26 février 2007

Coup de coeur (5)

Bon, finalement je me suis pas trop mal débrouillé avec les César puisque j'en avais 4 de bons, c'est pas mal, il faut le dire.
Je vais donc rester dans l'univers cinématographique puisque ce début d'année est très riche en émotions forte et amène déjà le cinquième coup de coeur. Si ça continue à ce rythme mon "Top 20" va se transformer en "Top 50"... Tiens ça m'rappelle une chanson... Mwaaaaarrrrrrf !!!!

Le grand gagnant est : Blood Diamonds by Edward Zwick.
Un coup de poing direct dans l'estomac. Une dénonciation sans faille des méfaits du commerce des diamants de la Sierra Léonne dans les années 90. Les diamantaires européens, en achetant des diamants à l'Afrique, finançaient sciemment les milices révolutionnaires et les bains de sang qui ont suivis sont au-delà de tout ce que l'on peut imaginer.
Le réalisateur ne nous épargne rien et de fait, on ne regarde plus les "solitaires" du même oeil.

Outre cet aspect hautement pédagogique, le film ne desserre pas son emprise sur notre petit estomac de spectateur lambda pendant 2h20. Les images chocs dénoncent les violences de la guérilla, les décors naturels contrastent par leur verdoyance et leur beauté avec ses exactions sanguinaires commises sous couverts de commerce de richesses naturelles.
On apprends beaucoup, on ouvre les yeux sur ces méfaits très peu médiatisés en leur temps. On reste coi devant tant d'inhumanité.
On se dit que chaque fois qu'il est possible, l'homme ne perd pas une occasion de s'autodétruire.

Pour terminer, je suis resté scotché aussi par Léonardo Di Caprio qui m'est apparu enfin comme l'acteur pleinement adulte qu'il avait commencé à être dans Les Infiltrés. Dans ce film il en termine enfin avec son physique de jeune ado pré-pubère et... ça décoiffe !!!
Djimoun Hounsou est terrible aussi de retenue tout le long du film jusqu'au final ou il libère sa violence contenue.
Enfin le regard de Jennifer Connely amène une douceur et une humanité qui réchauffe le coeur.

Bref, ce film est incontournable.
Que ce soit bien clair entre vous et moi !!!!

24 février 2007

César

Meilleur acteur : François Cluzet (Ne le dis à Personne)
Meilleur acteur en second rôle : Kad Mérad (Je vais bien, ne t'en fais pas)
Meilleur espoir masculin : Malik Zidi (Les Amitiés Maléfiques)

Meilleure actrice : Cécile de France (Quand j'étais chanteur)
Meilleure actrice en second rôle : Dani (Fauteuils d'Orchestre)
Meilleur espoir féminin : Mélanie Laurent (Je vais bien, ne t'en fais pas)

Meilleur réalisateur : Philippe Lioret (Je vais bien, ne t'en fais pas)
Meilleur film : Je vais bien, ne t'en fais pas (Philippe Lioret)
Meilleur premier film : Pardonnez-moi (Maïween)

Alors, c'est le pronostic du jour.

Et si Mélanie Laurent n'a pas le César, je tue le chien.

Dans la meilleure actrice pour un second rôle, Mylène Demongeot à aussi une chance pour La Californie. Elle était géniale également.

Pour le meilleur espoir masculin, je regrette l'absence de Julien Boisselier, le sublime interprète de Je vais bien, ne t'en fais pas

Je trouve un peu énorme que Cécile de France soit nominée deux fois, c'est vrai qu'elle est parfaite, mais y'avait quand même de quoi choisir une cinquième actrice cette année non ?

Je n'ai pas vu Lady Chatterley et tout le monde en dit le plus grand bien, donc si je me plante, ça risque d'être à cause de ça ! Alors faudra pas m'en faire une pendule !

Au final, j'espère une pelletée de César pour Je vais bien, ne t'en fais pas, comme ça il ressortira et je pense que je retournerai le voir tellement il m'avait chamboulé ce film !

Avé César

22 février 2007

Coup de coeur (3 & 4)

Deux films coup sur coup viennent nourrir la série des coups de coeurs du Sha. Ca fait du bien quand ça remue les sens, c'est pas si souvent...

La Môme by Olivier Dahan. Que dire qui n'a déja été dit sur ce film bouleversant ? On peut tout de même rester ébahi par une telle maitrise de la mise en scène, surtout de la part d'un cinéaste qui nous avait habitués à des choses pas très bonnes, voires carrément nulles (qui se souvient du Petit Poucet à part Aurel et moi ? LOL).
Bref, une vraie surprise, une fresque qui vous prend, vous entraîne, vous emporte jusqu'à la dernière minute. Quant à Marion Cotillard, elle incarne Piaf d'une façon presque surnaturelle. Il y'aura dorénavant pour elle un avant et un après Piaf. Il est des rôles comme ça qui surviennent très sporadiquement dans la vie d'une actrice et qu'il faut savoir ne pas laisser passer. Elle l'a pris à bras le corps et nous fait vivre au plus près la détresse d'une femme qui, malgré elle, était devenue La Voix d'un peuple. Tout est forcément aller trop vite dans cette courte vie, mais si courte fut elle, la voix demeure encore aujourd'hui dans les esprits de chacun. Parions qu'elle le restera pour l'éternité.
Lancez-vous dans la salle la plus proche, et laissez vous aller...

