06 octobre 2006

Missive

Cher Monsieur Paul,

Comme vous eûtes raison de ne point annuler notre rendez-vous nocturne. Et comme vous auriez-eu tort de vous imaginer de mauvaise compagnie.
Que nenni mon ami, il n’en fut rien.
Notre conversation fut des plus intéressantes et vous voir sourire et même parfois rire était un vrai bonheur à mes yeux.
Par ailleurs, ce fut une véritable joie que de vous faire partager un peu de mon monde ce soir là. Et je suis ravi qu’il vous ait plu.
Cher ami si tout cela à pu, un peu, contribuer à vous éclaircir l’âme, sachez que j’en suis le plus heureux des hommes. Et clore cette soirée par une marche nocturne à travers les rues fut des plus agréables.
Cher ami, n’hésitez pas à passer me voir quand bon il vous plaira.
Votre compagnie m’est toujours chère.
Recevez, Monsieur Paul, mes baisers les plus empressés.
Votre dévoué.

Monsieur Sha.

1 Comments:

Blogger Nougat said...

Mon cher Sharon,

Si j'avais su qu'un jour vous seriez à votre tour conquis par une soirée comme celle-ci et les innombrables plaisirs qu'elle propose! Je vous croyais trop sage pour cela, mais la véritable sagesse n'est-elle pas celle qui sait savourer le plaisir quand il vient?

Nous voici liés tous deux, à présent, à ceci près que si vous avez déjà aimé, je n'ai point encore gouté ce sentiment. Mais cela en vaudrait-il la peine, après tout? Vous amusez et brillez, tout le monde vous connait, vous l'avez dit vous-même, je brille et vous amuse, nous avons trouvé notre voie.

Mais je ne veux point que vous disiez que j’étais un rideau qui vous cachait. Tant pis si je vous cachais ; vous êtes encore plus aimable quand on a tiré le rideau. Il faut que vous soyez à découvert pour être dans votre perfection. Pour moi, il me semble qu’on m’a dépouillé de tout ce qui me rendait aimable. J'ai passé tous ces jours-ci comme un loup-garou, ne pouvant faire autrement. Peu de gens sont dignes de comprendre ce que je sens. J’ai cherché ceux qui sont de ce petit nombre, et j’ai évité les autres.

Qu'il est loin le temps où, jeune, fougueux, dangereux parfois, nous nous laissiez perdre dans le tourbillon de la vie, pourquoi sommes-nous tous 2 en marge aujourd'hui ? Passez-moi l'expression, mais vous en avez fait de belles ! Croit-on un enfant quand il vous dit «Mais ce n'est pas moi, c'est lui !». Évidemment non, et vous en avez profité en connaisseur.

«Je suis bien changé» me direz-vous, «voyez comme je suis repenti». Eh bien non, Sharon, de grâce, ne vous repentez pas. Ne devenez pas chrétien. Restez ce que vous êtes, coléreux, intenable, ruant, courant au devant du danger, sauvant vos disciples, vos amis. Ayez un coeur, et ne vous repentez pas de ce qui vous a permis de devenir honnête star. C'est peut-être cela, la véritable sagesse, celle que vous avez acquise, toute star que vous êtes. Vous êtes droit, sensible, sincère. Ne soyez pas repentant et soumis, votre condition ne vous oblige pas à cela, et nous vous aimons bien mieux sans.


Paul BERAUD, ADNangel, secret admirateur d'une star internationale sans égal.

P.-S.: Le fonds de votre lettre est excellent et la forme admirable. Tout me porte à croire que vous savez toujours séduire et faire rougir.

6:34 PM  

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