06 juin 2006

Pour une nuit

Juste pour une nuit. On se dit que cela n’est rien. Juste une nuit. Et on a raison, car la plupart du temps ce n’est rien, effectivement !! Juste une histoire de cul.
Pourtant, quelquefois il y’a autre chose qui se passe.
Mes deux dernières nuits sont l’exemple parfait du tout et du rien.

Il y’a deux jours, j’ai rencontré un mec. Histoire banale d’une rencontre en boîte. Excitation du moment, il embrassait bien. Il était sympa et plutôt mignon. Alors : « Tu veux venir passer la nuit chez moi ? » Il a dit oui. On est rentré, on a baisé, on s’est endormi et le lendemain il est parti.
C’était évidemment implicite entre nous : c’était juste pour une nuit !! Il n’y a pas eu d’émotions spéciales et l’on s’est séparé en bons termes sachant fort bien que l’instant ne se répèterait que par le fruit du hasard.
C’était clair.

La semaine dernière, j’ai fait une autre rencontre. Un peu différente il est vrai. C’était quelqu’un avec qui j’avais déjà souvent discuté par MSN, par mail ou par téléphone.
Comme il n’est pas de Lyon, je l’ai hébergé pour une nuit.
Juste une nuit.
Nous avons fait la fête ensemble et au milieu de la nuit nous sommes rentrés. Là, il n’y avait absolument rien d’établit entre nous. J’avais envie de lui mais je ne tentais rien de mon côté. Il a fait le premier pas, j’ai suivi. Evidemment !
Il correspondait en tous points au style qui me fait craquer. Et là aussi, je savais que ce n’était que pour une nuit. Les relations à distance je m’y suis souvent frotté, et m’y suis souvent brisé.
Donc c’était clair.
Pour lui, comme pour moi.
Juste une nuit.
Rien d’autre !

Cependant rien ne se passe jamais comme prévu. Car lors de cette soirée il y’a eu des échanges assez fort et lors de la nuit, je n’ai pas pris cela comme « simplement du cul ». Il embrassait divinement, c’est sur, c’était très excitant, c’est sur… mais il y’avait quelque chose que je ne partage jamais lors d’une seule nuit : une tendresse énorme, beaucoup de caresses et un sommeil bercé par un bien-être que je ne m’expliquais pas. En fait c'était simplement qu'on était souvent dans les bras l'un de l'autre pour dormir. Ca tient à peu de choses parfoisle fait de se sentir bien, tout simplement.

Le lendemain j’ai fait comme si de rien n’était. Evidemment, nous ne nous étions rien promis. Donc j’ai fait celui qui prenait ça à la légère. Comme il se doit dans ces cas là !
Néanmoins tout au long de la journée je n’ai cessé de repenser à ça.
Le soir aussi. J’étais invité à diner, mais j’avais la tête ailleurs.
J’avais encore la tête sur l’oreiller, à côté de la sienne.

J’ai alors pris la décision de lui faire part de mes étranges sentiments pour voir s’ils étaient partagés. Juste pour voir, car comme je l’ai déjà dit, la poursuite de cette histoire est de l’ordre de l’impossible, car trop de kilomètres nous séparent.
J’ai donc décidé de me dévoiler. De lui dire ce que j’avais dans la tête.
En général je déteste faire ça.
Je déteste me mettre en danger. Car me dévoiler m’apparaît toujours comme un danger.
Je passe certainement à côté de belles histoires avec ces conneries, mais je ne sais pas faire autrement.
Je me suis dit : « Demain tu lui envoies un mail et tu lui dit tout » !!

Après mon diner, fort de cette décision, je n’avais pas sommeil et je suis sorti boire un verre.
Heureusement !

Je l’ai revu dans ce bar.
Dans d’autres bras...
Et je me suis dit que finalement c’était vraiment mieux de n’avoir rien dit car je me serais retrouvé bien mal.
Mal face à quelqu’un qui n’avait pas ressenti tout ce que j’avais ressenti, ou en tous cas pas de la même manière. Ce sont des choses qui arrivent.
Je précise évidemment qu’il n’y a aucune rancœur, aucune colère. Il était très bien aussi avec l’autre garçon. Et je le comprends. Encore une fois, on ne s’était rien promis. De plus l’autre garçon est aussi quelqu’un qui m’est très cher. Donc je n’avais aucune animosité. Je ne sentais aucune trahison.

Mais j'ai vu juste un petit voile noir qui est passé devant mes yeux quand je les ai vus s'embrasser.
J'ai entendu juste un petit bruit qui s'est légèrement ralenti dans la poitrine lorsque je l’ai pris dans mes bras pour lui dire aurevoir car il repartait le lendemain.
J'ai ressenti juste un vrai regret de n’avoir eu qu’une seule nuit, un seul réveil.

Je te garde dans un coin de ma tête toi qui t’es surement reconnu.
Rien n’est changé dans notre connivence, notre amitié naissante. Crois le bien !
J’avais juste besoin de dire ça. Juste pour moi.
Juste pour faire un peu mon Ally McBeal ou ma Carie Bradshaw (lol).
Juste pour dire combien j’avais été serein au creux de cette nuit.
Je ne me l’explique pas, c’était juste un état d’être.
Une sorte d'abandon...

3 Comments:

Anonymous Anonyme said...

( illusion factory qui n arive plus a se connecter au serveur blogspot de mes deux ) sharon.. :).. on en reparle biento tu veu bien ? kises darling i love u

6:38 AM  
Anonymous Anonyme said...

un utilisateur anonyme a dit... pas si anonyme que ca...
Et bien pour faire la paire je ne reprendrai pas ces termes, car, m'ayant reconnu, je suis sans voix et sans mots... ceci étant, il va me falloir un peu de temps pour reprendre tout ca au clair pour moi, pour toi, pour nous... je t'embrasse ma petite tomate.

2:27 PM  
Blogger Dragibus Rinpoché said...

Je te mail sha...

1:24 PM  

Enregistrer un commentaire

<< Home