18 janvier 2006

Nous n'irons plus au bois

C'est entre deux vagues d'écume
Que nos deux corps, saisis de froid
Ont cherchés à se couvrir de plumes
Bien après, loin de l'orée du bois.

C'est au creux d'un nid, un nid joli
Que toi et moi nous nous sommes aimés.
Nus et fous, nous n'avons pas pâli
Quand dans l'ombre il a armé.

C'est juste après l'amour qu'il a tiré.
Je n'ai rien vu venir, à peine remarqué
Ton corps sursauter, tes bras s'étirer
Et ton sourire se voiler ; la mort t'embarquer.

J'ai hurlé au ciel en ce matin brumeux
En regardant le rouge couler à mes mains.
J'ai juste levé les yeux, croisé les siens, si bleus,
Et su que je n'aurai jamais plus de lendemain.

C'est entre deux arbres esseulés
Que nos deux corps, saisis d'effroi
Sont ensevelis sous une terre mêlée
Bien avant la sortie du bois.

5 Comments:

Blogger Sha said...

Pages dîtes "Poésie", part 4.

9:13 AM  
Blogger Dragibus Rinpoché said...

1,2,3 nous irons aux bois..
4,5,6 tout ça est bien joli... je te découvre poète au fil des posts... c'est très plaisant!

8:25 PM  
Anonymous Anonyme said...

Inspiration ... le dormeur du val ?

2:52 PM  
Blogger Sha said...

Tu n'es pas le premier à me le dire... Mais non ! A moins que cela soit involontaire. Une turpitude de mon inconscient :)

3:04 PM  
Blogger Dragibus Rinpoché said...

c'est vrai qu'il y a des similitudes...

8:30 PM  

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