28 février 2006

Franck

Petit Franck.
On s'est rencontré en 92, lors d'une représentation théâtrale.
On ne savait pas alors qu'on allait se revoir quelques mois plus tard.

En octobre 92 je franchissais la porte de "Aides" à Lyon.
J'avais envie, besoin de m'investir.
La maladie de Manu et sa souffrance que je vivais parfois m'ont données l'envie de me battre avec mes petits moyens contre cette saloperie.
Alors je suis devenu volontaire.
En 92 la pandémie était la plus forte et les volontaires arrivaient nombreux chaque semaine.
Toi tu étais déjà là-bas. Tu étais responsable d'un groupe de prévention.
Je t'ai rejoint.
On a monté ensemble, et avec tout un groupe, beaucoup d'opérations de préventions en milieu gay. On était présent dans les bars, les boîtes, les saunas. On nouait des conversations, on palliait les interrogations de chacuns, les peurs de certains...
On se réunissait au moins 2 fois par semaines, on se faisait des petits repas régulièrement. On étaient tous soudés.

Nous deux encore plus.
On était vraiment sur la même longueur d'onde pour plein de choses. On avait la même manière d'appréhender la souffrance et d'y remédier. On était beaucoup dans l'écoute, dans le soutien.
Cet évidence nous à conduit aussi à nous retrouver dans le soutien aux malades et dans l'accompagnement en fin de vie.
Je me souviens de cette époque noire ou parfois nous avions un enterrement par semaine.
Je me souviens de tout ces visages... Laurent, Nicolas, Jean-Luc et d'un point de vue plus personnel, il y'avait aussi Denis et Hugues.
Combien de visages disparus ces années là.

Au fil du temps notre engagement réciproque s'est bien sûr transformé en une profonde amitié aujourd'hui indefectible, inébranlable.
Depuis bientôt 15 ans nous avons surmontés ensemble nos peines et nos peurs réciproques, mais aussi les doutes, les interrogations.
Evidemment il y'a eu aussi des grands moments de rires, de fous-rires, de délirs imprévus, de voyages merveilleux.
Nos amis personnels sont devenus nos amis communs, je connais presque toute ta famille et il ne se passe pas une semaine sans que l'on se parle ou l'on se voit au moins une fois...

Aujourd'hui tu changes de vie et tu pars de l'autre côté du monde.
Dans une île au nord de l'Australie.
Tu pars te ressourcer, changer d'air.
Et tu as bien raison, petit Franck.
Les semaines seront certainement plus longues sans toi.
Mais je sais que tu fais le bon choix.
Dans 6 jours tu vas prendre l'avion. Pour plusieurs mois...

Je sais que tu as besoin de partir.
Je sais que tu vas revenir.
Je sais que tu vas te souvenir.

En tous cas, moi, je serai là. A ton retour.
Toujours pour toi.
Le manque est déjà là, mais le soleil est au bout du chemin.
Prends tout ce que tu peux prendre, n'en laisses pas une miète.

Bon voyage petit Franck.

25 février 2006

L'homme en noir

Hier soir j'avais rendez-vous avec un ami qui habite Mulhouse. Il est de retour sur Lyon pour le week-end. Evidemment, rendez vous pris pour l'apéro à La Traboule.

En arrivant, j'ai pu dire bonjour à quelques connaissances et me mettre au coin du bar pour déguster un premier gin-tonic en attendant Marco.
Lorsque je suis dans ce coin de bar, je peux observer toute la salle, c'est l'avantage bien sur.

Un jeune homme aux cheveux noirs avec un long manteau noir était assis sur la banquette, sous la baie vitrée.
Il buvait un café tout en dessinant sur un petit carnet.
Je l'ai remarqué très vite car, outre le fait qu'il soit très mignon, je suis souvent attiré par les personnes qui s'isolent et qui, dans un état quasi catatonique, mène leur petite vie, tranquille, loin du brouhaha...

Et du brouhaha il y'en avait hier à La Traboule, notemment à cause de J-C, un mec de la mairie, qui parle extrêmement fort. Surtout lorsqu'il à bu. Et hier, il n'était pas à son premier pastis, croyez-en mon expérience. Ce qui vous donne une idée de la hauteur des décibels qu'il dégageait.

Il me parlait avec une logorrhée insupportable. A plusieurs reprises le jeune homme en noir à croisé mon regard. J'avais un petit sourire en coin qui voulait dire "putain, il va pas m'lacher avec ses histoires à 2 balles ?".
J'ai eu l'impression que le jeune homme comprenait et qu'il compatissait. Tout en continuant de dessiner.

