04 juillet 2006

Seconde chance

Je suis né un matin, comble de bonheur.
Poussant mon premier cri présageant ceux que j’allais pousser toujours.
J’étais beau d’innocence, beau d’espoir.
J’étais beau de jeunesse mais sans m’en douter, si triste d’y croire.
J’ai compris peu à peu, de jours en jours que la vie c’est de vivre sans jamais voir le jour.
Que de vivre c’est frémir et frémir toujours pour vivre, vivre au jour le jour.
Je parlais de liberté, de fortunes, de voyage. D’hommes à conquérir.
Je parlais de partir.
Puis j’ai parlé d’amour comme on parle d’un rêve qu’on fait de jour en jour, jour après jour.
Et puis s’en vint l’amour et j’ai alors aimé.
Aimé à m’inventer que j’étais roi, que j’étais reine.
A rêver de croire qu’à deux on est invincible et qu’il n’est que temps de s’attendre et de partager.
Alors j’ai marché avec lui tel un pauvre condamné, et j’ai rêvé des rêves fatigués.
Puis je n’ai plus marché car marcher à deux c’était accepter de vieillir.
Et vieillir ensemble, c’était accepter de mourir.
Pourtant c’est inéluctable et un jour je mourrais au matin ; non ce ne sera pas le soir.
Je mourrais au matin, bouffé par ma mémoire poussant un dernier cri devant l’éternité.
Car respirer, alors, sera une agonie devant le néant qui fera place à l’infini.

Puis le silence se fera, me ramenant à la vie comme délivré de la pénitence.
Jaillissant de l’imparfait, j’aurais droit à une nouvelle vie.
Ma nouvelle vie !


Inspired by D. Saez

2 Comments:

Blogger Dragibus Rinpoché said...

et un jour tu accomplieras ton karma et atteindras le nirvana ma caille, sois en sûr....

11:53 AM  
Anonymous Anonyme said...

tu vas te reincarner en sirene de pompier... si arrete pas de crier comme ca... huhuhuhu =^^= ( PS )

12:49 PM  

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