13 avril 2007

Sur le Trajet (chapître troisième)

L’appartement, pas très grand, des murs blancs un peu passé, plusieurs affiches de photographes ou d’expos au mur, une déco sommaire rend le tout immédiatement chaleureux. G est à l’aise d’emblée et imagine sans peine les soirées qui devaient se dérouler dans ces deux pièces. A en juger par les bouteilles vides et l’évier débordant de vaisselle, le jeune maître des lieux devait souvent faire la fête ici.
M fait faire le tour du propriétaire et G voit deux grands lits. M lui précise qu’il co-loue cet appart avec une amie lesbienne. S est absente aujourd’hui mais vit avec lui ici.
Le parquet présent dans les pièces donne immédiatement un sentiment chaleureux et les couvre-lits aux couleurs ternies un sentiment d’immuabilité, une impression de temps suspendu...
« Ô temps, suspends ton vol… »
G à la bouche sèche, le cœur qui bat et les yeux qui s’affolent. M le voit et il en joue. Il sourit, il s’approche, il se colle.
Il l’embrasse.

G sent le sang lui monter à la tête et comme le disait la chanson : « il a la fièvre dans le sang, cette affaire il le sent, ne finira pas sans effusion de sang… »
Le baiser est long, langoureux… délicieux.
M commence à dévêtir G qui se laisse faire avec abandon. Lui aussi décide de mettre M à nu.
Très vite les 2 corps sont enlacés sous les draps et l’amour qui s’en suit est l’un des plus beaux que G ait connu. Sans doute parce qu’il était le premier moment d’une intime tendresse et d’un vrai désir de l’autre.
Jusqu’à présent G s’était nourri de corps inconnus, de visages d’ombre et de sombres endroits.
Aujourd’hui il y’a la douce lumière de la lampe de chevet, les draps lisses, le visage net de celui qui lui donne du plaisir et la chaleur d’une peau qui n’est pas juste frôlée sous un pull relevé.
Les corps aujourd’hui se brûlent, s’attendent, se tendent.
G et M ne font plus qu’un.
G chavire vraiment pour la première fois.

G et M somnole un peu tandis que le soir s’en vient. Brusque reprise de nos sens tandis que M sursaute et propose à G de venir sous la douche avec lui car le temps presse vraiment maintenant.
Si ça continue il va être en retard pour prendre son service.
G le suit dans sa minuscule baignoire ou, pris de rires ils se savonnent et s’arrosent l’un l’autre…
G n’y croit toujours pas : il vient de « rencontrer quelqu’un !!! » comme on dit…
M donne une serviette à G qui s’en empare. Une fois terminé de se sécher il redonne la serviette à son propriétaire. Mais M lui dit simplement de la pendre derrière la porte car elle lui resservira pour la prochaine douche ici avec lui…

Il y’aura donc une prochaine fois, et le cœur de G fait boum !!!
Il l’embrasse.
Puis une fois rhabillés, les deux garçons repartent à l’extérieur.
M à donné son numéro à G mais la réciproque n’est pas vraie. En effet G habite chez ses parents et ne veut pas s’attirer des ennuis. Après tout, il ne connaît pas M et préfère rester discret pour le moment.

Sur le trottoir ils vont prendre chacun un chemin différent.
M retourne dans le centre et G chez lui.
D’ailleurs c’est drôle cette histoire, M habite juste sur le trajet qui relie le centre à l’appart de G.
Un trajet unique.
Un même trajet.
Un trajet qui emmène déjà G la tête dans les nuages et le cœur léger.
La nuit est déjà tombée en ce soir de décembre et G rentre diner avec ses parents.
Ce soir-là, il a de l’appétit le garçon.
D’ailleurs sa faim ne va plus cesser de grandir…


A suivre...

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Brrrrrr Je frissonne......
J'ai quand même une requête: Si l'histoire doit tourner au vinaigre plus tard, merci de le spécifier clairement pour me donner le choix de lire les chapitres suivant..... Merqui.

9:45 PM  

Enregistrer un commentaire

<< Home