Encore d'autres regards échangés, puis le jeune homme s'est habillé et est allé payer ses consommations. En sortant il à croisé Marco qui arrivait pile à cet instant.
Mon regard s'est perdu vers ce jeune-homme puis à tourné avec joie vers Marco. Car il arrivait et il allait me permettre de mettre fin à la discussion avec J-C.

Le temps de sourire à Marco, le jeune homme avait disparu dans la nuit.
Il dessinait des croquis.
Il était presque catatonique.
Il me fait penser à quelqu'un...
Pas vous ?

24 février 2006

Steph

C'était mardi soir.
J'ai retrouvé Steph. Un ami de longue date. Un ami qui vit loin.
Mais ce soir il était là. On est sorti.
On à diné, on à bu. Comme des fous. Comme à chaque fois.
On s'est embrassé, on a allumé les mecs. Comme à chaque fois.
On s'est perdu dans des endroits sordides, entre sexe et alcool. Comme à chaque fois.
De bars en bars, de langue en langue, on à retrouvé le petit jour vers 7h00 du mat.
Comme à chaque fois.
On s'est précipité dans la boulangerie de l'opéra, on voulait du solide pour pomper tout l'alcool qu'on avait dans le sang.
Après avoir dévoré on est rentré. En voiture. Heureusement la circulation n'était pas trop dense, et je n'habite pas loin.
On est monté, on a jeté nos fringues, on s'est jeté sur les advils, on s'est jeté dans le lit. On s'est endormi l'un contre l'autre. Comme à chaque fois.
On s'est éveillé quelques heures plus tard, vers midi. Il a pris sa douche, m'a pris dans ses bras et il est rentré dans ses montagnes. Comme à chaque fois.
On s'est rappelé dans la soirée, pour se promettre de se revoir et de se perdre encore dans des nuits blanches pour repeindre la ville en rouge.
On se manque déjà. Comme à chaque fois.
Mais on sait qu'on est là. Lui pour moi et moi pour lui.

Et l'on se plaît à imaginer que nos nuits sont souvent plus belles que nos jours. Comme à chaque fois...

Pronostics

Demain c'est la soirée des César, et bien sûr comme toujours je me fais un pronostic. L'année dernière je m'étais bien planté la gueule, donc cette année, j'espère me rattraper.

Meilleur acteur : Romain Duris (De Battre, mon coeur s'est arrêté)
Meilleur acteur en second rôle : Danyboon (Joyeux Noël)
Meilleur espoir masculin : Louis Garrel (Les Amants Réguliers)

Meilleure actrice : Nathalie Baye (Le Petit Lieutenant)
Meilleure actrice en second rôle : Catherine Deneuve (Palais Royal)
Meilleur espoir féminin : Marina Hands (Les Ames Grises)

Meilleur réalisateur : Xavier Beauvois (Le Petit Lieutenant>
Meilleur film : Le Petit Lieutenant (Xavier Beauvois)
Meilleur premier film : Douches Froides (Anthony Cordier)

Voilà...
Si je n'ai pas au moins une bonne réponse dans chaque catégorie, j'arrête de boire !!
... 24 heures ! LOL

20 février 2006

Rancune

Je serai l'accident sur le bord de ta route
La larme de poison cachée entre les gouttes
Je serai le napalm qui s'accroche à ta peau
Ainsi que le couteau qui remue dans la plaie
Je serai le clean et puis le sale, le tendre et puis le mal
Comme une maladie qui frappe et qui s'en va
Je serai avec toi la clef et puis la chaîne
A chacun de tes pas sous le chant des sirènes
Je serai l'as de pique dans ton champs de trèfles
Ou la blanche poudreuse qui t'avalancheras
Rien ne sert de t'enfuir je te rattraperai
Même en haut de ton empire je viendrais te chercher
Tu peux faire ta prière j'ai fini de jouer
Je serai comme une ombre à chacun de tes pas
Comme une pourriture qui ne s'arrête pas
Au royaume du sombre, de la thune et des rats.

Juste pour le mal que tu m'as fait
Uniquement pour celui que je te ferai.


Inspired by D.Saez

17 février 2006

En passant

J'ai croisé son regard d'emblée en entrant.
Il était nu dans le jacuzzi. Un corps ferme, les cheveux noirs, presques rasés et un regard très sombre. Environ 25 ans.
Je suis entré à mon tour dans le bain bouillonant.
Je me suis mis un peu en retrait pour l'observer à loisirs. Il savait très bien ce qu'il en était. Il laissait son corps flotter sur l'eau et ses fesses ressortaient régulièrement. Comme un appel !

