22 février 2007

Coup de coeur (3 & 4)

Deux films coup sur coup viennent nourrir la série des coups de coeurs du Sha. Ca fait du bien quand ça remue les sens, c'est pas si souvent...

La Môme by Olivier Dahan. Que dire qui n'a déja été dit sur ce film bouleversant ? On peut tout de même rester ébahi par une telle maitrise de la mise en scène, surtout de la part d'un cinéaste qui nous avait habitués à des choses pas très bonnes, voires carrément nulles (qui se souvient du Petit Poucet à part Aurel et moi ? LOL).
Bref, une vraie surprise, une fresque qui vous prend, vous entraîne, vous emporte jusqu'à la dernière minute. Quant à Marion Cotillard, elle incarne Piaf d'une façon presque surnaturelle. Il y'aura dorénavant pour elle un avant et un après Piaf. Il est des rôles comme ça qui surviennent très sporadiquement dans la vie d'une actrice et qu'il faut savoir ne pas laisser passer. Elle l'a pris à bras le corps et nous fait vivre au plus près la détresse d'une femme qui, malgré elle, était devenue La Voix d'un peuple. Tout est forcément aller trop vite dans cette courte vie, mais si courte fut elle, la voix demeure encore aujourd'hui dans les esprits de chacun. Parions qu'elle le restera pour l'éternité.
Lancez-vous dans la salle la plus proche, et laissez vous aller...

La Vie des Autres by Florian Henckel von Donnersmarck. Oubliez la longueur du nom du metteur en scène et plongez dans cette fantastique histoire d'espionnage. Pas une histoire comme les autres. Une histoire plus proche de chacun, car cet espionnage est loin des multinationales, des sociétés secrètes... Cet espionnage est dans nos vies privées, dans nos moindres gestes, paroles, silence...
Avant la chute du mur, en Allemagne de l'Est, tout le monde était espionné, écouté par La Stasi, cette police-milice qui recensait tout sur tout.
Les plus exposés à cette paranoïa politique furent les "esprits". Les gens de lettres, les écrivains, les metteurs en scènes, les musiciens. Tout ceux qui pouvaient faire passer des messages à l'Ouest tout en dénonçant les abbérations de l'Est et ces délirs fantoches.
Ici donc, un soldat de La Stasi est chargé d'espionner un metteur en scène de théâtre mélomane qui vit avec sa femme comédienne. Au fil des jours ce soldat froid et rigide va s'ouvrir à l'Art en écoutant ces vies. Il va se mettre en danger pour protéger ceux qu'il était censé dénoncer et va remettre sa vie en question.
Le scénario est d'une intelligence remarquable jusqu'à un final extrêmement brillant et émouvant.
Le cinéma allemand attaque fort. Ce film est un pur joyau.

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

"La môme"... Ca faisait longtemps que je ne m'étais pas laissée emporter par une mise en scène aussi juste et recherchée. Il ne fallait pas se manquer sur un coup comme ça, et quel bonheur de ne pas être déçue !

3:29 PM  

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