12 avril 2007

Sur le Trajet (chapître second)

Putain quel regard !
Putain quel sourire !
Putain, le bleu de ses yeux !
Même une petite cicatrice sur la lèvre supérieur qui lui forge un sourire encore plus renversant. D'ailleurs G se cramponne au flipper dès cet instant et n'a de cesse que de faire aller ses yeux qui passent allègrement des boules du flipper aux... billes du joueur. Des billes bleues, à l'intérieur de deux orbites.
Déjà ce regard emporte G.
Dès lors, les sourire s'échangent, les regards se croisent... G est sur un nuage.
Le joueur lui propose de jouer avec lui. G n'en croit pas ses oreilles mais accepte néanmoins sans rechigner. G se présente au jeune homme, ce dernier donne son prénom aussi : c'est M.
M et G jouent donc dorénavant ensemble.
Naturellement.
Simplement.

G tente de se souvenir des mouvements appris dans l'enfance pour faire en sorte que sa prestation au flipper ne soit pas trop ridicule. Il essaye d'assurer tout en voulant rester très détaché de la situation même si dans son thorax, c'est la chamade qui porte son coeur.

M frôle souvent G lors des changements de joueurs et cette simple sensation en eveille bien d'autres, enfouïes au fond de l'âme et qui depuis tant d'années n'attendent qu'une occasion pour exploser.
Le moment du réveil n'est pas loin et G le devine à travers le regard de M. Ce regard en dit long et G sait très bien lire. Par ailleurs il répond également sans problème. Car il est temps pour G d'aller plus loin que les simples caresses de l'enfance et que l'ersatz de sexe qu'il avait connu à 13 ans avec un homme plus âgé.
Aujourd'hui G a envie de M et comme la réciproque semble vrai, la partie de flipper va s'arrêter là !

Comme s'il lisait en lui, M décide de boire un verre au bar et invite G à le rejoindre, bien entendu.
Une longue conversation s'en suit et les deux garçons déverse une rivière de confidences tant ils se sentent proches, d'emblée, l'un de l'autre.
D'ailleurs G ne pense plus du tout à sa séance de ciné. Relégué aux oubliettes la toile blanche. Rien n'a plus d'importance que l'instant présent.
L'instant qui, en plus, file à la vitesse de la lumière. G est là depuis plus de 3 heures et le temps s'évente toujours plus...

M avoue à G qu'il doit partir pour se changer car il travaille ce soir. C'est la mort dans l'âme que G se lève à son tour pour dire aurevoir à ce garçon de l'après-midi tout en espérant secrètement le revoir très vite.
G à sans doute le regard triste et M lui propose de l'accompagner chez lui pour continuer cette discussion tandis qu'il se changera avant d'aller bosser.
G pense qu'il va se passer beaucoup de choses dans cette période de déshabillage et que le changement prendra surement plus de temps.
G est brûlant. M également.
Ils montent dans le bus qui les emmènent dans l'appartement de ce dernier. La route n'est guère longue et lorsque les garçons descendent du bus, une petite pluie froide les innondent, alors ils pressent le pas, ils se sourient tout en montant les escaliers de l'allée.
Une allée sombre, un deuxième étage et M ouvre la porte.
G entre le premier...


A suivre...