27 avril 2007

Sur le Trajet (chapître dix-huitième)

Le mois de mai est bientôt la, et avec lui le temps du muguet, des forêts verdoyantes et de la douce chaleur.
Gilles termine ses révisions. Il est plutôt confiant.
Manu continu de travailler chaque jour. Il semble se plaire dans ce café ou l’ambiance est plutôt sereine et les clients détendus puisque le soleil les caresse tandis qu’ils se désaltèrent au passage.
Sur la terrasse les ombres jouent avec la lumière et le vent dans les arbres fait que ce jeu devient sans fin.

Gilles est attablé avec Nathalie une amie de lycée. Elle voulait absolument connaître Manu, donc ils sont venus naturellement boire un verre. Manu est charmant avec Nathalie et elle, verte de rage que ce joli blond passe le plus clair de son temps au lit des hommes. Elle se dit que la vie est injuste et que les beaux mecs ne devraient pas être gays.
Elle est néanmoins heureuse de connaître enfin le mec dont Gilles lui parle depuis quelques mois et comprend d’emblée comment l’on peut s’attacher très rapidement à Manu.
C’est un état d’être, une simple évidence.
Quand on le croise pour la première fois on le regarde.
Quand il sourit on s’arrête.
Quand il parle on l’aime.
C’est tout simple. Cela s’appelle de la séduction naturelle.
C’est inné chez certain, chez lui c’est aussi un don.
Le don de se servir de ce que l’on a, car ce n’est pas évident pour tout le monde. Manu à su gommer ce qu’il fallait pour ne garder que l’essence principale, la note de tête de la séduction.

L’air est doux en cet après-midi de printemps et Nathalie à envie de se balader un peu dans la ville, faire un peu de lèche-vitrines. Gilles décide de l’accompagner.
Il va voir Manu pour régler la note et ils conviennent bien sur de se retrouver le soir à l’appart. Manu ne pense pas finir tard et à bien envie d’aller diner à l’extérieur. Il connaît un restaurant dans les Dombes et à envie d’y emmener Gilles. Celui-ci est ravi de cette perspective évidemment.
En fait, Gilles est ravi de tout depuis quelques jours.
Cela date d’ailleurs de l’épisode avec Luc.
Manu et lui n’ont jamais reparlés de ça.
Etrangement cela demeure quelque chose d’accompli dont on ne reparle pas… comme une histoire qu’il vaut mieux oublier.
Mais depuis lors Manu est aux petits soins avec Gilles et ne cesse de le couver de tendresse, de caresses et ils font l’amour davantage encore.
Un peu comme une histoire qui recommencerait depuis le début.
Gilles est vraiment heureux de cette « renaissance ».

Nathalie et Gilles partent donc courir les rues de la ville et abandonnent Manu à son triste sort de jeune travailleur actif…
De magasins en magasins en magasin les deux étudiants prennent le temps de flâner, de se laisser porter par le temps et la bonne humeur qui les animent.
Nathalie ne tarit pas d’éloges sur Manu et Gilles fait le coq tellement il est content de l’instant présent.
Il avoue à Nathalie la profondeur des sentiments qu’il à pour Manu et elle l’écoute religieusement.
Nathalie c’est un peu la confidente de Gilles et réciproquement, Gilles l’écoute souvent lui raconter ses histoires d’amour impossible.
Nathalie est une éternelle insatisfaite, mais malgré tout, elle attend celui qui saura la faire s’envoler. Et comme elle voit Gilles ne plus toucher terre depuis plusieurs mois, elle se dit que forcément, il y’a quelqu’un, quelque part qui l’attend.
Gilles lui dit que oui, il faut croire à ça parce que quand ça nous arrive en plein cœur, ça chavire, ça chaloupe, ça tangue, ça donne du rouge au cœur. Il fait toujours beau dans la tête et l’on regarde le monde alentour avec beaucoup plus de légèreté.

Vers 19h, les deux amis se quittent. Ils se revoient le lendemain en cours de toutes manières, et la nuit va vite passer à n’en pas douter. Nathalie fait un clin d’œil à Gilles quand elle lui souhaite de passer une bonne soirée avec son homme. Elle imagine sans peine combien cette soirée sera agréable, aussi bien pendant le repas qu’avant de s’endormir.
Gilles à la même impression et à hâte de retrouver son p’tit amour.

Nathalie et Gilles se sont bien trompés quant à la belle soirée qui se profilait.
Car quand Gilles ouvre la porte de l’appartement, il sent que quelque chose cloche.
Quand il voit Sylvie et son regard, il sait qu’il ne va pas aimer ce qu’elle va lui dire.
Elle est au téléphone. Elle écoute quelqu’un.
Gilles sent ses jambes qui commencent à ne plus être très sures d’elles.
Quand Sylvie raccroche elle se dirige vers lui immédiatement et le prend dans ses bras.

« C’était l’hôpital, Manu ne vas pas bien… »


A suivre... (pas avant mercredi 02/05)

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Pas avant mercredi??? Mon dieu il va me falloir un paliatif médicamenteux.............

12:21 PM  

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