24 mai 2007

Sur le Trajet (chapître trente et unième)

Gilles sonne à la porte de Fabrizzio à 20h00 tapantes. Ce dernier ouvre la porte et affiche immédiatement un sourire radieux. Gilles lui rend son sourire, même s’il à du mal à le rendre aussi radieux qu’il le voudrait. Il entre dans l’appartement et suit Fabrizzio jusqu’au salon.
Une fois de plus Gilles regarde le garçon de dos et se dit que décidément, il à un beau cul.
Sur la table de salon trône un sceau à champagne duquel dépasse une belle bouteille dorée. A côté, deux flûtes brillent sous la lumière des bougies.
Fabrizzio à sorti le grand jeu. Il sert donc deux verres et les deux garçons trinquent ensemble.
Le liquide est glacé comme il se doit et les fines bulles crépitent sur la langue. C’est un délice car ce champagne est rosé. Gilles l’adore mais se garde bien de préciser que c’est son préféré. Il ne veut pas dévoiler à Fabrizzio qu’il à mis dans le mille dès le début.

« Excellent ce champagne, dit Gilles, je ne connaissais pas…
- Oui, le champagne rosé est un peu plus rare que l’ordinaire, mais c’est mon préféré !
- Je comprends, c’est effectivement délicieux.
- Tu veux grignoter quelque chose avec ?
- Non, je préfère me réserver pour le resto dont tu m’as parlé.
- Tu verras, précise Fabrizzio, là non plus tu ne seras pas déçu. C’est juste à côté, cela donne sur le quai de Saône. Mais j’ai réservé pour 21h30, donc on a tout notre temps… »


A cet instant, Fabrizzio prend la flute de champagne des mains de Gilles et la pose sur la table basse. Il reste baissé et commence à défaire la ceinture de Gilles puis fais glisser dans le même temps le pantalon et le sous-vêtement (Lelly it’s for you).
Il n’en faut pas plus à Gilles pour laisser apparaître son excitation tandis que Fabrizzio ouvre la bouche pour donner à son invité tous les égards auxquels il à droit.
Très vite les deux garçons roule sur le tapis et se retrouvent complètement nus à faire l’amour au milieu des vêtements épars et des ombres projetées sur le mur par le biais des flammes des bougies.
Gilles est surpris par cette soudaine excitation et commence à prendre un réel plaisir à caresser ce corps qui pourtant n’est pas celui de Manu.
La peau est plus ambrée, l’odeur également. Les deux corps se frottent, les mains se découvrent, les peaux se gouttent.
L’orgasme survient pour l’un et l’autre, et Gilles n’a pas eu de flashs d’avant.
Est-ce que l’oubli peut si vite survenir ?
Celui qui hante ses nuits depuis presque six longs mois, peut-il s’effacer si soudainement ?

Gilles n’a pas le temps de se poser ces questions, le plaisir étant si imprévu et donc délectable.
Les deux garçons restent allongés nus sur le tapis en se regardant dans les yeux.
Gilles lit dans les yeux de Fabrizzio une passion naissante. Soit le garçon est un comédien parfait, soit il est totalement accro, déjà, à Gilles.
Non, il n’y a pas de doute. Il est accro. Avec un regard si profond, si droit, si direct. C’est déjà le temps du cœur qui bat.
Fabrizzio remplit de nouveau deux verres et ils laissent tout deux glisser le breuvage glacé le long de leur gorge. Gilles renverse un peu du liquide sur son torse, et Fabrizzio vient lécher délicatement le champagne qui coule jusqu’au bas du ventre de Gilles.
La langue est chaude sur la peau, et il semble ne plus exister de limites dans la découverte de leur nudité respective.
Gilles relève la tête de Fabrizzio et lui donne un baiser profond, très long. Comme il aime à faire quand le désir du sexe fait corps avec celui de l’esprit.
Il se dit que, finalement, il a bien fait de venir et qu’il commence lui aussi à se sentir bien avec cet italien au regard si sombre.
Ils finissent la bouteille ainsi. Les corps sont nus, les yeux se fixent dans un silence plein d’une lourde sensualité qui laisse planer le désir qui ne manquerait pas d’éclore de nouveau à la moindre tentative de l’un ou de l’autre.

Fabrizzio prend Gilles par la main et tout deux se rendent sous la douche. Ils se savonnent et se rincent l’un l’autre. Puis comme le matin, Fabrizzio s’évertue à sécher le corps de Gilles.
Ils se rhabillent et partent enfin diner. Il est presque 22h00, ils sont en retard.
Fabrizzio a appelé pour prévenir, mais il connaît bien le patron et la table les attend sans problème.

Ils déambulent dans les rues en direction du restaurant. Effectivement le trajet n’est pas long puisque dix minutes plus tard ils arrivent devant l’établissement en question.
« Le Quai des Brumes », c’est le nom du restaurant. Gilles se dit encore une fois que Fabrizzio à tapé dans le mille.
Un endroit dédié au cinéma, un décor somptueux, des clairs-obscurs subliment un éclairage à la bougie.
D'anciennes affiches en noir et blanc ornent les murs.
Michèle Morgan, Jean Gabin, et toutes les étoiles du cinéma d’avant étalent leurs visages lumineux dans la pénombre du lieu.
Donc Fabrizzio, sans le savoir, à touché juste. Car Gilles est un passionné de cinéma et là, il est aux anges.
Il ne cache pas son plaisir cette fois-ci et Fabrizzio le remarque immédiatement.
Il affiche alors un sourire qui en dit long, il amène Gilles à la table et le fait asseoir.
Avant de s’installer en face il lui glisse quelques mots à l’oreille :

« Tu vois ? Je t’avais dit que tu ne me résisterais pas… Et ce n’est que le début mon ange ! »


A suivre...

2 Comments:

Blogger Dragibus Rinpoché said...

Dis moi c'est pas antony hopkins qui joue le role de Fabrizio??? Non parce qu'il y a quelque chose d'Hannibal Lecter dans ce type!!! Me trompe-je?

3:04 PM  
Anonymous Anonyme said...

Mais quelle était donc la mode des sous vêtements au moment des faits??? Je crois qu'une enquête s'impose!!!

10:46 PM  

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