C'est aujourd'hui que je men sens si proche de toi
Te dire oui, comme je l'ai fait mille fois déjà
Rappelle toi, les promesses deviennent des mystères
Rappelle toi, c'est Mon Anniversaire.

C'est aujourd'hui mes trente-huit ans, ça fait si long déjà
Te faire oui de la tête comme mille fois déjà
Rappelle toi, comme on riait à se rouler par terre
Rappelle toi, c'est Mon Anniversaire.

C'est aujourd'hui qu'on fait la fête, qu'on s'embrasse à tout va
Te faire oui, comme je l'ai fais mille fois déjà
Rappelle toi, les promesses sont des courants d'air
Rappelle toi, c'est Mon Anniversaire.


Inspired by F. Mauss

12 juillet 2006

Ma religion

C’est écrit dans nos yeux, c’est écrit dans nos mains.
Impossible est l’amour mais possible est de s’aimer.
Et pourvu que toujours tu restes l’immaculé.
Ne baisse pas les yeux pour que naissent nos destins.
Et le vert et le bleu se marient si bien.

Pourtant demain nul ne sait si l’amour durera encore.
S’aimera-t-on encore sous le souffle divin ?
Mon dieu que tu es beau, mon dieu que tu es tout.
Et le cœur et le miel, et mon âme à genoux.

Si l’amour est un temple et qu’il faut y prier comme on prierait le ciel
Alors toi, tu seras ma religion.

Sud

Alors, puisque la Séverine insiste, je raconte un peu mon week-end...
Et bien, il fut excellent.
De longues soirées à boire divers alcools. Ma fée et son chéri étant à peu près autant alcooliques que moi (et ce n'est pas peu dire...)avaient fait moult provisions de vin et de champagne.
Donc de belles soirées à boire et à parler des choses de la vie. Un peu comme à 20 ans quand, encore ivre de vie, nous essayions à tout prix de refaire le monde.
Nous n'avons plus ce genre de chimères en tête, mais tout de même, une vieille nostalgie de tout ceci restait en suspens.
Comme c'est mon anniversaire le 13 juillet (notez bien cette date mes frères)Ma fée m'a offert en cadeau le dvd de "Breakfast Club". Un film que j'ai vu il y'a 20 ans (tout comme vous Mr Cre)et que je n'ai jamais revu depuis. J'en garde un souvenir excellent. C'était LE FILM "teen movies" des années 80. J'ai hâte de le revoir, et peur à la fois. Peur d'être déçu de ne pas retrouver l'émotion de cette époque. Tout un programme !!!
Nous avons également passé toute un journée dans la ville à errer sur le Prado et dans les rues alentours. Suant sous la chaleur sèche de la ville.
J'ai également découvert "Les contes de la crypte" !! D'un kitch hallucinant, mais tellement drôle !!
Enfin j'ai dormi avec Mystique !! Elle ronronne beaucoup mais ne perd pas trop ses poils !! LOL :)
Merci les boys pour cet accueil. Merci Ma fée d'être toujours là !

07 juillet 2006

Ma Fée

Il y’a 3 ans j’ai rencontré un garçon sur internet. Un coup de foudre cybernétique…
Je n’avais jamais connu ça. C’était étrange. Mais c’était génial.
J’ai adoré ces semaines ou nous échangions plein de choses par mail ou par chat. On était complètement accro.
Puis après il y’a eu le premier appel téléphonique.
Je me souviens, c’était vers minuit. La nuit était calme et l’on a parlé pendant plus d’une heure.
Je me souviens de la voix, grave, chaude… On était sur un nuage.
Alors on a décidé de se voir. Il habitait Marseille, donc un coup de TGV et nous pouvions être réunis.
2 mois après nos premiers échanges sur le net, je prenais le train.
J’ai passé 4 jours avec lui. 4 jours géniaux où l’on s’est découvert réellement de vrais points communs, de vrais délirs.
Et je pense que bon an, mal an, l’histoire d’amour que l’on envisageait s’est transformée d’elle-même en une belle histoire d’amitié.
Au lieu de devenir mon mec, c’est devenu ma fée.
Et depuis 3 ans, avec ma fée, on se téléphone une à deux fois par semaine. On se raconte tout, absolument tout. On s’est revu plusieurs fois lors de longs week-ends en bord de mer.
Je ne l’ai pas revu depuis un an, mais je le retrouve demain pour 3 jours.
On va passer du temps sous le vent du large, on va se parler et boire du vin, manger plein de bonnes choses et rire sous la lune…
Il va me présenter son chéri avec qui il est depuis 6 mois et qui me doit une bouteille de champagne suite à un pari perdu…
On va regarder « Breakfast Club » notre film culte des années 80.
Puis on va se prendre dans les bras en sachant très bien, intérieurement, que si notre histoire avait été amoureuse, nous n’aurions sans doute plus de nouvelles de l’un où de l’autre.
Car mes amitiés sont plus éternelles que mes histoires d’amours qui elles, sont diluviennes.
Et juste pour le bonheur d'avoir une fée dans sa vie, c'est déja beaucoup...