Il est sorti tout en laissant sa nudité crûment offerte. Un dernier regard vers moi et il est entré dans le hammam.
Evidemment je l'ai suivi.
Evidemment je l'ai trouvé dans l'ombre.
Il y'avait d'autres corps aussi. Seul le sien m'attirait.
Le temps que mes yeux s'habituent à la pénombre je me suis dirigé vers lui.
Il était debout, appuyé dos au mur.

Je me suis approché de lui.
Sans attendre je l'ai carressé.
Les doutes des premiers instants, toujours les mêmes.. Va t'il m'envoyer ballader ? On sait jamais. Mais non. Au contraire. Son érection naissante était pleine de promesses. Sa bouche s'est approchée de la mienne. Nos langues se sont mêlées.
Il avait un gout de vanille.
Nos langues se sont séparées et j'ai laissé glissé la sienne le long de mon ventre. Objectif bite. Lèvres et bouche chaude. Il sait y faire le gamin.
On sent l'expérience de la langue agile...

Moi aussi j'ai envie de goûter sa peau, son sexe.
Je le relève et me baisse à mon tour. Objectif couilles. Elle sont rasées. Elle sentent aussi la vanille. Je baise peut-être avec un cône Gervais... Mais non. Si c'était ça les cônes Gervais, croyez-moi, ils seraient en rupture de stock.
Ma langue se perd dans tous les endroits qu'elle peut atteindre. Et je vous assure, qu'elle aussi elle en à, de l'expérience !

Les corps en sueur glissent, les mains s'enchaînent, le plaisir s'approche, le plaisir explose.
Il jouit doucement, sans bruit, juste une repiration plus saccadée. Ca m'excite.
Je me dis qu'il va se barrer puisqu'il à eu ce qu'il voulait. Mais non...
Il se baisse de nouveau et concentre ses lèvres sur mon gland.
C'est rapide, c'est brûlant, ça gicle.

Je meurs de chaud.
A coeur cognant je le prend par la main pour l'emmener sous la douche.
Eau froide, regards hagards, sourires en coins, dernières caresses.
Je me replonge dans le jaccuzzi bienfaisant.
Lui passe devant moi et se dirige vers les vestiaires.
Il va ranger son sexe dans sa prison de coton en attendant une prochaine évasion rapide.
Je le suis du regard.
Il se retourne une dernière fois.
Je ferme les yeux.
C'était bien comme ça...
En passant...

16 février 2006

La femme aux yeux marine

Lorsque je me repenche sur mon passé, certains soirs frileux à la propice ambiance, je sens revenir en moi de multiples souvenirs qui parlent à chacun de mes sens.
Les odeurs souvent me ramènent des images indissociables de l'olfactif, ou de certains goûts également, comme une caresse oubliée.

Les longues heures de l'enfance ou de l'adolescence, ces heures d'insouciance, comme je les regrette.
On ne se rend pas compte à ce moment-là combien l'on est heureux ; dans le cocon familial, sans contraintes, ni complaintes.

Dans cet appartement de mes parents où j'ai grandi, ou bien dans celui de ma grand-mère, douce femme aux yeux marine.
C'est chez elle que j'ai tout appris, que j'ai gagné en force et en émotion.
Mais tout se faisait si naturellement que je ne prenais pas pleinement conscience de la richesse de l'amour de mes parents ou de ma grand-mère. C'était juste un état, une évidence...

Oui, la mélancolie, je crois que c'est cela, cette belle ivresse du temps passé à jamais perdu.

Les années continuent leur course et m'éloignent chaque jour davantage de ce temps béni, et aujourd'hui, je me dis que, pour un instant, juste un instant, j'aimerais pouvoir retrouver cette douceur de vivre. Par magie me rallonger dans mon lit d'avant, me réfugier entre les bras forts de la femme aux yeux marine et me ressourcer à son contact.

Mais la magie n'a plus sa place dans les rêves de l'adulte que je suis devenu. Aujourd'hui je vois mes parents aussi souvent que possible, cherchant chaque fois à profiter de ces moments privilégiés.
Puis quand je les vois, je regarde aussi la photo sur le buffet de la salle à manger... la photo de la femme aux yeux marine.

Des yeux aujourd'hui clos pour l'éternité depuis bientôt cinq étés.

15 février 2006

Marc... ou Jean-François

Sacré Marc !! Toi je t'ai rencontré en septembre 1990.
Waoow !! Marc, l'effet que tu m'a fait ce soir-là !!
C'était chaud hein ? Je me souviens, j'étais venu chez toi avec un pote. Il ne voulait pas y aller seul et je l'avais accompagné. C'était une histoire de drague par réseau tél... Bref, par curiosité j'y suis allé. Puis à cette époque avec mon pote, on arrêtait pas de draguer, déconner. Bref, de bonnes tapioles quoi !!

