15 février 2006

Marc... ou Jean-François

Sacré Marc !! Toi je t'ai rencontré en septembre 1990.
Waoow !! Marc, l'effet que tu m'a fait ce soir-là !!
C'était chaud hein ? Je me souviens, j'étais venu chez toi avec un pote. Il ne voulait pas y aller seul et je l'avais accompagné. C'était une histoire de drague par réseau tél... Bref, par curiosité j'y suis allé. Puis à cette époque avec mon pote, on arrêtait pas de draguer, déconner. Bref, de bonnes tapioles quoi !!

Donc on arrive, tu ouvres la porte, on s'installe, on boit, on discute, on boit, on se regarde, on a envie... Mon pote le voit. Mon pote se barre. Je reste. On fait l'amour. Tu me dis : "c'est bien que tu sois resté cette nuit... si tu as d'autres nuits je suis preneur !".

Sacré Marc ! Tu m'étonnes ! Moi aussi j'étais preneur. Tu étais beau, intelligent, un brin fragile. Tu avais 10 ans de plus que moi. Je me sentais protégé. J'étais en sûreté. J'aimais bien ton petit appart sous les toits à Lyon. J'aimais te retrouver là-bas. Quand tu pouvais... Tu étais médecin donc, beaucoup de contraintes hein ? Sacré Marc.

Un jour dans la rue, une fille courre vers toi en t'appelant 'Jean-François'... quelle conne celle-là !! Hein ?
Mais bon, elle te parle quand même longuement pour une conne qui s'est trompé. Moi j'ai trouvé ça bizzare.
Bizzare aussi pour un médecin d'avoir un si petit appartement non ?
Hein... sacré Marc ?

Au détour d'un tiroir j'ai découvert ta vie après 1 an avec toi.
La photo de ta femme. La photo de ton fils. Puis ensuite j'ai cherché le reste.
Ton bel appart dans le centre, tes activités d'homme mariés, tes week-ends en famille.
Bref... Ta vie de mytho quoi !

J'aurais pu en rire si j'avais été plus fort à cette époque. Mais crois-moi, j'en ai bien pleuré.
Pleuré de m'être trouvé si con de n'avoir rien vu, si con de t'avoir trop cru.

Je t'ai revu des années plus tard. Sacré Jean-François (puisque c'était bien ton prénom)...
Revu donc au coin d'un bar pédé.
Tu regardais à droite, tu regardais à gauche. Mais plus aucun regard ne croisait le tien.
Tu avais tant vieilli Jean-François.
C'était sans doute le fait d'avoir trop stressé pour tisser ta toile, tes mensonges et ta double vie pendant des années.

Cela m'a fait de la peine de te voir ainsi Jean-François, mais quand nos regards se sont croisés j'ai levé un verre à ta santé.
Tu as souri. Moi aussi...
Pourtant au fond j'étais heureux de te voir si seul.
Est-ce bien ? Est-ce mal ? Je ne sais pas...
Tout ce que je sais c'est que ta solitude m'a donné de l'oxygène.

Ton fils était grand et loin, ta femme partie je pense...
Sans doute tes mensonges t'ont-ils rattrapés aussi un jour, plus vite que tu ne l'aurais cru.

Sacré Marc, joli conteur, tu avais ravi mon coeur.
Sacré Jean-Francois, vieux bonimenteur, si seul avec tes peurs...

3 Comments:

Blogger Nougat said...

Mais comment ke tu fais pour les cumuler comme ça ? T'as un pb de karma ? Nan parce que bon un peu ça va mais là qd mm... Va falloir arranger tout ça. Au fait pour ce soir, mon portable a mouru chuis pas sur mais il fait des bruits bizarres ou il agonise chez pas trop. Faut que je trouve un véto. La pluie ça l'a pas réussi...

5:34 PM  
Blogger Dragibus Rinpoché said...

jean françoic, jean francçois.... je cherche, je cherche, j'en connais pas des toubib qui s'appelle comme ça, pourtant des mitos et des toubibs j'en connais queq'z'uns!!!
Bref, j'adore ta verve mon chéri!
(non y'a pas de faute de frappe, tu as bien lu verve!)

9:55 PM  
Blogger Sha said...

Angel> Va falloir que je me penche sur la question effectivement. Mais finalement sur 20 ans de temps, ça fait seulement deux cas graves, donc je relativise... LOL.

Dragi> Ta verve aussi.. je la kiffe :) LOL !

10:35 AM  

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