31 mai 2007

Sur le Trajet (chapître trente huitième)

Les derniers invités partent aux alentours des 4 heures et Sylvie va dormir chez Rachel. On dirait qu’elle à compris qu’il fallait laisser l’appartement libre aux garçons ce soir.
Ils terminent tous les trois de débarrasser les assiettes et laissent le tout dans l’évier.
La vaisselle ce sera pour demain.
Les trois garçons se rendent dans la chambre et Gilles s’allonge après s’être déshabillé. Il conserve un sous-vêtement.
Manu et David en font autant et s’allongent à leur tour.
Manu est au milieu.
David pose la main sur la poitrine de Manu.
Gilles pose la main sur la main de David.
Manu prends les mains qui sont sur sa poitrine dans la sienne.
Puis il tourne la tête vers Gilles et l’embrasse.
Gilles sait que c’est la dernière fois qu’il fait l’amour avec Manu.
Et Manu sait qu’il le sait.
La présence de David ne les gêne pas.
Au contraire, lorsqu’ils auront terminés de faire l’amour, cela rendra la séparation des corps moins douloureuse, car moins conventionnelle.
Tandis que Manu et Gilles continuent de s’embrasser, David dénude totalement Gilles.
Il commence à lui prodiguer des caresses qui ont pour effet immédiat une excitation des plus tendues.
La langue de David est chaude.
Son corps tout autant.

Les trois garçons restent nus lorsqu’ils ont terminés de faire l’amour.
Ils se mettent sous les draps et s’endorment doucement.
C’est Gilles qui est au milieu maintenant.
Et il se sent bien entre les deux autres garçons.
Il sent le souffle de David sur son épaule et les battements de cœur de Manu contre ses phalanges.
Sa peau est toujours laiteuse, presque transparente.
Le corps est un peu amaigri semble t’il à Gilles.
Celui de David est plus costaud pourtant, et la peau plus colorée.
Juste avant de s’endormir, David chuchote un « merci » à l’oreille de Gilles. En guise de réponse, ce dernier l’embrasse tendrement sur le front.
Enfin le silence se fait.
Les trois respirations deviennent harmonieuses et régulières.

Il est presque 13h quand Gilles ouvre un œil. Il se lève doucement et prends le combiné téléphonique pour appeler Madame Mère afin de la rassurer.
Celle-ci ne s’inquiétait pas. Néanmoins elle dit n’en plus pouvoir des appels répétés de Fabrizzio qui semble très étonné que Gilles ne soit pas levé à cette heure-ci.
En effet, Madame mère à menti et ne lui a pas dit que Gilles avait découché.
Gilles lui en est reconnaissant, car il n’aurait pas voulu affronter une crise au téléphone.
Ainsi il pourra garder secrète cette dernière nuit avec Manu.
Elle sera juste à lui.
En raccrochant il rappelle donc Fabrizzio qui était certainement dans l’attente de son appel au vu de la rapidité avec laquelle il décroche :

« Allo ?
- Salut Fabrizzio, c’est moi…
- Enfin !!
- Désolé mais la soirée s’est terminée tard et l’on m’a ramené en voiture vers 6h ce matin.
- Effectivement, c’était plutôt une longue soirée.
- Oui, dit Gilles, une très longue et très belle soirée…
- Et il te voulait quoi alors ton ex ?
- Rien… Juste s’assurer que nous pouvions rester amis.
- Tu l’as envoyé se faire foutre j’imagine ? Après ce qu’il t’a fait !!
- Non pas du tout. On s’est expliqué. Il a fait ce qu’il avait à faire et il voulait surtout me protéger de plein de choses…
- Comme quoi ?
- Des choses qui ne concernent que lui et moi ! Bon tu voulais quoi en m’appelant ce matin 3 fois de suite ?
- Juste te parler et savoir quand nous allions pouvoir nous voir.
- Je ne sais pas encore. Je te rappelle plus tard.
- Tu n’as plus envie de me voir ?
- Mais si !!! Mais pas dans l’instant !! Allez, à plus !!
- Gilles ?
- Quoi ?
- Tu me manques…
- …
- Vraiment, tu me manques beaucoup ! insiste Fabrizzio.
- C’est gentil de dire ça. Moi aussi j’ai pas mal pensé à toi ces derniers jours. Allez, je te tel en fin d’après-midi pour voir si l’on peut se voir ce soir.
- Promis hein ?
- Oui, promis !! »


En raccrochant, Gilles se dit qu’il à eu de la chance que le subterfuge fonctionne, sans l’intervention de Madame Mère cela aurait été plus compliqué que ça.
Au moment où il est dans ses pensées, David fait son apparition.
Il donne à Gilles un merveilleux sourire qui illumine d’emblée cette nouvelle journée.
Ce dimanche 3 juillet 87 pas comme les autres s’annonce chaud car la luminosité qui pénètre par les fenêtres augure une chaleur extérieure assez terrible.
David est toujours nu.
Il reste planté devant Gilles sans bouger avec un sourire malicieux.
Gilles fait courir sa main le long des cuisses de David, glisse entre ses jambes.
Il le renverse sur la table et l’embrasse sur chaque centimètre carré de peau. Sa langue glisse sur la peau légèrement salée de son bas-ventre. David commence à se masturber.
Il n’ya plus de préservatifs, et ils ne peuvent pas en faire davantage, mais la sensualité de l’instant, la chaleur du dehors et le silence du dimanche après-midi font de cet échange un moment privilégié.
David jouit doucement tandis que Gilles l’embrasse au même moment.
Ils se regardent, et les yeux de David sont légèrement humides.
Il dit à Gilles qu’il comprend mieux maintenant pourquoi Manu lui avait parlé de lui dans de tels propos.

Gilles emmène David sous la douche.
Il le lave avec précaution, lui masse les épaules et le dos.
Manu arrive sur ces entrefaites.
Il sourit devant le tableau qui s’offre à lui.
Il entre aussi sous la douche et Gilles lui prodigue les mêmes soins.
Puis c’est aux deux garçons de masser Gilles et de le laver.
Une fois secs, les trois amants d’un jour se rhabillent.
Manu met de la musique.
Il choisit Jane Birkin.
Gilles le regarde dans les yeux.
Il se souvient d’une chanson, il y’a quelques mois.
Ils terminent ensemble la vaisselle de la veille et prennent un petit déjeuner à la fenêtre, sous le soleil d’été.

Manu veut sortir le soir dans un bar gay.
Il veut faire connaître le milieu de la nuit à David.

« On y va tous les trois en semble ? demande David.
- Pourquoi pas ! dit Manu. Tu veux venir avec nous Gilles ? »


Gilles regarde les deux garçons tour à tour.
Ils semblent avoir vraiment envie qu’il vienne avec eux.

« Bien sur que je viens… Je ne vais pas vous lâcher comme ça ! Je vais rentrer me changer et je repasse vous prendre vers 19h ? Ca ira ?
- Impec mon poulet, dit Manu dans un sourire »


David est ravi aussi.
Gilles les embrasse tous les deux et prend congé.
Dans la rue, il marche tranquillement, l’esprit léger.
Il se dit qu’il va falloir appeler Fabrizzio pour lui dire que ce soir il ne pourra pas le voir non plus.
Il se dit qu’il va encore en faire un drame.
Il se dit qu’il s’en fout. Ils ne sont pas ensemble de toute façon et il fait encore ce qu’il veut de sa vie.

Il ne sait pas qu’il se trompe…


A suivre...

1 Comments:

Blogger Fifi said...

Splendide histoire d'amour...
Vite la suite
Bisououous

5:08 PM  

Enregistrer un commentaire

<< Home