04 juillet 2006

Rouge

Une famille d’américains moyens.
Ils sont dans le désert.
Ils luttent pour leur survie.
La lutte est inégale.
Une dizaine de dégénérés se jettent sur eux.
Ils brulent le père vivant, et ils tuent la mère et l’une des filles.
Ils n’ont pas le temps de tuer l’autre fille et le fils.
Ni Doug, le mari de la fille assassinée.
Puis ils disparaissent dans le désert emmenant avec eux un bébé.
Le bébé de Doug.
Doug est plutôt du genre tranquille.
On l’imagine plutôt gentil mari pépère et qui aime son travail.
Mais Doug veut venger la mort de sa femme, et par-dessus tout, retrouver son bébé.
Avec le fils, la fille et leur chien, Doug va passer de la lumière à l’ombre.
Il va se dépasser, mettre ses peurs au rebus et plonger dans l’horreur la plus totale.
Doug et les autres vont décimer les dégénérés qui les ont attaqués.
A coups de pieux, de haches, de fusil à pompe, de batte de base-ball les têtes vont exploser…
Les gorges vont se trancher…
Les poitrines vont se trouer…
Les oreilles vont s’arracher…
Le sang va couler… A flots ininterrompus.

Je sors de la projection de La Colline à des Yeux.
Remake réalisé par un français (Alexandre Aja), d’un vieux film de Wes Craven.
Le moins que je puis dire c’est que c’est une réussite totale.
Pour peu que l’on aime avoir l’impression de sentir l’odeur du sang à travers l’écran.
Pour peu que l’on aime avoir l’impression d’être couvert du sang des victimes qui semble vous inonder à travers l’écran.
Pour peu que l’on aime avoir des peurs viscérales et que l’on aime avoir peur du noir.

Si vous aimez ça, vous ne serez pas déçus.
Vous aller sursauter, halluciner, crier.
En sortant, vous détesterez la couleur rouge.
Vous aurez juste envie de vous laver de tout ce sang…
Vite…
Très vite !

Seconde chance

Je suis né un matin, comble de bonheur.
Poussant mon premier cri présageant ceux que j’allais pousser toujours.
J’étais beau d’innocence, beau d’espoir.
J’étais beau de jeunesse mais sans m’en douter, si triste d’y croire.
J’ai compris peu à peu, de jours en jours que la vie c’est de vivre sans jamais voir le jour.
Que de vivre c’est frémir et frémir toujours pour vivre, vivre au jour le jour.
Je parlais de liberté, de fortunes, de voyage. D’hommes à conquérir.
Je parlais de partir.
Puis j’ai parlé d’amour comme on parle d’un rêve qu’on fait de jour en jour, jour après jour.
Et puis s’en vint l’amour et j’ai alors aimé.
Aimé à m’inventer que j’étais roi, que j’étais reine.
A rêver de croire qu’à deux on est invincible et qu’il n’est que temps de s’attendre et de partager.
Alors j’ai marché avec lui tel un pauvre condamné, et j’ai rêvé des rêves fatigués.
Puis je n’ai plus marché car marcher à deux c’était accepter de vieillir.
Et vieillir ensemble, c’était accepter de mourir.
Pourtant c’est inéluctable et un jour je mourrais au matin ; non ce ne sera pas le soir.
Je mourrais au matin, bouffé par ma mémoire poussant un dernier cri devant l’éternité.
Car respirer, alors, sera une agonie devant le néant qui fera place à l’infini.

Puis le silence se fera, me ramenant à la vie comme délivré de la pénitence.
Jaillissant de l’imparfait, j’aurais droit à une nouvelle vie.
Ma nouvelle vie !


Inspired by D. Saez