19 mars 2007

Les Mots


Nos corps se tendent et s’attendent,
Ton odeur m’enivre, mes yeux t’épient,
Mes mains caressent le creux de tes reins,
Ma langue savoure le salé de ta peau,
Nos lèvres luttent pour ne pas se quitter.

Je ne voudrais pas lâcher ton visage lumineux
Je ne voudrais plus quitter ton corps merveilleux
Mes barrières tombent à chacun de tes mots
Mes doutes s’estompent dès que tes yeux sont clos.

Et mes regards parlent trop, malgré eux, malgré moi
Pour peu qu’on sache enfin lire en eux, lire en moi
J’aimerais lire dans les tiens ces mêmes émois
Pourtant, moi, je n’ose explorer tes iris
Ayant trop peur que vers d’autres ils ne glissent.

Alors je ne dis rien et garde en moi, cachés
Tous ces mots qui se meurent au bout de mes baisers
Puis comme à chaque fois, je t’embrasse en partant
Hésitant encore, puis finalement laissant
Parler pour moi le vent, dans les arbres trop grands.

Comme il est dur de dire « je t’aime »
Il y’a tant de temps que je n’aime
Plus prononcer ces quelques mots
Car trop souvent source de mes plus grands maux.

Je suis mon plus grand ennemi
Mais ne l’accepte qu’à demi
Et comme il me semble long le chemin
Qui mènera mon cœur entre tes mains…