Donc on arrive, tu ouvres la porte, on s'installe, on boit, on discute, on boit, on se regarde, on a envie... Mon pote le voit. Mon pote se barre. Je reste. On fait l'amour. Tu me dis : "c'est bien que tu sois resté cette nuit... si tu as d'autres nuits je suis preneur !".

Sacré Marc ! Tu m'étonnes ! Moi aussi j'étais preneur. Tu étais beau, intelligent, un brin fragile. Tu avais 10 ans de plus que moi. Je me sentais protégé. J'étais en sûreté. J'aimais bien ton petit appart sous les toits à Lyon. J'aimais te retrouver là-bas. Quand tu pouvais... Tu étais médecin donc, beaucoup de contraintes hein ? Sacré Marc.

Un jour dans la rue, une fille courre vers toi en t'appelant 'Jean-François'... quelle conne celle-là !! Hein ?
Mais bon, elle te parle quand même longuement pour une conne qui s'est trompé. Moi j'ai trouvé ça bizzare.
Bizzare aussi pour un médecin d'avoir un si petit appartement non ?
Hein... sacré Marc ?

Au détour d'un tiroir j'ai découvert ta vie après 1 an avec toi.
La photo de ta femme. La photo de ton fils. Puis ensuite j'ai cherché le reste.
Ton bel appart dans le centre, tes activités d'homme mariés, tes week-ends en famille.
Bref... Ta vie de mytho quoi !

J'aurais pu en rire si j'avais été plus fort à cette époque. Mais crois-moi, j'en ai bien pleuré.
Pleuré de m'être trouvé si con de n'avoir rien vu, si con de t'avoir trop cru.

Je t'ai revu des années plus tard. Sacré Jean-François (puisque c'était bien ton prénom)...
Revu donc au coin d'un bar pédé.
Tu regardais à droite, tu regardais à gauche. Mais plus aucun regard ne croisait le tien.
Tu avais tant vieilli Jean-François.
C'était sans doute le fait d'avoir trop stressé pour tisser ta toile, tes mensonges et ta double vie pendant des années.

Cela m'a fait de la peine de te voir ainsi Jean-François, mais quand nos regards se sont croisés j'ai levé un verre à ta santé.
Tu as souri. Moi aussi...
Pourtant au fond j'étais heureux de te voir si seul.
Est-ce bien ? Est-ce mal ? Je ne sais pas...
Tout ce que je sais c'est que ta solitude m'a donné de l'oxygène.

Ton fils était grand et loin, ta femme partie je pense...
Sans doute tes mensonges t'ont-ils rattrapés aussi un jour, plus vite que tu ne l'aurais cru.

Sacré Marc, joli conteur, tu avais ravi mon coeur.
Sacré Jean-Francois, vieux bonimenteur, si seul avec tes peurs...

14 février 2006

Corps à corps


Tuant tout mon temps, glissant de corps en corps
J’épie encore et toujours le prochain qui saura
Me faire semblant l’amour sans aucun faux raccords
Pour qu’après je m’endorme dans le creux de ses bras.

Quand viendra alors le jour, terne et frêle matin
Secrètement je poserais un triste regard sur lui
Je lui dirais bonjour, sans lui prendre la main
Tout en ne souhaitant plus le revoir aujourd’hui.

Bien après son départ, et qu’il ait souhaité me revoir
Je refermerai la porte sans ne rien lui répondre
J’écouterai ses pas s’éloigner du couloir
M’apercevant déjà que le jour sera sombre.

Il est temps à nouveau, de retourner partager
A la belle nuit venante, lune pleine, lune blanche
La multiple éclosion d’éclats d’amants légers
Avant qu’encore une fois, vers l’un d’eux je ne flanche.

Je lui prendrai la main, le regard attendri
Pour l’amener vers moi, le cœur enseveli
Nos bouches se mêleront aux petites heures du matin
Et déjà je penserai aux prochains lendemains.

Cœur acide… suis lucide.
Corps maudit… c’est ma vie.
Cœur vieilli… j’ai failli.
Corps flétri… je pourris.