La Vie des Autres by Florian Henckel von Donnersmarck. Oubliez la longueur du nom du metteur en scène et plongez dans cette fantastique histoire d'espionnage. Pas une histoire comme les autres. Une histoire plus proche de chacun, car cet espionnage est loin des multinationales, des sociétés secrètes... Cet espionnage est dans nos vies privées, dans nos moindres gestes, paroles, silence...
Avant la chute du mur, en Allemagne de l'Est, tout le monde était espionné, écouté par La Stasi, cette police-milice qui recensait tout sur tout.
Les plus exposés à cette paranoïa politique furent les "esprits". Les gens de lettres, les écrivains, les metteurs en scènes, les musiciens. Tout ceux qui pouvaient faire passer des messages à l'Ouest tout en dénonçant les abbérations de l'Est et ces délirs fantoches.
Ici donc, un soldat de La Stasi est chargé d'espionner un metteur en scène de théâtre mélomane qui vit avec sa femme comédienne. Au fil des jours ce soldat froid et rigide va s'ouvrir à l'Art en écoutant ces vies. Il va se mettre en danger pour protéger ceux qu'il était censé dénoncer et va remettre sa vie en question.
Le scénario est d'une intelligence remarquable jusqu'à un final extrêmement brillant et émouvant.
Le cinéma allemand attaque fort. Ce film est un pur joyau.

15 février 2007

L'Absence

J'ai appris le décès d' Arnaud Marty-Lavauzelle.
Il a été président de Aides pendant de nombreuses années.
Pendant les années noires de la pandémie.
C'était le début des années 90.

Par son charisme et son sens de la mobilisation, il a su, après Daniel Deffert (le fondateur de l'association), insuffler une énergie immense qui a fait grandir Aides d'une façon incroyable.
Son talent dans ses relations aux médias ont également beaucoup servi ce raz-de-marée qu'ont représentés, en ce temps-là, les volontaires.
Les volontaires, ces anonymes qui poussaient la porte de l'association pour donner du temps et de l'énergie dans la lutte contre le Sida.
C'est à cette même époque que j'y suis entré.
Je ne vais pas revenir sur tout ce que j'ai pu traverser et tout ceux que j'ai pu rencontrer.
Je me souviens seulement que Arnaud Marty-Lavauzelle avait su me faire comprendre que même si l'on donnait peu c'était déjà beaucoup.
Il se dégageait de lui une vraie volonté de faire avancer les choses. Une volonté moins violente que nos voisins d'Act-Up, mais tout aussi inébranlable, juste et nécessaire. Chacun faisait passer ses messages selon ses moyens, ses envies.
Arnaud était plus dans l'accompagnement sur le long terme.
Et il a combattu toutes les formes d'intolérance liées à la maladie, à la sexualité, à la religion...
A travers sa lutte, nous nous retrouvions tous quelque part un jour ou l'autre.

Depuis quelques années, la fatigue l'a poussé à quitter l'association. Et depuis lors, je ne peux m'empêcher de me dire que Aides est quand même retombée dans l'ombre.
Privé de sa lumière, de son aura.
C'est surement quelque chose qui n'est pas donné à tout le monde : le charisme.
Qui aujourd'hui connait le nom du président actuel à part ceux qui sont concernés ?
Avant, le nom d'Arnaud Marty-Lavauzelle parlait à tous.
C'était comme un étandard.
Comme une direction que l'on ne pouvait que suivre.

Le combat continue et j'ai une pensée pour tous ceux qui aujourd'hui continuent la lutte.
Il en faut encore hélas. Même après plus de 20 ans.

Merci Mr Arnaud Marty-Lavauzelle.
Merci pour tout.
Mais votre absence est déjà bien lourde.

14 février 2007

Valentine's Day

Si, avec délice, à la St-Valentin tu me caresses la main,
C'est avec impatience que j'attends la Ste-Marguerite !


Bien frais, bien agréable ce petit dicton !!!

06 février 2007

Bad Day

C'est aujourd'hui que j'enterre une étoile.
C'est cet après-midi que je dis adieu à mon Philou.
Je vais revoir tout ces gens du passé.
Tout va ressurgir forcément.
Nos rires d'avant, nos délirs...
Mais aujourd'hui ce sera à travers des larmes certainement.
Aujourd'hui je n'avais pas envie de me lever.
Aujourd'hui j'attends la fin du jour avec impatience.
Car aujourd'hui c'est vraiment une sale journeé...