31 août 2006

Paolo

Porté disparu depuis 4 ans.
Paolo, mon Pilo, ou es-tu ?
Depuis qu’on s’est rencontré à Grenoble en 94 on ne s’étaient pas lâchés jusqu’à ce que tu lâches tout !

On s’est très vite attachés l’un à l’autre.
On a écumés les nuits blanches, vidés des verres pleins, dansés des heures entières sans s’arrêter…
On se disait tout. On ne se mentait pas.
De toutes façons comment pouvait-on mentir à quelqu’un comme toi ?
Toi, si droit, si honnête, si plein de gentillesse ?
Puis il y’avait ton sourire à tomber par terre et tes yeux à ne pas s’en relever. Verts… Profonds.
En un sourire et un regard on était prêt à décrocher la lune pour toi.

Pourtant une fêlure était là. Tu étais homo mais également profondément chrétien.
Je me souviens que souvent, lorsqu’on se baladait dans les rues de Lyon et que l’on passait devant une église, tu ne pouvais t’empêcher d’y entrer pour prier quelques instants.
Moi je restais en retrait. Je t’observais.
Un peu mal à l’aise dans mon coin, je ne pouvais m’empêcher, néanmoins, de trouver beau cet abandon dont tu faisais preuve. Il y’avait une lumière qui émanait de toi.

Ton rêve était de voler au dessus des nuages. Alors tu es devenu steward sur Air France. Tu a passé tous les barrages, gagner tes galons et tu faisais souvent les USA et l’Asie. Tu étais ravi. On se retrouvait alors à Paris pour passer de longs weeks-ends ensemble. On arrêtait pas de parler. On était tellement proches, que mon cœur s’emballait je crois.

Un jour pourtant, la distance s’est creusée.
Tu avais fait des choix et je suis sur que tu avais peur que je ne les comprennent pas. Que je ne les acceptent pas et que je te juge.
Oh, mon Pilo, si tu savais combien j’avais compris et combien j’étais loin de vouloir te juger !! Tes choix allaient dans le sens de ce qui t’était le plus proche : une spiritualité intrinsèque.
Une remise en question complète.

J’ai compris quand tu as quitté ton travail, j’ai compris quand tu as voulu vivre avec une fille et avoir un enfant. Je n’ai jamais émis la moindre critique par rapport à ça.
Mais petit à petit tu disparaissais.
Ta relation de couple n’a pas fonctionnée non plus alors, dans de lointaines dernières nouvelles tu me disais que tu partais en Inde.
Un voyage initiatique sans date de retour…

Tu es parti !

4 années sans nouvelles de toi mon Pilo !
Si tu savais comme c’est long… Si tu savais comme je pense souvent à toi.
Sur ma table de nuit j’ai un présent de toi et des mots de toi cachés à l’intérieur. Ces mots sont les plus beaux que l’on ne m’ait jamais écrits.
Ces mots résonnent toujours dans le vide ou tu m’as planté.

Paolo, mon Pilo, quand reviendras-tu sonner à ma porte ?
Cette porte qui t’es ouverte à jamais.
Tu le sais n’est-ce pas ?
J’aimerais tant en être sur, et j’aurais tant à te dire…

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

lapolo elle a eu un probleme?
le foie sans doute ah les crises de foi,j'ai connu cela aussi,Ron excuse moi mais je supporte pas les ritals
bonefoi, synpathique?extraordinaire: ton mangeur de foin la.

3:53 PM  

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