10 février 2006

SE7EN

7 choses que je veux faire avant de mourir
- traverser en traineau les forêts blanches du Canada
- monter au sommet du machu pichu
- boire un cognac dans un bar enfumé et jazzy de Brooklynn
- offrirr mon corps au soleil d’ une plage de Bora-Bora
- marcher sur un volcan
- devenir star de cinéma
- bouffer le cul de Keanu Reeves (suite logique à la ligne précédente qui me permettra de le faire…)


7 choses que je fais bien
- pleurer au cinéma
- le ménage
- dépenser l’argent que je n’ai pas
- m’endormir très vite une fois couché
- boire du gin-tonic à vitesse grand V
- bouffer un cul (suite logique à l’item précédent qui permettra à Keanu de se laisser faire…)


7 choses que je ne sais pas (ou veut pas)faire
- me fâcher avec mes parents
- m’arrêter de fumer
- m’arrêter de boire
- prendre du Crystal
- habiter à la campagne
- conduire
- arrêter de bouffer des culs (suite logique à l’item précédent qui permettra à Keanu Reeves de se laisser faire lorsqu’il aura compris que je le fais bien et que je ne souhaite pas arrêter de le faire…)


7 béguins pour des célébrités
- River Phoenix (mort trop jeune et tellement bouleversant).
- Lisa Gerrard (voix envoutante qui me fait vibrer)
- Romy Schneider (elle ne faisait plus la part entre le réel et l’imaginaire)
- Melvil Poupaud (la révélation de l’année)
- Catherine Deneuve (c’est ma mère, c’est normal !)
- Sharon Stone (c’est moi en blonde, c’est normal !)
- Keanu Reaves (pour son cul.. je suis sur que vous aviez deviné non ?)


7 choses que j'aime chez une personne du sexe opposé
- Le regard plein de rimel
- les lèvres pleine de rouge à lèvre
- les cheveux permanentés
- les décollements de racine
- les bas-nylon
- les fines 120
- si c’est madame Keanu Reaves, et bien c’est le cul de son mec (je suis sûr que vous aviez compris !)


7 choses que j'aime chez une personne du même sexe
- ses failles
- ses réserves
- son humour
- son écoute
- sa voix
- son regard
- son cul (si c’est Keanu Reeves… mais là je pense que vous avez compris sinon z’êtes gourdasse Paulette !! LOL)

09 février 2006

Fabrizzio

C'était quelques mois après ma rupture avec Manu. J'étais dans un bar (non...sans blagues ?).
Tes yeux étaient noirs, tes cheveux tout autant.
Ton sourire ne laissait pas d'alternative à imaginer ce qui allait se passer entre nous si j'y répondais.
Je t'ai souri.
Je n'aurais pas dû.

Dès lors nous sommes devenus proches.
Dès lors nous faisions l'amour dès qu'on le pouvait. Dès lors on s'est écorché les sens. Dès lors la suite était à prévoir...
On ne se noie pas dans la passion charnelle sans en perdre une partie de soi. A petits crocs tu dévorais ma vie. Je n'y faisais guère attention. Je t'avais dans la peau.
Un an de vie avec toi. Un an de nuits parfois blanches, parfois noires.

Tu ne pouvais supporter d'être éloigné de moi. Tu es venu habiter à côté de chez mes parents.
Tu es venu diner chez eux souvent, tu as dormi chez eux parfois.
Tu les aimais bien sûr. Un peu trop sans doute.
Tu voulais devenir leur second fils.

J'ai commencé à douter de toi, de ton passé si obscure. Un passé qui ne m'inquiétait pas tant je t'avais dans le sang. Mais tes réponses trop évasives et le fait que tu n'avais aucun amis d'avant notre rencontre m'ont fait me questionner.
Ou étaient tes parents ?
Ou était ta famille ?
Tes amis d'enfance ?
N'avais tu donc jamais vécu avant de me sourire ?

J'ai voulu t'évincer de ma vie. Tout devenais trop compliqué. Tout se terminait dans les cris, les coups, les pleurs.
Ma mère ne supportait plus tes appels intempestifs en pleine nuit ou tu menaçait de te suicider si je ne revenais pas. Tes tentatives évidemment n'étaient que des leurres.
Comme ta vie, comme ton coeur.

Le dernier soir tu t'es frappé la tête contre le mur, tu t'es taillé les bras avec un rasoir. Tu avais les yeux d'un fou.

J'ai fermé la porte sur toi. J'ai condamné toutes les autres. J'ai barricadé ma vie pour ne plus t'y voir.

Puis tu as disparu comme tu étais venu.
Fantôme ?
Tu as dû changer de vie une nouvelle fois. Aspirer le sang d'un autre.
Ton appartement était vide en quelques jours, et jamais plus je n'ai entendu parler de toi.

Pendant des années je t'imaginais, m'observant dans l'ombre, quelque part, pas loin... Puis j'ai cessé d'imaginer.

J'ai recommencé à respirer.